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Ressources Humaines

Recrutement : 32 statistiques et chiffres clés et 6 tendances pour 2025

Le recrutement est un investissement majeur pour toutes les entreprises. Aujourd’hui, il est devenu un véritable enjeu puisqu’il est de plus en plus difficile d’identifier, d’attirer et de recruter la perle rare. Le marché du travail a connu une transformation irréversible ces dernières années, marquée par une transition numérique et la crise sanitaire qui n’a fait qu’accélérer son évolution. Dans cet article, nous avons sélectionné pour vous 32 chiffres clés et 6 tendances à connaître sur le recrutement en 2025 !

32 statistiques et chiffres clés sur le recrutement

Chiffres clés du recrutement

Moins 53 500 emplois enregistrés en 6 mois

Au cours du troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est resté quasiment stable, enregistrant une baisse de 25 000 postes après une baisse comparable de 28 500 emplois au trimestre précédent. La baisse de l’emploi notée en fin d’année contraste avec la hausse d’activités enregistrées au cours de l’année 2024. Celle-ci a été la conséquence des JO et JP 2024 à Paris. Ce sont les contrats CDD de moins d’un mois qui ont particulièrement progressé durant cette période.

2 782 000 intentions de recrutement sont envisagées

D’après l’enquête « Les intentions d’embauche en 2024 » de France Travail, le volume de recrutements revient à celui de 2019. En 2024, on enregistre 2 782 000 intentions de recrutement, ce qui représente une baisse de -8,5 % par rapport à 2023 (3 039 000 projets). C’est en Île-de-France que les intentions ont été les plus nombreuses, avec 489 900, puis en région Auvergne Rhône-Alpes avec 321 700 projets de recrutement.

Parmi toutes ces intentions, 61 % sont des emplois durables, c’est-à-dire des CDI ou contrats d’au moins 6 mois. Cette donnée est elle aussi en baisse par rapport à 2023 (- 11 %). Toutefois, le rapport de France Travail montre que les années 2022 et 2023 ont connu un niveau de recrutement particulièrement élevé.

7 intentions de recrutement sur 10 sont portées par les TPE/PME

Parmi les projets de recrutement en 2024, 43 % proviennent des entreprises de moins de 10 salariés, en baisse de 6 points par rapport à 2023. 26 % sont issus d’entreprises comptant entre 10 et 49 salariés, en recul de 4 points en comparaison avec l’année précédente. À noter que les petites entreprises font de plus en plus recours aux alternants dans l’intention majeure de les former pour les recruter à la fin de leurs études.

63,2 % des projets de recrutement sont pour les services

Les intentions d’embauches en France en 2024 varient selon les secteurs d’activité. Ce sont les services qui recrutent le plus avec 63,2 % des projets, soit une hausse de +1 % depuis 2023. Plus précisément dans ce secteur, 39,3 % des recrutements concernent les services aux particuliers et 23,9 % les services aux entreprises.

A contrario, le secteur de la construction est celui qui a subi la baisse la plus importante : – 18,1 % des projets de recrutement par rapport à l’année précédente.

Plus de 7,4 millions de départs de fin de carrière d’ici 2030

Cela représente environ 673 000 postes chaque année. Deux tiers des départs en fin de carrière concerneraient des travailleurs âgés de 60 ans et plus, avec la retraite en tant que principale raison de cessation d’activité (70 %), suivie par des raisons liées à la santé (10 %), à l’inactivité (10%) et au chômage (10 %).

330 700 cadres ont été recrutés

En 2023, ce ne sont pas moins de 330 700 cadres qui ont été recrutés en France, soit une progression historique de +7 points par rapport à 2022. En 2024, les prévisions annoncées anticipent la poursuite de cette progression avec une projection à près de 340 000 cadres recrutés. Cette donnée marque une augmentation significative bien que ralentie par rapport à 2023 : + 2 %.

L’embauche de saisonniers représente 29,8 % des projets de recrutement

Selon France Travail, 827 960 projets saisonniers étaient envisagés pour l’année 2024. Ce chiffre représente 29,8 % des projets de recrutement, tous secteurs confondus, sur l’année 2024 en France. C’est la Corse qui enregistre la plus grande part d’emplois saisonniers : 62,6 %. À titre de comparaison, en Île-de-France, la part des emplois saisonniers ne représentait que 14,1 % des projets de recrutement en 2024.

2 candidats sur 5 sont déjà connus de l’entreprise dans laquelle ils postulent

En 2023, 42 % des entreprises ont recruté un candidat cadre recommandé ou même déjà connu. Ce phénomène est davantage observé dans les PME, entreprises dans lesquelles le réseau de contacts est très souvent sollicité pour enrichir les équipes.

Les métiers du service font partie du top 10 des métiers les plus recherchés

Le rapport France Travail publie le top 10 des métiers les plus recherchés en France, en 2024. Sans surprise, les deux premières places du podium sont occupées par des professions du secteur des services : serveurs de café et restaurants en 1, puis aides de cuisine et employés polyvalents en 2. Le palmarès est complété en 3e position par les viticulteurs et arboriculteurs salariés, les cueilleurs.

Le top est complété, dans l’ordre, par les 7 professions suivantes : agriculteurs, agents d’entretien de locaux, aides à domicile et auxiliaires de vie, cuisiniers, animateurs socioculturels, employés de libre-service et enfin, à la 10e place, aides-soignants.

45 % des recruteurs affirment passer le plus de temps sur le tri de candidatures

Selon une étude IFOP pour Michael Page et MétéoJob de 2022, les 3 étapes de recrutement les plus chronophages sont le tri des candidatures, incluant la présélection des CV et les réponses aux candidats, suivi des entretiens et de l’évaluation des candidats, puis du processus de recherche des candidats d’après des recruteurs RH.

Cette durée varie généralement en fonction du type de poste et de la complexité de recrutement. Néanmoins, elle peut être réduite en utilisant des méthodes et des outils numériques comme les ATS et les job boards pour gagner du temps sur les étapes de sélection des candidats et procédures de recrutement.

33 % des entreprises utilisent au moins 5 canaux de diffusion pour leurs offres d’emploi

Depuis la crise de la Covid19, la majorité des entreprises multiplie les canaux pour diffuser ses offres d’emploi. En effet, l’étude menée par l’Apec montre qu’en 2019, 60 % des entreprises ont diffusé leurs offres sur au moins 2 canaux. En 2024, le chiffre grimpe à 73 %. Plus d’1/3 des entreprises a utilisé au moins 5 canaux de diffusion différents.

Quelle que soit la taille de l’entreprise, le principal canal de diffusion est la publication d’une offre d’emploi : 84 % des TPE/PME et 96 % des ETI/Grandes entreprises en 2023. Pour les entreprises de moins de 250 salariés, les autres canaux privilégiés sont les réseaux de contacts (76 %) et les réseaux sociaux (72 %). Du côté des plus grandes entreprises, les réseaux sociaux sont privilégiés (85 %) devant les réseaux de contacts (72 %).

12 semaines est la durée moyenne d’un recrutement de cadre

En augmentation depuis 2020 (9 semaines), la durée moyenne de recrutement de cadre semble désormais s‘être stabilisée. En effet, depuis 2022, le temps d’embauche est d’environ 12 semaines, dans tous les secteurs professionnels, hormis l’industrie. Dans ce dernier secteur, les difficultés de recrutement ne cessent de s’accroître, menant la durée moyenne de recrutement à plus de 15 semaines.

Une digitalisation accrue du recrutement

Les entretiens d’embauche en visioconférence s’intègrent aux pratiques, à 46 %

Depuis la crise sanitaire, la réalisation d’entretiens d’embauche en visioconférence est en constante augmentation : 42 % des entreprises déclarent réaliser certains entretiens en visioconférence et 4 % l’appliquer à tous les entretiens en 2022, face à 28 % et 7 % respectivement en 2020. C’est une pratique surtout utilisée dans les ETI et grandes entreprises (66%), même si près de la moitié des PME y ont également recours (43%).

75 % des employeurs déclarent que le digital améliore leur processus de recrutement

Cette opinion est également partagée par 6 talents sur 10 d’après une étude Opinionway pour Bruce. 74 % des employeurs pensent que le digital leur donne par ailleurs accès à de meilleurs profils. Cette tendance s’est accélérée à la suite de la crise sanitaire.

Plus de 8 employeurs sur 10 perçoivent le digital comme un gain de temps dans le recrutement

Selon 84 % des employeurs et 83 % des personnes en âge de travailler, le digital est perçu comme un gain de temps, notamment dans le suivi et la gestion des ressources humaines. 15 % des recruteurs considèrent en parallèle que l’intérim est le contrat se prêtant davantage à la digitalisation, juste derrière le CDI (20 %).

27% des entreprises utilisent un logiciel de recrutement

Plus d’un quart des entreprises ont investi dans une solution informatique dédiée au recrutement ou plus généralement au RH incluant des fonctionnalités de gestion des recrutements. Plus l’entreprise est grande, plus le taux d’équipement est élevé. Ainsi, 68% des entreprises de 5 000 salariés et plus utilisent un tel outil, contre 13% des entreprises de moins de 100 salariés.

74 % des entreprises utilisent les réseaux sociaux pour le sourcing des candidatures

L’étude de l’Apec montre que les réseaux sociaux restent un canal privilégié pour le recrutement de cadres. Après une forte hausse depuis les années post-Covid, l’utilisation des réseaux sociaux en matière de recrutement de cadres tend à se stabiliser. En 2024, 74 % des entreprises les utilisent. Pour 72 % des PME et 85 % des grandes entreprises, les réseaux sociaux devancent même le réseau de contacts !

90% des entreprises utilisent un logiciel pour recueillir les candidatures

L’utilisation d’un logiciel de recrutement a plusieurs finalités : recueillir les candidatures (90%), formaliser et suivre le processus de recrutement (85%), trier les candidatures (83%), diffuser une offre d’emploi (79%).

Une bonne marque employeur peut réduire jusqu’à 43 % le coût d’une embauche

La marque employeur est un élément essentiel dans le processus de recrutement, côté employeur et recruteur. En effet, une image de marque rigoureusement pensée et soignée peut améliorer de 50 % le nombre de candidatures très qualifiées, réduire de 43 % le prix moyen d’une embauche et même fixer les équipes. Oui, une bonne marque employeur limite de 28 % le turnover d’une entreprise.

75 % des chercheurs d’emploi sont vigilants à la marque employeur

Avant même de soumettre leur candidature, les 3/4 des personnes en recherche d’emploi se montrent particulièrement attentives à la marque employeur. Une fois leur candidature soumise, la moitié se renseigne assidûment via le site officiel de l’entreprise ou encore les réseaux sociaux des dirigeants et employés.

Des difficultés de recrutement persistantes

Le taux de chômage est de 7,4 %

Au troisième trimestre 2024, le taux de chômage, mesuré selon les critères du Bureau international du travail (BIT), présente une stabilité presque totale avec une légère augmentation de 0,1 point. Il atteint ainsi 7,4 % de la population active en France (à l’exception de Mayotte). Un chiffre plutôt stable depuis début 2022. Il reste inférieur de 3,1 points par rapport à son sommet de mi-2015.

12,1 % des entreprises déclarent manquer de personnel

À la fin de l’année 2024, 12,1 % des entreprises françaises, tous secteurs confondus, voient leur activité être limitée à cause d’un manque de personnel. Ce chiffre n’avait pas été aussi bas depuis le 2e trimestre 2021. Ici encore, ce sont les métiers de la construction les plus affectés (29,9 %).

71,5 % des entreprises de construction ont du mal à recruter

Depuis le début des années 2000, le secteur de la construction est celui qui est le plus affecté par les difficultés de recrutement. Les chiffres du 3e trimestre 2024 (71,5 %) rejoignent presque ceux d’avril 2000 (73,7 %).

57,4 % des recrutements sont jugés “difficiles”

À la fin de l’année 2024, 57,4 % des recrutements sont dits “difficiles”. Après un score record en 2023 (61 %), ce chiffre retrouve quasiment le taux de 2022 qui était de 57,9 %. Les difficultés de recrutement concernent toutes les tailles d’établissement.

Le rapport France Travail souligne que les difficultés diminuent spécifiquement dans les secteurs de l’habillement, cuir et textiles (- 9,7 points), dans celui des industries extractives, énergie, gestion des déchets (- 9,2 points) et dans le secteur du commerce de détail (-7,2 points).

Le faible nombre de candidatures est la principale difficulté pour 85 % des recruteurs

La difficulté majeure rencontrée par les recruteurs reste le nombre de candidatures reçues en premier lieu (85 %), suivi du décalage entre les candidatures et les profils recherchés (76 %), et les conditions de travail (36 %). La deuxième difficulté exprimée concernant un profil inadéquat des candidats est celle qui connaît la plus forte augmentation : + 5 points par rapport à 2023.

Des processus de recrutement en mutation

En moyenne, 50 % des entreprises ont eu recours à un intermédiaire de recrutement

Au vu des difficultés de recrutement, une part grandissante d’organisations fait appel à un organisme tiers pour faciliter son processus de recrutement de cadres. Cet intermédiaire peut être un cabinet de recrutement, un chasseur de tête ou encore une agence d’intérim. En 2023, la moitié des entreprises a sollicité un intervenant extérieur pour au moins un recrutement de cadres. Elles étaient 48 % en 2022 et 42 % en 2019. On voit donc que ce moyen de recrutement est en hausse quelle que soit la taille d’entreprise depuis 2020.

Seulement 50 % des recruteurs demandent une lettre de motivation aux candidats

Pour faire face aux difficultés et faire aboutir les processus, les organisations assouplissent leurs processus et critères de sélection. Elles demandent ainsi moins fréquemment une lettre de motivation. En 2023, seule une entreprise sur deux l’a demandée. C’est 6 points de mois qu’en 2022 et 11 points de moins qu’en 2021. La réduction de cette pratique concerne surtout les PME : en 2023, 48 % d’entre elles en demandent lors de leur procédure de recrutement, soit un chiffre en baisse de -8 points par rapport à 2022.

71 % des entreprises ont recours à la présélection téléphonique

Le rapport mené par l’Apec sur l’étude des procédures de recrutement en France souligne que la lettre de motivation laisse peu à peu sa place à l’entretien téléphonique. En 2023, plus de 7 entreprises sur 10 pratiquent la présélection téléphonique dans leurs campagnes d’embauches. C’est une donnée en hausse de +4 points par rapport à 2022 et +13 points depuis 2019 ! Cette pratique tend donc vraiment à se pérenniser et à se développer dans les années à venir.

Focus sur l’alternance et l’apprentissage

794 500 contrats d’apprentissage ont été signés

794 500 contrats d’apprentissages ont commencé depuis début 2024. Ce chiffre marque une augmentation de +2,2 % par rapport à 2023. Le nombre de contrats en alternance en cours à la fin d’octobre 2024 s’élève à 1 028 700, soit +1,8 % par rapport à octobre 2023.

Ces dernières années, le nombre de nouveaux contrats signés ne cesse d’augmenter. Avant une hausse de +2 % entre 2022 et 2023, ce chiffre avait augmenté de +13,9 % entre 2021 et 2022.

4 secteurs d’activité principaux ont recours à l’alternance

Les services, toutes catégories confondues, embauchent de nombreux alternants. Plus précisément, 22 % des contrats sont signés dans le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles. 15 % des signatures concernent le soutien aux entreprises, juste devant l’industrie avec 14 % des contrats. Enfin, à la 4e place, la construction représente 10 % des contrats.

43 % des contrats d’alternance sont signés dans des TPE

En 2023, 43 % des contrats d’alternance signés l’ont été dans des entreprises de moins de 10 salariés. Ce taux est légèrement en baisse par rapport à 2022 où il était de 45 %.

L’aide gouvernementale à l’embauche d’apprentis se poursuit

Pour tout contrat conclu à partir du 1er janvier 2025, une aide de 6000 € maximum est attribuée à l’entreprise pour l’embauche d’un apprenti, quel que soit son âge, durant la première année de contrat.

6 tendances du recrutement en 2025

La “Gen Z” : le recrutement doit s’adapter aux attentes des jeunes

Si les jeunes connectés sont de plus en plus présents sur le marché de l’emploi, il s’avère nécessaire de faire évoluer les processus et les approches de recrutement traditionnels.

En effet, d’après l’INSEE, les trois quarts environ de la population active seront composés de cette génération d’ici 2025. Il est donc opportun pour les entreprises d’adapter leur stratégie de recrutement aux attentes et exigences des jeunes.

Parmi leurs attentes, les jeunes accordent une grande importance à l’implication des dirigeants RH dans la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et l’impact environnemental de leur futur employeur. Ils souhaitent également plus de justice sociale, plus de diversité et une meilleure égalité des genres au travail. Ils attachent donc une importance croissante à d’autres critères que la simple rémunération, mais pas uniquement les critères sociaux ou environnementaux : les valeurs partagées, la reconnaissance, la valorisation et l’ambiance de travail sont aussi des critères de choix. Par conséquent, l’une des principales tendances du recrutement en ce moment est la mise en avant d’une culture d’entreprise positive.

D’ailleurs, au sujet de la rémunération, l’étude de l’Ifop “La Génération Z face au travail” montre que plus de la moitié des jeunes actifs, 52 %, pourrait changer de travail si une offre plus attrayante se présentait, même moins bien rémunérée. Ce chiffre grimpe même jusqu’à 65 % des moins de 20 ans ! Travailler pour vivre n’est plus suffisant pour la Gén-Z. En effet, 45 % des 20-24 ans estiment que le métier doit être un plaisir. Ce chiffre s’élève même à 49 % pour les moins de 20 ans. À titre comparatif, 34 % des actifs, tous âges confondus, citent le plaisir pour définir leur travail.

La marque employeur de plus en plus cruciale

Très importante pour les jeunes comme nous l’avons mentionné, la marque employeur devient un argument de recrutement que la plupart des candidats regardent de très près. Travailler sa stratégie de marketing RH et développer sa marque employeur devient donc incontournable et un vrai avantage en termes de recrutement. C’est la raison pour laquelle 57 % des entreprises envisagent d’investir dans leur marque employeur.

L’arrivée des évaluations d’entreprises via des plateformes de notation a permis aux candidats d’être plus sélectifs dans le choix des entreprises.

75 % des personnes en recherche d’emploi sont plus enclins à postuler auprès d’une entreprise si celle-ci gère activement sa marque employeur.

Depuis quelques années et avec le développement de plateformes telles que Welcome to the Jungle et Monster, les entreprises peuvent désormais faire appel à des professionnels pour les aider à déployer leur marque sur le web.

L’étude Ipsos montre que pour 74 % des candidats de moins de 28 ans, il est primordial que les valeurs de l’entreprise soient alignées avec les leurs. Plus de 7 jeunes sur 10 recherchent un job qui soit “utile pour la société”, notamment d’un point de vue environnemental. D’ailleurs, 64 % des candidats placent ce critère dans leur top !

Les savoir-faire et compétences humaines remis en première ligne

Au-delà de la formation et des diplômes, les compétences sont des éléments de plus en plus recherchés par les recruteurs. 73 % d’entre eux font du recrutement basé sur les compétences une priorité.

Ce nouveau type de recrutement permet aux entreprises de cibler des candidats très qualifiés pour des postes très spécifiques. Finalement, de nombreux talents ne correspondent pas forcément aux attentes dites traditionnelles en matière de recrutement. C’est pourquoi, de plus en plus de sociétés choisissent de supprimer carrément le critère du diplôme de leur politique de recrutement. Ainsi, les équipes sont riches d’une grande diversité, de personnalités de tous horizons et aux multiples compétences.

Les compétences techniques sont recherchées en priorité : maîtrise des TIC (technologies de l’information et de la communication), cybersécurité, IA ou encore développement durable. Autant de compétences qui permettent à une société d’investir humainement dans l’avenir.

Toutefois, de plus en plus d’entreprises mettent l’accent sur des compétences comportementales. Les 5 compétences ainsi prioritairement recherchées sont : la pensée critique et la résolution de problèmes, la collaboration, l’adaptabilité, le leadership et l’intelligence émotionnelle.

Le digital au cœur des processus de recrutement

Dans la même lignée, la digitalisation et la dématérialisation du recrutement sont de plus en plus importantes, et ce particulièrement depuis le Covid. D’après une étude menée par l’institut de sondage OpinionWay sur le “Recrutement et crise sanitaire”, 82 % des recruteurs déclarent avoir modifié leurs procédures de recrutement en réponse aux difficultés d’embauche, et plus particulièrement depuis la crise sanitaire. Trois quarts de ces professionnels affirment que le digital a considérablement amélioré leur processus de recrutement dans sa globalité.

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Cette poussée du digital se confirme encore cette année avec le développement de nombreux outils collaboratifs et plateformes numériques.

Ces dernières recensent les informations postes et facilitent ainsi leur partage, directement aux candidats. Des outils d’analyse et d’identification sont aussi très utiles dans le processus de recrutement : ceux-ci permettent aux employeurs de définir et rechercher un profil type. Ainsi, les outils ne font remonter que des candidatures qualifiées.

Enfin, comme expliqué dans la première partie de cet article, la chasse aux candidats passe de plus en plus fréquemment par les réseaux sociaux : près de 7 recruteurs sur 10 diffusent leurs offres sur les réseaux ! LinkedIn en tête, ces réseaux sont les nouveaux lieux de mise en relation entre candidats et recruteurs.

La flexibilité et le télétravail deviennent un critère de choix

L’épidémie de Covid a modifié le lieu et le mode de travail de nombreuses personnes, ce qui a donc transformé les attentes des candidats vis-à-vis du rythme et de la cadence du travail.

D’après Statista, en France en 2024, 36 % des salariés sont régulièrement ou occasionnellement en télétravail. Ce taux est plutôt stable depuis 2021, après une année de pic en 2020 (41 %) lié à l’épidémie mondiale. Bien évidemment, ces chiffres varient grandement d’un secteur d’activité à l’autre : il est plus facile de télétravailler en tant qu’employé de bureau, qu’en tant qu’électricien.

Les employeurs qui proposent davantage d’options d’emploi à distance sont mieux placés pour attirer les talents, car les candidats y accordent désormais une plus grande importance.

D’après le rapport EveryWhere Work 2024 d’Ivanti, 41 % des travailleurs seraient prêts à changer d’emploi pour gagner en flexibilité. D’ailleurs, pour 29 % d’entre eux, ce critère est essentiel. Le travail hybride (présentiel / distanciel) et les horaires flexibles sont une grande tendance de 2025. Si les recruteurs veulent attirer des candidats et pérenniser leurs équipes, les postes qu’ils proposent doivent prendre en compte ces aspects.

D’ailleurs, toujours selon ce rapport, les dirigeants et les collaborateurs préfèrent le format hybride : 55 % des employés et 45 % des employeurs optent pour le travail hybride, avec des horaires laissés au choix du travailleur. L’essentiel est que le travail soit fait, dans les temps.

La question de la flexibilité des horaires et jours de présence au travail est même une priorité pour les femmes. L’étude montre qu’un poste en 100 % présentiel serait un frein à la postulation : 55 % d’entre elles le refuseraient, contre 44 % des hommes.

L’IA au service des recrutements

Les recruteurs qui utilisent l’IA générative dans leur processus de recrutement sont encore peu nombreux (27 %). Toutefois, plus de la moitié des interrogés, 62 % estiment que l’intelligence artificielle a, et aura, un impact positif sur les politiques de recrutement.

Le principal avantage des outils d’IA pour 57 % des recruteurs est la rédaction plus rapide des descriptions de postes à pourvoir. Pour compléter le podium, 45 % des spécialistes du recrutement se servent de l’IA pour automatiser des tâches, souvent répétitives. Ainsi, ils profitent de plus de temps pour des missions plus épanouissantes.

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42 % des recruteurs estiment que l’IA permet la suppression de tâches fastidieuses au quotidien.

L’étude menée par LinkedIn montre également que les outils d’IA favorisent les échanges rapides entre candidats et recruteurs, selon 35 % d’entre eux.

Il semble donc essentiel pour les recruteurs de se pencher sérieusement sur ces outils afin de les exploiter au mieux. De plus en plus de sociétés ont intégré des assistants virtuels pour automatiser la mise en relation avec les candidats. Ces chatbots sont très utiles pour répondre aux questions générales et fréquentes des candidats. Ils permettent ainsi de filtrer, de ne proposer que les candidatures les plus adaptées à l’offre.

FAQ

Quelles sont les grandes tendances du recrutement en 2025 ?

Sur la base de nos analyses, les principales tendances sont liées à la digitalisation du processus de recrutement ainsi qu’à l’accent mis sur les compétences des candidats. L’investissement dans la marque employeur joue un rôle majeur pour attirer les bons talents.

Quels sont les secteurs qui recrutent ?

Ce sont les métiers du service qui recrutent le plus : 63 % des projets de recrutement en 2024. Dans ce secteur, ce sont les services aux particuliers (39,3 %) puis les services aux entreprises (23,9 %), qui proposent le plus grand nombre de projets.

Combien de projets de recrutements en 2025 en France ?

2 782 000 projets de recrutements ont eu lieu sur le territoire. C’est 8,5 % de moins qu’en 2023.

SOURCES
  1. La situation sur le marché du travail au 3e trimestre 2024 — Dares
  2. Besoins en Main-d'Œuvre — France Travail
  3. Les métiers en 2030 : les postes à pourvoir par métiers — Dares
  4. Métiers 2030 : Quels métiers en 2030 ? — Dares
  5. Plus de 813 000 départs de fin de carrière d’ici 2030 — Insee
  6. Recrutements de cadres : 2024 l’année de tous les records ? — Apec
  7. Prévisions Apec 2024 — Apec
  8. Enquête Besoins en Main-d'Œuvre — France Travail
  9. Pratiques de recrutement de cadres 2024 — Apec
  10. Regards croisés dirigeants & recruteurs sur les évolutions du métier de recruteurs — Ifop
  11. Étude OpinionWay pour Bruce : ¾ des employeurs déclarent que le digital améliore le processus de recrutement — OpinionWay
  12. Les progiciels de recrutement en 2016 : Quel équipement ? Quels usages ? — Apec
  13. Les clés d’une marque employeur irrésistible — RH Performances
  14. 10 reasons why employer branding is important — LinkHumans
  15. Au troisième trimestre 2024 le taux de chômage est quasi stable, à 7,4 % — Insee
  16. Contrats d'apprentissage — Po Em
  17. Le contrat d'apprentissage — Dares
  18. Quelles aides pour le recrutement d'un alternant ? — Travail-emploi.gouv.fr
  19. L'aide aux employeurs qui recrutent en apprentissage — Travail-emploi.gouv.fr
  20. Emploi, chômage, revenus du travail — Insee
  21. Observatoire sociétal des entreprises : le rapport au travail de la Génération Z — Ipsos
  22. Le rapport de la Génération Z au travail — Ifop
  23. La Génération Z face au travail Entrepreneuriat idéalisé, salariat assumé : une génération loin des clichés ? — Ifop
  24. L’avenir du recrutement — Linkedin
  25. L’avenir du recrutement 2024 — Linkedin
  26. Les compétences les plus recherchées par les employeurs en 2024 — Malipages
  27. 8 tendances qui vont boulverser le recrutement en 2025 — Opensourcing
  28. Rapport « 2024 Everywhere Work » — Ivanti
  29. Part des salariés français travaillant à distance occasionnellement ou régulièrement de 2017 à 2024 — Statista
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Content Manager

Clémence est diplômée de l'Institut d'Administration des Entreprises, avec un master dans les ressources humaines. Après plusieurs années à travailler dans les RH, puis le marketing en ligne et la rédaction web, elle a rejoint independant.io en 2022 en tant que responsable des contenus sur plusieurs catégories. Côté loisirs, Clémence est passionnée de running et d'équitation.

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