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Activité

Comment reprendre un commerce facilement en 2024 ?

Étapes et conseils pour bien se lancer dans la reprise d'un commerce

En bref

  • La reprise d’un commerce, aussi appelée rachat d’un fonds de commerce, consiste à racheter une activité commerciale déjà en place.
  • Reprendre un commerce nécessite de la préparation et de la planification. Ce n’est donc pas un projet à prendre à la légère.
  • Une fois le commerce choisi, il faudra respecter un certain nombre d’étapes et de formalités juridiques.

Entre le désir d’être indépendant et de créer son activité ou l’envie de changer de vie, ouvrir un commerce tente beaucoup de salariés. Certains envisagent alors de reprendre un commerce plutôt que de partir de zéro. Avec ou sans expérience, comment faire et par quoi commencer ? Petit tour d’horizon pour y voir plus clair.

Que signifie reprendre un commerce ?

La reprise d’un commerce, aussi appelée rachat d’un fonds de commerce, signifie que vous rachetez une activité commerciale déjà en place. Ce que vous rachetez, concrètement, c’est le droit au bail commercial, la clientèle, les outils ou le matériel, l’enseigne et le nom commercial, etc. En revanche, certains éléments comme les stocks ou bien les contrats de travail des employés par exemple ne sont pas forcément inclus dans la reprise du commerce.

Quelles sont les qualités pour reprendre un commerce ?

Avant de se lancer dans la reprise d’un commerce, il est important de se poser les bonnes questions et d’être conscient de ce que cela implique. Être commerçant veut dire avoir beaucoup de motivation, car l’indépendance que cela procure est souvent synonyme de longues journées. Reprendre un commerce sans expérience est possible, mais sans ces qualités, c’est beaucoup plus difficile !

Les qualités et compétences (inter)personnelles

Reprendre un commerce demande aussi beaucoup de qualités. L’envie et la passion sont essentielles pour rester motivé sur la durée et ne pas se décourager devant les difficultés qui peuvent survenir.

Le contact avec les clients et le sens du service sont également indispensables pour réussir en tant que commerçant. C’est bien souvent ce qui va fidéliser les clients et leur donner envie de parler du commerce à leur entourage.

Enfin, il faudra aussi être capable de faire face aux imprévus, s’adapter et entreprendre de nouveaux projets lorsque c’est nécessaire. Cette souplesse et cet esprit d’initiative feront le succès d’un commerce florissant.

Les compétences plus techniques

En plus de ces compétences, le rachat d’un fonds de commerce demande des connaissances en gestion et en comptabilité. Même si vous pouvez vous faire accompagner sur ces sujets, celles-ci seront particulièrement nécessaires au moment de la reprise du fonds de commerce et surtout du business plan prévisionnel.

Mais ce n’est pas tout ! Une bonne gestion (trésorerie, dépenses, calcul de marge…) sera tout aussi importante dans les mois qui suivent la reprise d’un commerce. Cela fait bien souvent la différence entre les commerces qui fonctionnent et les autres. Une expertise métier, ou sectorielle, est aussi bien évidemment un avantage pour reprendre un commerce.

Comment trouver un commerce à reprendre ?

Les bonnes questions à se poser avant d’attaquer la recherche

La première chose à faire est d’identifier la zone dans laquelle vous souhaitez vous établir. Voulez-vous reprendre un commerce dans un village ou en ville ? Êtes-vous prêt à déménager pour reprendre un commerce dans le Sud alors que vous vivez à Paris ? Il est important de se poser ces questions. Lors d’un projet de reprise de commerce, élargir votre zone de recherche vous permettra en effet d’accéder à des offres de reprise parfois plus abordables, ou davantage dans votre domaine de compétences. Il est ensuite intéressant de repérer les secteurs qui attirent votre attention et surtout les clients potentiels.

N’hésitez pas à discuter avec les commerçants du quartier. Cela vous permettra de vous faire une idée plus précise de l’attractivité des lieux.

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Ils pourront également vous indiquer les commerces à reprendre dans le voisinage.

Ensuite, réfléchissez bien au secteur d’activité : voulez-vous reprendre un hôtel ? Reprendre un restaurant ? Un commerce de proximité ? Reprendre une brocante ? Idem, élargir votre secteur d’activité permet d’envisager bien souvent beaucoup plus de fonds de commerce à racheter.

Où trouver des commerces à reprendre ?

Vous pouvez prendre rendez-vous avec le service économique de votre commune ou de votre communauté de communes. Vous pouvez également contacter un conseiller CCI qui pourra vous aiguiller.

Afin d’élargir vos recherches, vous pouvez aussi passer par les bourses en ligne, comme Transentreprise ou la Bourse de la transmission de BPI France. Vous pourrez alors faire une recherche précise en fonction de vos critères et trouver le un commerce à reprendre qui vous convient.

Reprendre un commerce : les étapes en détail

Une fois que vous avez repéré un fonds de commerce qui correspond à votre projet de reprise, vous allez pouvoir commencer les étapes concrètes.

1. Contacter le vendeur

Pour bien reprendre un commerce, le premier contact avec le vendeur va être important. Il vous faudra d’emblée établir une relation de confiance et préparer des questions précises qui vont vous permettre ensuite d’évaluer la viabilité de votre projet.

Lors de ce rendez-vous avec le commerçant cédant, n’hésitez pas à lui demander les informations suivantes :

  • la typologie de ses clients et l’existence ou non d’un fichier les répertoriant ;
  • le nom des fournisseurs et leur historique ;
  • la taille et la valeur de son stock ;
  • l’existence ou non de partenariats locaux ou nationaux ;
  • les derniers bilans comptables, avec un point d’attention sur les charges, dont le loyer par exemple.

L’ambiance de vos échanges sera aussi déterminante. Un vendeur qui refuse de vous donner des informations peut être le signe d’une mauvaise affaire.

2. Rassembler les informations et évaluer le projet

Avec les renseignements collectés auprès du commerçant vendeur, vous avez déjà une bonne base pour analyser le commerce. Pour aller plus loin, il vous faudra réaliser une étude de marché plus précise, en étudiant la clientèle, la zone de chalandise et la concurrence. Vous pouvez également vous entretenir avec les employés du commerce s’il y en a, pour vous rendre compte de leur motivation et de leurs compétences.

Avec toutes ces données, vous pouvez réaliser un plan financier sur les trois prochaines années, et commencer à structurer votre projet. Le plan financier va vous aider à obtenir un financement et à bien prévoir quel apport personnel est nécessaire.

3. Faire une proposition pour racheter le commerce

Avant de racheter un fonds de commerce et de signer un compromis, une phase de négociation est possible. Elle peut être assez longue, mais elle est très importante pour l’acheteur, car il doit s’assurer de disposer des meilleures conditions au rachat.

Dans l’évaluation de la proposition d’achat, il vous faudra intégrer tout ce qui fait le fonds de commerce : la marque, les brevets s’il y en a, le matériel, les aménagements, etc. C’est tout cela qui fait la valeur du commerce, en plus de son potentiel en chiffre d’affaires. Ensuite, vous pouvez trouver facilement des renseignements sur la méthode de calcul à appliquer pour évaluer la valeur du commerce, en fonction de son activité. Cela peut aller de 25 % à 150 % du chiffre d’affaires moyen hors taxes. Si vous avez des doutes, faites-vous aider par un professionnel du juridique.

Captain Contrat propose un service de mise en relation avec des avocats spécialisés dans la reprise de commerce, qui sauront vous accompagner pour votre projet.

4. La phase de négociation (inclut davantage que le prix)

On pourrait croire que la reprise d’un commerce ne rassemble que des éléments financiers. C’est peut-être vrai dans certains cas simples, mais dans d’autres, prévoir une phase de transition avec l’ancien propriétaire est parfois nécessaire. D’ailleurs, dans la phase de négociation avant le compromis, vous avez le droit, en tant qu’acquéreur, de définir une phase de transition et ses modalités (que ce soit avec les employés, les fournisseurs ou les clients). Il ne faut pas hésiter à bien insister auprès du vendeur sur ce sujet, afin qu’il soit tenu par le protocole d’accord pour vous accompagner.

Un protocole d’accord est un acte juridique écrit entre l’acquéreur et le vendeur, qui formalise l’accord des deux parties suite aux négociations.

5. Signer le compromis

Au terme de ces négociations sur le prix du fonds de commerce, vous pouvez parvenir à un accord satisfaisant pour vous ainsi que pour le vendeur. Dans ce cas, il est temps de passer à la signature du compromis de vente.

Comme pour une vente classique, cette formalité sera encadrée par un notaire dans la plupart des cas (même si certains actes sous seing privé sont possibles). Celui-ci va y inclure des conditions suspensives, qui souvent mentionnent l’obtention d’un crédit.

Cette signature exprime pour les deux parties la volonté de conclure la vente et permet ainsi de sécuriser les négociations menées précédemment. Pour rappel, le compromis de vente signé pour la reprise d’un commerce doit comporter un certain nombre d’éléments obligatoires énoncés dans le Code de commerce.

6. Choisir le statut juridique du commerce à reprendre

Une fois le compromis signé, il est temps d’avancer sur les étapes de la création d’entreprise nécessaires à l’exploitation du fonds de commerce que vous allez reprendre.

Pour commencer, vous devrez choisir votre statut juridique. Votre décision dépendra notamment de vos perspectives de développement. Ce choix étant complexe, nous vous recommandons de vous faire accompagner par un professionnel.

Concrètement, vous aurez le choix entre l’ouverture d’une entreprise individuelle (avec une option possible pour le régime de la micro-entreprise) ou la création d’une société. Les sociétés sont souvent plus adaptées à la reprise d’un commerce, et donc à privilégier. Si vous entreprenez seul, vous pourrez opter pour une SASU ou une EURL. Si vous entreprenez à plusieurs, vous pourrez plutôt opter pour une SARL ou une SAS.

7. Décrocher les aides et financements pour reprendre un commerce

Aide financière pour la reprise d’un fonds de commerce

Il existe de nombreuses aides à la création d’entreprise. On peut notamment citer :

  • l’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE) qui vous permet de bénéficier d’une exonération de 50 % sur vos cotisations sociales pendant votre première année d’activité (sous conditions) ;
  • l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) qui consiste à percevoir 60 % de vos droits restants à l’ARE, sous forme de capital ;
  • les aides de la région qui peuvent vous soutenir dans la structuration et le développement de votre activité.

Notez également que les aides disponibles peuvent dépendre de votre type de commerce et de votre zone d’implantation. Il existe par exemple des dispositifs d’allègement fiscaux selon les territoires :

  • le dispositif des bassins urbains à dynamiser (BUD) ;
  • le dispositif des zones de développement prioritaire (ZDP) ;
  • le dispositif des zones d’aide à finalité régionale (AFR) ;
  • les zones d’aide à l’investissement des petites et moyennes entreprises.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter la CCI, ainsi que la mairie de la commune où se situe votre futur commerce.

Les options de financement pour reprendre un commerce

Une fois votre business plan bien ficelé, étude de marché à l’appui, vous pourrez aussi vous renseigner sur les options de financement pour reprendre un fonds de commerce. En dehors de l’argent personnel ou des aides évoquées, il existe de nombreuses options de financement :

  • le prêt d’honneur (plateformes, accélérateurs) ;
  • le crédit professionnel (banques, organismes de crédit) ou le micro-crédit ;
  • le crowdfunding (qui attire de plus en plus de TPE/PME) ;
  • le crédit-bail.

À l’aide de vos projections financières, à vous d’évaluer les meilleurs modes de financement pour votre entreprise. Avez-vous réellement besoin d’un crédit pour reprendre un commerce ? Pouvez-vous vous contenter d’aides et de vos économies ?

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Quelques exemples de commerces à reprendre

Reprendre un commerce rural

Reprendre un commerce dans un petit village peut être particulièrement stimulant. La clientèle est certes plus limitée, mais les projets à mettre en place potentiellement nombreux. De plus, la taille et les loyers des locaux sont souvent bien plus intéressants que dans des grandes villes.

Dans un premier temps, il est conseillé de tisser des liens avec la population locale et les commerçants déjà installés. En effet, dans un village, tout le monde se connaît. Vous devrez donc réussir à entrer dans ce cercle. À vous ensuite d’apporter votre touche et de moderniser l’activité de votre commerce ainsi que les locaux. Une fois celui-ci mis à votre goût, vous pourrez alors organiser des portes ouvertes ou une animation particulière afin d’attirer les habitants.

Selon la taille du village, vous serez peut-être amené à ouvrir un commerce multi-activités, du dépôt de pain au café, en passant par la presse. Mais en étant au centre des activités de la commune, cela permet d’organiser des événements, de créer de l’animation et d’élargir toujours plus la clientèle.

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Notez qu’un nouveau dispositif zoné d’exonération fiscale a vu le jour le 1er juillet 2024.

Appelé « France ruralités revitalisation », celui-ci a pour objectif de renforcer l’attractivité des territoires ruraux, en permettant aux entreprises de bénéficier d’exonérations fiscales et sociales. Reprendre un commerce rural a donc encore de l’avenir !

Reprendre un commerce en liquidation judiciaire ?

Cela peut bien évidemment paraître risqué de reprendre un commerce en difficulté. Cependant, le prix ainsi que les aides financières pour la reprise de commerces en liquidation peuvent être des arguments de taille et faciliter votre projet de reprise.

Les processus de reprise sont un peu plus formels, et les risques et besoins en financement souvent plus élevés, mais c’est une option que vous pouvez aussi envisager. Dans ce cas, nous vous conseillons de vous faire accompagner par des professionnels (experts-comptables, avocat, juristes) qui vous aideront à y voir plus clair et surtout à bien évaluer la viabilité du projet de reprise.

Reprendre un commerce en couple

Pour reprendre un commerce en couple, il est important de bien définir le projet en amont.

Si cela peut être très enrichissant pour la vie de famille, cela peut aussi devenir pesant si les rôles de chacun ne sont pas bien définis. Il faut donc s’assurer tout d’abord de la viabilité du projet pour que le côté financier soit solide et définir qui va faire quoi dans le commerce, afin que les deux membres du couple s’épanouissent. Ensuite, il est recommandé de séparer le professionnel du personnel et ne pas laisser les soucis s’inviter à la maison, un des plus gros risques de la création d’entreprise en couple. Cela permettra de relâcher la pression après la journée de travail.

FAQ

Comment faire pour reprendre un commerce ?

La reprise d’un commerce passe par plusieurs étapes incontournables : choisir le fonds de commerce à reprendre, contacter le vendeur, faire une proposition, choisir un statut juridique et créer votre structure.

Quelles sont les aides pour la reprise d’un commerce ?

Il existe en France de nombreuses aides à la création d’entreprise. Ces aides sociales ou fiscales peuvent constituer un véritable coup de pouce au moment du rachat. Chercher une aide pour reprendre un commerce devrait donc être votre réflexe numéro 1.

Peut-on reprendre un commerce sans expérience ?

Il est tout à fait possible d’envisager la reprise d’un commerce sans expérience sur le sujet, à condition de se faire accompagner.

Elodie Guyomard
Rédactrice web spécialisée en entrepreneuriat

Élodie est diplômée d’un Master 2 en sociolinguistique et a suivi un cursus à l’IPAG de Rennes. Après plusieurs années en tant que chargée de communication, elle s’est tournée vers la rédaction web en se spécialisant dans les contenus à destination des travailleurs indépendants. Elle est également l’autrice de livres sur la micro-entreprise.

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