Fleuristes, bouchers, boutiques de prêt-à-porter ou encore magasin de déstockage… Les commerces indépendants fleurissent partout en France. Doté d’un bon sens du relationnel et désireux d’être votre propre patron, vous souhaitez ouvrir votre commerce ? Afin de réussir dans votre projet, il y a de nombreux éléments à étudier : choix du statut, formalités, étapes clés… On vous dit tout !
Choisissez entre commerce indépendant et franchisé
La première question à se poser lors de la réflexion de votre projet est le choix entre le statut d’indépendant et de franchisé. Les deux possibilités vous offrent des avantages, mais présentent aussi des contreparties à prendre en compte, regardons-les de plus près !
Les avantages de l’indépendance
Le principal avantage d’ouvrir un magasin en indépendant est la liberté que vous possédez quant à ce que vous souhaitez mettre en place dans votre commerce, comme :
- le nom de votre magasin ;
- le concept ;
- les produits ;
- les prix ;
- l’identité visuelle ;
- la stratégie de communication ;
- votre approche commerciale.
Cependant, vous devez garder en tête que cela demande plus de travail de votre part en termes de stratégie de positionnement, de communication ou encore de choix de fournisseurs.
Les avantages de la franchise
Le principal avantage de la franchise est qu’il vous offre accès à un réseau. Vous êtes accompagné lors de l’ouverture de votre commerce en franchise, et tout au long de la vie de votre boutique.
La notoriété déjà acquise grâce au nom de la marque est un vrai plus car vos futurs clients identifieront tout de suite votre offre, et connaîtront déjà les produits et prix pratiqués. En revanche, vous devrez payer des droits d’entrée à l’ouverture de votre magasin. Vous serez également soumis au versement de royalties tout au long de l’activité de votre commerce franchisé.
Le droit de profiter de la notoriété et des produits de la marque vous engage également à respecter son concept. Vous aurez donc moins de liberté quant à la disposition du magasin, l’enseigne, ou encore les uniformes des employés par exemple. Ces contraintes sont plus ou moins importantes en fonction du réseau dans lequel vous entrez.
Quel statut juridique pour ouvrir un commerce ?
Afin de concrétiser l’ouverture de votre commerce vous devrez choisir un statut juridique. S’il est possible de se lancer en tant qu’auto-entrepreneur, certains statuts seront plus adaptés pour une potentielle évolution de votre entreprise. Veillez donc à vous poser les bonnes questions. Serez-vous associé unique ou avez-vous prévu de développer votre projet avec d’autres personnes ? Basez-vous également sur votre prévisionnel et votre business plan afin de choisir la solution qui répondra à vos besoins.
Le choix du statut juridique est une étape qui peut parfois se révéler complexe et anxiogène si vous n’êtes pas familiarisé avec les démarches administratives de ce genre. N’hésitez pas à vous renseigner sur des plateformes telles que LegalStart, CaptainContrat ou bien à faire appel à un professionnel du juridique.
Peut-on ouvrir un commerce sans diplôme ?
L’obtention obligatoire d’un diplôme pour ouvrir votre commerce dépend du secteur dans lequel vous souhaitez vous implanter. Certaines professions sont réglementées ou nécessitent un diplôme. C’est le cas des pharmacies, ou encore des commerces d’artisans.
Cependant, ce n’est pas le cas de tous les commerces, certains peuvent tout à fait être ouverts sans diplôme universitaire.
C’est le cas par exemple des bureaux de tabac, des débits de boissons ou encore des normes d’hygiène pour les restaurants.
Quelles formalités pour ouvrir son commerce ?
En fonction du type de commerce que vous souhaitez ouvrir, vous serez donc dans l’obligation (ou la possibilité) d’assister à des formations. Nous vous conseillons d’y participer ! Au-delà de ces formations, il existe des formalités à respecter afin de pouvoir ouvrir votre commerce au public.
Si votre boutique empiète sur une place publique, ou le trottoir, la mairie devra vous accorder une autorisation d’occuper le domaine public (AOP). Cela concerne surtout les commerces offrant une terrasse à ses clients.
Si la surface de votre local excède 1000m2, vous devrez également obtenir une licence d’exploitation commerciale. Rapprochez-vous de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial de la préfecture de votre département afin de déposer votre demande. Au niveau administratif, vous devrez également penser à :
- domicilier votre entreprise ;
- immatriculer votre entreprise ;
- déclarer votre activité ;
- souscrire à une assurance.
Ouvrir un commerce : 5 étapes clés pour réussir
1 – Étudiez le marché et réalisez un business plan
Le nombre de nouveaux commerces ouverts en France est en augmentation depuis plusieurs années. Afin de réussir l’ouverture de votre magasin, et la pertinence de votre proposition, il est impératif de réaliser une étude de marché. Cette dernière vous permettra notamment de :
- Connaître vos clients potentiels : âge, genre, activité professionnelle, attentes et besoins en termes d’offre sur le marché que vous proposez, sensibilité au prix.
- Réussir votre implantation : par le biais d’une analyse de zone de chalandise, qui identifie les éléments clés tels que le flux de passants, la facilité de stationnement, et la proximité avec des lieux d’attraction.
- Identifier vos concurrents directs et indirects : autres commerces ayant un positionnement similaire à proximité.
Une bonne étude de marché vous permettra de rassembler toutes les informations nécessaires sur votre cible, et l’environnement dans lequel vous souhaitez vous implanter.
Afin d’assurer la viabilité de votre projet, et convaincre les banques et investisseurs de vous octroyer un prêt, vous devez également réaliser un business plan. Ce dossier vous permet de présenter votre projet et le marché dans lequel il s’inscrit, mais également les ressources que vous possédez. Il vous faut prendre en compte les différents capitaux que vous possédez : moyens humains, techniques et financiers.
Enfin, vous devez établir un prévisionnel financier sur les années à venir. Pour cela, il faudra estimer votre chiffre d’affaires mais également identifier tous les postes de dépenses associés (frais d’ouverture, charges sociales, achat de matières premières…).
2 – Choisissez un emplacement stratégique
Une fois l’idée de commerce à ouvrir choisie et validée, l’emplacement de votre boutique est un point à ne pas négliger. Une analyse de zone de chalandise vous permettra de mieux connaître les différentes zones de la ville dans laquelle vous souhaitez vous implanter. Un emplacement stratégique positionne votre commerce dans un lieu de passage, et/ou à proximité de lieux de d’attraction (rue passante, centre commercial, centre-ville, gare…).
Ne négligez pas non plus la typologie de l’emplacement, visibilité, largeur du trottoir, proximité avec des places de parking… Enfin, vous devez également définir la surface de point de vente et de stockage dont vous avez besoin, ainsi que le prix que vous souhaitez payer pour ce local.
3 – Équipez-vous du bon matériel
Vos besoins en termes de matériel dépendent du type de commerce que vous souhaitez ouvrir mais de nombreux outils sont également communs aux commerçants. On peut notamment penser aux :
- solution de caisse enregistreuse ;
- logiciel de gestion d’entreprise ;
- outil de gestion des stocks ;
- terminaux de paiement.
Certains outils peuvent être gratuits ou payants en fonction de leur niveau de développement, et des options associées. De manière générale, choisir des outils de qualité, en plus du matériel nécessaire au développement de votre commerce, est primordial pour la pérennité de votre magasin. Dans tous les cas, vous aurez aussi besoin d’un compte bancaire : n’hésitez pas à faire un tour sur notre comparatif des banques pour commerçant.
4 – Communiquez sur l’ouverture de votre commerce
Si vous choisissez d’ouvrir un commerce franchisé, les besoins en termes de communication seront moins importants que l’ouverture d’un magasin en indépendant. La communication sur l’ouverture est la clé car le bouche-à-oreille est très utile pour faire connaître votre commerce.
Pour communiquer sur l’ouverture de votre commerce indépendant, n’hésitez pas à communiquer autour de vous, au sein de votre réseau personnel (amis, voisins, petits commerces à proximité), ou encore sur les réseaux sociaux (LinkedIn, groupes Facebook de la ville…). Pensez bien à adapter le ton de votre message selon le public visé. Vous n’adopterez pas les mêmes formats de communication si vous ouvrez une boutique de fleuriste qu’un bar-tabac. Si vous n’êtes pas à l’aise avec ces sujets, vous pouvez toujours opter pour une formation réseaux sociaux en ligne.
5 – Fidélisez votre clientèle
Une clientèle fidélisée fait partie des clés du succès d’un commerce indépendant. Au-delà des diplômes, formations ou encore licences nécessaires, vos qualités interpersonnelles feront la différence.
Pour fidéliser votre clientèle, il est important que vos clients apprécient de venir dans votre commerce. Une équipe de vendeurs souriants, polis et dynamiques est très agréable pour des clients. Si vous réussissez à créer des liens de proximité avec vos clients, c’est encore mieux !
FAQ
Peut-on ouvrir un commerce sans apport ?
Ouvrir un commerce sans apport se révèle difficile. N’hésitez pas à vous tourner vers des banques afin d’obtenir des prêts. Elles demandent cependant entre 20% et 30% d’apport personnel pour accorder un prêt.
Ouvrir un commerce sans diplôme c’est possible ?
Selon votre type de commerce, des diplômes, formations obligatoires, ou encore des licences peuvent être nécessaires. Cependant, il est possible de se lancer sans diplôme si votre domaine d’activité n’en demande pas
Quelles aides financières pour l’ouverture d’un commerce ?
N’hésitez pas à vous tourner vers Pôle Emploi, qui propose l’ACRE pour les entrepreneurs. Vous pouvez également vous inscrire sur des plateformes de crowdfunding en plus des demandes de prêts bancaires.
