Ouvrir un commerce en 2025 : les 5 étapes clés

Fleuristes, bouchers, boutiques de prêt-à-porter ou encore magasin de déstockage… Les commerces indépendants fleurissent partout en France. Doté d’un bon sens du relationnel et désireux d’être votre propre patron, vous souhaitez ouvrir votre commerce ? Afin de réussir dans votre projet, il y a de nombreux éléments à étudier : choix du statut, formalités, étapes clés… On vous dit tout !

Choisissez entre commerce indépendant et franchisé

La première question à se poser concerne le choix entre le statut d’indépendant et celui de franchisé. Ces deux possibilités comportent des avantages, mais présentent aussi des contreparties à prendre en compte.

Les avantages de l’indépendance

Le principal avantage d’ouvrir un magasin en indépendant est la liberté que vous possédez quant à ce que vous souhaitez mettre en place dans votre commerce, comme : 

• le nom de votre magasin ;
• le concept ;
• les produits ;
• les prix ;
• l’identité visuelle ; 
• la stratégie de communication ; 
• votre approche commerciale.

Cependant, vous devez garder en tête que cela demande plus de travail de votre part en termes de stratégie de positionnement, de communication ou encore de choix de fournisseurs.

Les avantages de la franchise

Le principal avantage de la franchise est qu’il vous donne accès à un réseau. Vous êtes accompagné lors de l’ouverture de votre commerce en franchise puis tout au long de la vie de votre boutique.

La notoriété déjà acquise grâce au nom de la marque est un vrai plus car vos futurs clients identifieront tout de suite votre offre et connaîtront déjà les produits et prix pratiqués. En revanche, vous devrez payer des droits d’entrée à l’ouverture de votre magasin. Vous serez également soumis au versement de royalties tout au long de l’activité de votre commerce franchisé.

Vous aurez moins de liberté concernant la disposition du magasin, l’enseigne ou encore la tenue des employés par exemple. Ces contraintes sont plus ou moins importantes en fonction du réseau dans lequel vous entrez.

Quel statut juridique pour ouvrir un commerce ?

Afin de concrétiser l’ouverture de votre commerce, vous devrez choisir un statut juridique. Il est possible de se lancer en tant qu’auto-entrepreneur. Certains statuts seront plus cependant plus adaptés si vous envisagez une forte croissance et des dépenses professionnelles importantes.

Votre choix dépend notamment de vos souhaits concernant :

• votre volonté ou non de vous associer ;
• votre régime fiscal (impôt sur les sociétés ou sur le revenu) ;
• votre régime social ;
• vos investissements financiers.

Basez-vous aussi sur votre prévisionnel et votre business plan afin de choisir la solution qui répondra à vos besoins.

Le choix du statut juridique est une étape qui peut se révéler complexe si vous n’êtes pas familiarisé avec les démarches administratives de ce genre. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de Legaltechs, des solutions d’accompagnement modernes et abordables. Vous pouvez aussi faire appel à un professionnel du droit, comme un avocat ou un expert-comptable.

Peut-on ouvrir un commerce sans diplôme ?

Cela dépend du secteur dans lequel vous souhaitez devenir commerçant. Certaines professions sont réglementées et nécessitent donc un diplôme. C’est le cas des pharmacies ou encore des commerces d’artisans (boulanger, esthéticienne, etc.).

Cependant, ce n’est pas le cas de tous les commerces. Certains peuvent tout à fait être ouverts sans formation préalable.

C’est le cas par exemple des bureaux de tabac ou des débits de boissons. Les restaurateurs, eux, doivent suivre une formation aux règles d’hygiène et de sécurité alimentaire.

Quelles formalités pour ouvrir son commerce ?

Les formalités administratives dépendent du type de commerce que vous souhaitez ouvrir.

Si votre boutique empiète sur une place publique ou le trottoir, vous devez demander une autorisation d’occuper le domaine public (AOP) à la mairie. Cela vous concerne si vous envisagez d’installer une terrasse devant votre commerce.

Si la surface de votre local excède 1 000 m2, vous devez obtenir une licence d’exploitation commerciale (AEC). Rapprochez-vous de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial de la préfecture de votre département afin de déposer votre demande.

Si vous installez une enseigne, il faut faire une déclaration préalable en mairie pour respecter les normes d’affichage, surtout si celle-ci dépasse certaines dimensions ou impacte le paysage urbain.

Concernant vos formalités de création, vous devez déposer un dossier sur le guichet unique de l’Inpi. Si vous créez une société (et non une entreprise individuelle), vous devez préalablement :

• rédiger les statuts de votre société ;
• déposer son capital social ;
• publier un avis de création dans un journal d’annonces légales (JAL).

Votre dossier de création sera ensuite transmis au greffe du tribunal de commerce. Celui-ci procèdera à l’immatriculation de votre entreprise au registre du commerce et des sociétés (RCS). Vous recevrez alors un extrait Kbis et votre numéro Siret.

Ouvrir un commerce : 5 étapes clés pour réussir

1. Étudier le marché et réalisez un business plan

Le nombre de nouveaux commerces ouverts en France est en augmentation depuis plusieurs années. Afin de réussir l’ouverture de votre magasin, il est impératif de réaliser une étude de marché. Cette dernière vous permettra notamment de : 

• connaître vos clients potentiels : âge, genre, activité professionnelle, attentes et besoins en termes d’offre sur le marché que vous proposez, sensibilité au prix ;
• réussir votre implantation : par le biais d’une analyse de zone de chalandise, qui identifie les éléments clés tels que le flux de passants, la facilité de stationnement, et la proximité avec des lieux d’attraction ;
• identifier vos concurrents directs et indirects : autres commerces ayant un positionnement similaire à proximité.

Une bonne étude de marché vous permettra de rassembler toutes les informations nécessaires sur votre cible, et l’environnement dans lequel vous souhaitez vous implanter.

Afin d’assurer la viabilité de votre projet, et convaincre les banques et investisseurs de vous octroyer un prêt, vous devez également réaliser un business plan. Ce dossier vous permet de présenter votre projet et le marché dans lequel il s’inscrit, mais également les ressources que vous possédez. Il vous faut prendre en compte les différents capitaux que vous possédez : moyens humains, techniques et financiers.

Enfin, vous devez établir un prévisionnel financier sur les années à venir. Pour cela, il faudra estimer votre chiffre d’affaires mais également identifier tous les postes de dépenses associés (frais d’ouverture, charges sociales, achat de matières premières, etc.). 

2. Choisir un emplacement stratégique

Une fois l’idée de commerce à ouvrir choisie et validée, l’emplacement de votre boutique est un point à ne pas négliger. Une analyse de zone de chalandise vous permettra de mieux connaître les différentes zones de la ville dans laquelle vous souhaitez vous implanter. Un emplacement stratégique positionne votre commerce dans un lieu de passage, et/ou à proximité de lieux de d’attraction (rue passante, centre commercial, centre-ville, gare…). 

Ne négligez pas non plus la typologie de l’emplacement, visibilité, largeur du trottoir, proximité avec des places de parking… Enfin, vous devez également définir la surface de point de vente et de stockage dont vous avez besoin, ainsi que le prix que vous souhaitez payer pour ce local. 

Enfin, pensez à souscrire une assurance pour commerce afin de protéger votre local et ce qu’il contient.

3. S’équiper avec le bon matériel

Vos besoins en termes de matériel dépendent du type de commerce que vous souhaitez ouvrir. Néanmoins, les commerçants ont généralement besoin des équipements suivants :

• solution de caisse enregistreuse ;
• logiciel de gestion d’entreprise ;
• outil de gestion des stocks ;
• terminaux de paiement.

Certains outils peuvent être gratuits ou payants en fonction de leur niveau de développement et des options associées. De manière générale, choisir des outils de qualité, en plus du matériel nécessaire au développement de votre commerce, est primordial pour la pérennité de votre magasin.

Dans tous les cas, vous aurez aussi besoin d’un compte bancaire : n’hésitez pas à faire un tour sur notre comparatif des banques pour commerçant.

4. Communiquer sur l’ouverture de son commerce

Si vous choisissez d’ouvrir un commerce franchisé, les besoins en termes de communication seront moins importants que l’ouverture d’un magasin en indépendant.

Pour communiquer sur l’ouverture de votre commerce indépendant, n’hésitez pas à en parler autour de vous, au sein de votre réseau personnel (amis, voisins, petits commerces à proximité), ou encore sur les réseaux sociaux (LinkedIn, groupes Facebook de la ville).

Pensez bien à adapter le ton de votre message selon le public visé. Vous n’adopterez pas les mêmes formats de communication si vous ouvrez une boutique de fleuriste ou un café. Si vous n’êtes pas à l’aise avec ces sujets, vous pouvez toujours opter pour une formation réseaux sociaux en ligne.

5. Fidéliser sa clientèle

Attirer vos premiers clients est important, mais il faut aussi les fidéliser. Au-delà des diplômes, formations ou encore licences nécessaires, vos qualités interpersonnelles feront la différence.

Pour faire revenir votre clientèle, il est important que vos clients prennent plaisir à venir dans votre commerce. Politesse, sourire et dynamisme sont de rigueur. Si vous réussissez à créer des liens de proximité avec vos clients, c’est encore mieux !

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