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Juridique

Créer une SASU gratuitement : est-ce vraiment possible ?

En bref

  • Créer une SASU implique de réaliser des démarches juridiques qui entraînent des coûts incompressibles. Il est donc impossible de créer une SASU gratuitement
  • Parmi les coûts obligatoires, on retrouve les frais de greffe, le coût de l’annonce légale et le montant du capital social.
  • Vous pouvez réduire ces coûts en faisant appel à des prestataires en ligne, ou bien en réalisant une partie des démarches vous-même.

Vous avez choisi la SASU pour lancer votre activité et voulez savoir s’il est possible de créer une SASU gratuitement ? Cet article est fait pour vous !

Peut-on créer une SASU gratuitement ?

Créer une SASU implique de réaliser plusieurs démarches administratives qui entraînent des frais obligatoires.

Les coûts de création d’une SASU sont principalement liés aux formalités suivantes :

  • la publication d’une annonce légale dans un journal habilité afin d’officialiser la création de votre société ;
  • les frais d’immatriculation au greffe du Tribunal de commerce ;
  • les honoraires pour se faire accompagner par un professionnel du droit (avocat, expert-comptable, notaire…) ou par une legaltech ;
  • les frais liés aux formalités supplémentaires (déclaration des bénéficiaires effectifs, inscription éventuelle au RSAC).

Vous ne pouvez donc pas créer une SASU gratuitement. Il existe toutefois des solutions pour réduire au maximum ces frais de démarrage.

Quels sont les frais pour créer une SASU en 2025 ?

Les frais liés à la rédaction des statuts

La rédaction des statuts peut se faire devant un notaire ou sous seing privé. Cela ne vous coûtera rien si vous les rédigez vous-même. En revanche, vous risquez de faire des erreurs si vous n’êtes pas familiarisé avec ce type d’acte. Les statuts de la SASU sont souples mais nécessitent en effet de faire certains arbitrages juridiques selon votre activité et votre projet. Vous pouvez utiliser notre modèle de statuts pour la création de votre SASU.

Autre option : faire appel à un professionnel du droit (avocat, notaire, expert-comptable) pour rédiger vos statuts de SASU. Dans ce cas, vous devrez payer des honoraires. Ceux-ci sont très variables d’un professionnel à l’autre.

Prévoyez une somme de l’ordre de 1 000 € à 3 000 € selon le type d’accompagnement demandé.

Passer par une legaltech vous coûtera généralement moins cher. La rédaction des statuts peut être comprise dans leur forfait de création d’entreprise. Le coût facturé par une Legaltech se situe entre 0 € et 400 € pour en fonction du niveau d’accompagnement.

Les frais d’annonce légale

Toute création d’entreprise doit faire l’objet d’une publicité auprès des tiers. Concrètement, vous devez publier une annonce légale dans un journal officiel. Cette formalité est obligatoire pour immatriculer la SASU.

ll faut compter 141 € dans la majorité des départements (165 € pour La Réunion et Mayotte) en 2025.

Les frais de greffe

Toutes les sociétés commerciales, y compris la SASU, doivent être immatriculées au registre du commerce et des sociétés (RCS). Cette obligation est valable quelle que soit la nature de votre activité. C’est le greffe du tribunal de commerce qui se charge d’immatriculer votre activité.

Si vous êtes agent commercial, vous devez également demander l’immatriculation de votre SASU au registre spécial des agents commerciaux (RSAC). Les sociétés sont également tenues de déclarer leurs bénéficiaires effectifs.

Toutes ces démarches sont payantes.

La création du registre national des entreprises (RNE) a entraîné la disparition du répertoire des métiers (RM).

Dans le cas d’une SASU, comptez :

  • 35,59 € de frais de greffe du tribunal de commerce ;
  • 20,34 € pour la déclaration des bénéficiaires effectifs.

Si vous êtes agent commercial, l’immatriculation au RSAC vous coûtera 23,56 €. L’inscription au Bodacc est comprise dans ce tarif.

Si votre activité est artisanale, vous devrez payer 15 € de frais supplémentaires.

Le capital social

Vous devez effectuer un apport au capital social de votre SASU. Cet apport peut être en numéraire (argent), en nature (bien mobilier ou immobilier) ou en industrie (éléments immatériels, savoir-faire ou compétence).

Le capital social minimum d’une SASU est fixé à 1 €. Vous pouvez donc faire un dépôt en numéraire peu élevé afin de faire des économies. Il vous est également possible de libérer seulement 50 % du montant du capital social lors de la création de votre société (le solde restant doit être libéré dans un délai maximum de 5 ans).

Mais attention, verser un faible capital social n’est pas forcément une bonne idée. En effet :

  • le capital sert de ressource pour démarrer l’activité de votre SASU ;
  • il s’agit d’un gage de crédibilité auprès de vos différents partenaires (dont les banques en cas de financement).

Le dépôt de capital en SASU n’est donc pas une décision à prendre à la légère.

Retenez que vous pouvez également inclure une clause de variabilité du capital dans les statuts de votre société.

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Cela vous permet d’affecter une petite somme au moment de la création puis de l’augmenter au fur et à mesure sans avoir à modifier les statuts par la suite.

Vous prévoyez de faire des apports en nature ? Vous devez désigner un commissaire aux apports si vous remplissez les deux critères suivants :

  • l’un de vos apports dépasse 30 000 € ;
  • la valeur totale des apports dépasse la moitié du capital social.

Le tarif du commissaire aux apports dépendra de l’étendue de sa mission.

Comment réduire les coûts de création d’une SASU ?

Créer sa SASU seul

Vous pouvez tout à fait créer votre SASU tout seul mais cette démarche nécessite de respecter certaines étapes et de remplir différentes formalités administratives. Si vous n’êtes pas familiarisé avec ce type de procédure, le risque d’erreur est élevé et l’économie réalisée au démarrage pourrait vous coûter cher par la suite.

Les étapes et les formalités pour créer une SASU sont les suivantes :

  • choix de la dénomination sociale de votre SASU ;
  • rédaction des statuts constitutifs ;
  • dépôt du capital social sur un compte bancaire professionnel ;
  • nomination du président ;
  • dépôt du dossier au Guichet électronique des formalités d’entreprises (Guichet unique) en vue de l’immatriculation de votre SASU.

Se faire accompagner par un professionnel est fortement recommandé. Cela limite le risque de voir votre dossier rejeté par le greffe. Si vous faites appel à un professionnel du droit (avocat, notaire, expert-comptable), les honoraires seront de l’ordre de 500 à 3 000 € selon le professionnel et le type d’accompagnement souhaité. Passer par une plateforme juridique en ligne (ou legaltech) vous coûtera beaucoup moins cher.

Créer sa SASU avec une legaltech

Les legaltechs sont des plateformes juridiques en ligne vous offrant une assistance pour la création de votre entreprise à moindre coût.

C’est une option souvent plus rapide car tout se fait en ligne. Elle vous évite des déplacements et des allers-retours avec un professionnel. Les formalités de création de SASU, et notamment la rédaction des statuts et la constitution du dossier, sont des éléments complexes mais aussi cruciaux pour la suite de votre activité.

Créer une SASU en ligne en passant par un site spécialisé dans les formalités juridiques (une legaltech) est le compromis idéal pour les entrepreneurs qui ne sont pas familiers avec la formalisation des statuts et les démarches juridiques de création.

Vous bénéficiez de l’accompagnement d’un spécialiste en vous déchargeant des tâches administratives chronophages. Vous faites des économies par rapport aux honoraires plus élevés pratiqués par les professionnels du droit. Leur offre de services est en plus vaste : du business plan à la comptabilité, en passant par tous les modèles de contrat pour votre SASU ou les réponses à vos questions administratives et commerciales.

Les coûts de fonctionnement annuels d’une SASU

Au-delà des frais de création, vous devez aussi anticiper les coûts de fonctionnement annuels (ou mensuels) de votre entreprise :

  • l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, obligatoire pour une SASU : comptez entre 10 et 30 € par mois en moyenne si vous optez pour une banque en ligne pour votre SASU ;
  • le recours à un expert-comptable pour votre SASU : le coût dépend de la mission, du cabinet choisi et de votre volume d’affaires ;
  • la souscription d’une ou plusieurs assurances professionnelles, a minima une RC pro SASU.
L’accompagnement est d’autant plus important lorsque vous êtes l’associé unique de la société, puisque vous n’avez pas d’autre partenaire sur qui compter.

Même si c’est optionnel, vous allez peut-être devoir créer un site web professionnel et acheter un nom de domaine. Selon votre activité, vous devrez peut-être aussi financer l’achat d’un fonds de commerce. Toutes ces dépenses doivent être incluses dans votre business plan.

FAQ

Est-ce possible de créer une SASU gratuitement ?

Non, vous devez a minima compter autour de 200 € pour les frais d’immatriculation au RCS et de publicité légale. S’y ajoutent les honoraires éventuels d’accompagnement par un professionnel du droit ou une legaltech. Vous pouvez cependant réduire au maximum ces frais de démarrage. 

Créer une SASU tout seul, est-ce possible ?

Oui, vous pouvez créer votre SASU tout seul mais le risque d’erreur est élevé. L’économie réalisée au démarrage pourrait vous coûter cher par la suite. Il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel du droit (avocat, notaire, expert-comptable…) ou par une legaltech.

Comment réduire les frais de création d’une SASU ?

Vous pouvez réduire les frais de création de votre SASU en réalisant les formalités tout seul si vous êtes à l’aise avec ce type de démarche ou en vous faisant accompagner par une legaltech qui vous assistera dans vos démarches à moindre coût.

Emilie Mesmin
Rédactrice spécialisée en droit des affaires

Émilie est diplômée d’un Master 2 en fiscalité appliquée obtenu à l’UPEC (Université Paris-Est Créteil) et du CAPA (diplôme d’avocat) obtenu à l’École de Formation du Barreau (E.F.B) de Paris. Pendant une quinzaine d’années, elle a exercé comme avocate en droit des affaires et fiscalité. Elle écrit aussi quotidiennement des articles et contenus juridique et fiscalité (print et web).

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