Depuis plusieurs décennies déjà, Internet s’est fait une place de choix dans le quotidien des Français. Qu’il s’agisse de divertissement, de renseignement ou encore de vente et d’achat, les sites web sont des incontournables. La crise sanitaire mais aussi la digitalisation de la société nous amènent à faire évoluer nos habitudes de consommation. Dans cette analyse pour l’année 2023, nous nous intéressons aux sites e-commerce afin d’en dégager quelques chiffres clés et tendances à retenir !
21 chiffres clés dans le secteur du e-commerce
Le e-commerce connaîtra une croissance moyenne de 5,24 % entre 2021 et 2025
La France se placera ainsi devant les Etats-Unis qui devraient atteindre une moyenne respective de 4,68 %. Ces prévisions sont prometteuses et donnent une belle perspective d’avenir au e-commerce pour les années à venir.
Le e-commerce génère 129 milliards d’euros de chiffre d’affaires
En France, le e-commerce a rapporté plus de 129 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021, soit 100 fois plus qu’au cours des 20 dernières années. La vente de produits et services en ligne ne cesse d’augmenter, enregistrant ainsi une croissance de 15,1% en 2021 contre 8,5% en 2020 mais elle ne représente que 14,1 % du commerce de détail !
Le nombre de transactions en ligne s’élève à 2,1 milliards
Ce chiffre représente plus de 67 transactions par seconde en France, preuve que le e-commerce a pris une part considérable dans la vie des Français ! Ce montant considérable a augmenté de 17% par rapport à 2020 et il a doublé depuis 2016.
Le e-commerce a permis de générer plus de 193 000 emplois
Ce nombre représente 12% de plus qu’en 2019. Cette hausse s’explique en partie par l’effet de la pandémie mondiale sur la structure des emplois et sur les achats en ligne. Pour compenser son impact, de nombreuses réaffectations de postes à la vente en ligne et des recrutements ont eu lieu.
La France s’inscrit comme le 2ème marché e-commerce d’Europe
L’Hexagone se positionne en Europe juste après le Royaume-Uni en proportion de cyberacheteurs avec 92 % au Royaume-Uni contre 81,4 % en France. Idem du côté du chiffre d’affaires où le e-commerce français représente 112 milliards d’euros en 2020 contre 236 milliards au Royaume-Uni.
Un magasin qui propose la vente en ligne augmente son chiffre d’affaires de 14 %
Ce chiffre de la FEVAD montre que les entreprises ont ainsi tout intérêt à adopter une stratégie omnicanale. La complémentarité d’un site internet et des magasins physiques incite davantage les consommateurs à l’achat. Et pour cause, une promotion vue en magasin incite un consommateur sur 2 à passer à commander via leur mobile.
La livraison à domicile séduit 82,6 % des acheteurs
Cependant les autres modes de livraison tendent à gagner en popularité auprès des consommateurs puisque 64,3 % d’entre eux déclarent privilégier la livraison en point relais et 41,1 % le click & collect.
La catégorie des 25-39 ans est celle qui effectue le plus d’achats en ligne
Ils sont 88% à avoir passé au moins une commande sur internet en 2021. Les 18-24 ans et les 40-59 ans sont également des cyberacheteurs très actifs avec des taux respectifs de 85% et 82%. Le e-commerce touche aussi les plus jeunes puisque la moitié des 12-17 ans affirment avoir réalisé des achats en ligne au cours de l’année.
Il y a 177 000 sites internet de e-commerce actifs
Leur nombre a augmenté de 12 % en 2021, Avec la crise sanitaire et la baisse du niveau d’activité de certains secteurs, les ventes internet se sont accélérées en 2021. Afin de permettre à leurs clients de pouvoir acheter leurs produits, de nombreux commerçants ont récemment créé leurs sites de vente en ligne et de nouvelles plateformes de e-commerce ont émergé.
Le panier moyen des achats en ligne est de 61 euros
Le montant moyen d’une transaction en ligne a augmenté de 2,6 % par rapport à 2019. On constate à la fois une augmentation de la fréquence d’achat et des montants dépensés, puisque 37 % des e-acheteurs commandent davantage depuis le début de la crise sanitaire.
Le “Buy now pay later” permet aux sites de e-commerce d’augmenter leur taux de conversion de 20 à 30 %
En pleine explosion depuis 2 ans, cette méthode de paiement en différé permet aux usagers de payer leurs achats en plusieurs fois. Elle est principalement utilisée par les générations Y et Z puisque 60 % des consommateurs ayant recours à ce service ont entre 18 et 34 ans.
Le secteur de la mode et de l’habillement est le premier marché de e-commerce en France
Les ventes en ligne d’habillement et textile représentent 34 % des achats en ligne et ont bénéficié d’une croissance de 22,2 % en 2020, contre seulement 3,2 % en 2019. En 2021, plus d’un acheteur en ligne sur 2 affirme avoir effectué au moins un achat de prêt-à-porter au cours de l’année, contre 41 % pour des produits culturels et 38 % pour des jeux/jouets.
L’achat de services en ligne a augmenté de 24 %
Cette progression est plus élevée que celle des produits, qui était de seulement 7% en 2021. Aujourd’hui ces deux types de biens ont un poids quasiment similaire dans le e-commerce en termes de chiffre d’affaires : 48,3% pour les services et 51,7% pour les produits.
Les achats sont principalement effectués l’après-midi ou le soir entre 15h et 19h
C’est durant ces horaires que les commerçants ont ainsi tout intérêt à maximiser la disponibilité de leur stock, en ligne comme en magasin. Ayant toute l’attention de leurs consommateurs, une publicité ou un post sur les réseaux sociaux à ce moment-là pourrait faciliter le passage à l’achat.
Les coûts de livraison jugés trop élevés par 75% des Français
En 2021, un consommateur français est prêt à payer en moyenne 3,90€ pour un panier équivalent à 15€, et 5€ pour un panier de 50€. Bonne nouvelle pour les commerçants, 73% des consommateurs se disent prêts à ajouter un autre produit afin de ne pas payer de frais.
Le géant Amazon enregistre le plus grand nombre de ventes avec 42,4 %
Amazon obtient ainsi le titre de leader du e-commerce, avec plus de 36 millions de visites par mois en France et 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’entreprise est également en tête de podium dans les catégories d’achat mode, culture, produits électroniques, électroménagers et jeux vidéos. Toutes catégories confondues, Amazon est suivi par Cdiscount avec un pourcentage de 22,6% d’achats parmi les internautes, et La Fnac (19,9%).
En France, 53 % des acheteurs sont attentifs aux critères environnementaux lors de leurs achats
En 2022, le e-commerce a tout intérêt à poursuivre sa transition écologique et à renforcer sa responsabilité sociétale. A l’avenir, les achats en ligne “engagés” devraient continuer de croître puisque 63% des cyberacheteurs aspirent à consommer mieux et 77% sont prêts à renoncer à des produits d’une marque dont les modes de production sont néfastes pour l’environnement.
Les applications d’achat sont utilisées par 53,4 % des français
Le m-commerce, où le fait de réaliser ses achats sur un téléphone mobile prend une ampleur grandissante. Plus fonctionnel et plus pratique que l’ordinateur, le téléphone portable devient un support privilégié par les consommateurs. Ce phénomène est profitable aux e-commerçants puisqu’il suscite les achats spontanés et facilite la fidélisation des clients.
L’Auvergne Rhône Alpes compte 84,6 % d’acheteurs en ligne
C’est le taux le plus élevé du pays ! La moyenne en France est de 81,4%, et la région ayant le taux le plus faible sont les Hauts-de-France avec 77,8%. L’Ile-de-France n’apparaît qu’en 8ème position sur les 13 régions françaises avec un pourcentage de 81,5%.
Le secteur du voyage et des loisirs enregistre une augmentation des ventes de 48 %
Ayant incontestablement souffert en 2020, les ventes du secteur du voyage et des loisirs remontent significativement. Elles n’ont cependant pas encore retrouvé leur niveau d’avant la pandémie, puisqu’elles sont encore en retrait de 10% par rapport à 2019.
Les 5 grandes tendances e-commerce en 2023
Les réseaux sociaux, nouvelle marketplace
Les réseaux sociaux ont accéléré la consommation et ont transformé la manière dont nous achetons. Ils ont une influence majeure sur les décisions et les opinions des acheteurs mais aussi sur leur processus d’achat, et plus particulièrement en ce qui concerne les achats en ligne.
En 2021, 64 % des Français déclarent avoir effectué un achat via les réseaux sociaux, alors qu’ils n’étaient que 31 % en 2020. Le marketing des réseaux sociaux a toujours autant d’influence sur les acheteurs, et pour cause : les publicités et contenus sponsorisés ont amené cette année 67% des Français à consulter le site internet d’une marque. Ils ont aussi permis à 41% des utilisateurs de réaliser un achat en ligne.
Du côté des entreprises, sans surprise Facebook et Instagram sont perçues comme étant les plateformes de publicité les plus efficaces pour gagner en visibilité, de générer du trafic sur leur site internet et par conséquent, d’augmenter leurs ventes. Cependant cette tendance est en train de changer depuis 2021 et les marques constatent l’impact grandissant de nouveaux réseaux sociaux comme TikTok, Snapchat et Pinterest. Elles les considèrent plus efficaces pour atteindre leurs objectifs business que par le passé : la popularité de TikTok a bondi de 3 % en 2020 à 24 % en 2021, Snapchat est lui passé de 1 % à 13 %, et Pinterest de 6% à 16%.
Mais au-delà d’être une simple interface marketing, les réseaux sociaux font émerger un nouveau phénomène : le Social Selling. Alors qu’ils étaient au départ de simples leviers au e-commerce, les réseaux sociaux semblent progressivement « avaler » la vente en ligne, devenant des marketplaces à part entière.
Certains réseaux sociaux comme Facebook ont même pour projet de concurrencer le géant Amazon. Le colosse du web disposait déjà d’un espace dédié à la vente entre particuliers, nommé « marketplace », mais il ne permettait pas encore aux entreprises de vendre leurs produits directement sur l’application. Lancé il y a deux ans par l’entreprise, le service « Shops » déployé sur Facebook et Instagram remédie à ceci. Il offre aux enseignes des services très attrayants avec la possibilité d’ouvrir une boutique en ligne gratuitement et une interface personnalisée. « Shops » a déjà fait ses preuves puisque la plateforme a comptabilisé au total un million de magasins en ligne au 1er trimestre 2021. Uniquement disponible sur mobile, cette fonctionnalité devrait contribuer à alimenter le succès du m-commerce.
Des options de livraison plus nombreuses et responsables
Déterminantes pour 60% des consommateurs, les modalités de livraison arrivent en 2ème position dans le classement des critères de choix influençant l’achat en ligne.
Même si la livraison à domicile reste largement favorisée, les consommateurs sont à la recherche de nouveaux modes de livraison répondant à de nouvelles exigences : prix, rapidité, confort, accessibilité, préférences géographiques …
Les entreprises sont donc incitées à élargir et à personnaliser leurs options. Elles s’adaptent à ces tendances et la majorité d’entre elles proposent des services comme les retraits en points relais, en consigne, et le click & collect.
Ce dernier séduit largement les consommateurs puisque 41% d’entre l’ont utilisé au cours de l’année 2020, soit 13% de plus qu’en 2019. Du côté des commerçants, il permet de générer du trafic en boutique et de fidéliser les clients grâce à un contact physique tout en diminuant les frais. L’augmentation de son usage s’explique aussi par le fait qu’il a permis à des millions de consommateurs d’aller chercher leur commande en points de vente lorsqu’elles ne pouvaient être livrées à cause de retards ou de contraintes sanitaires. Le click & collect répond également aux préoccupations environnementales des acheteurs en ligne puisqu’il permet d’éviter aux entreprises le fameux « dernier kilomètre », responsable de 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France.
La livraison Drive a également conquis beaucoup de français, et ce notamment depuis la crise du Covid. Activité en hausse de 75% pendant les confinements, l’engouement pour ce mode de livraison semble persister et ce, notamment dans le secteur de la grande consommation.
D’autres options et modes de livraison responsables ont aussi vu le jour comme la possibilité de regrouper différentes commandes passées. Cette option semble faire l’unanimité parmi les acheteurs puisqu’en 2021, 71% y ont eu recours.
L’importance des critères éthiques et environnementaux
Les enjeux environnementaux, sociaux et éthiques sont plus que jamais au cœur des préoccupations d’achats des Français. Depuis maintenant quelques années, les consommateurs sont beaucoup plus attentifs à la composition des produits qu’ils achètent, aux méthodes de fabrication et à leur lieu de provenance. Les achats responsables gagnent donc du terrain et occupent une place croissante dans le secteur du e-commerce. La catégorie la plus touchée par cette tendance sont les Millenials. Parmi les 18-34 ans, 75 % préfèrent aujourd’hui consommer auprès de marques durables.
Cette tendance se reflète pleinement dans les comportements des acheteurs en ligne. 70 % d’entre eux affirment privilégier des sites qui mettent en avant une démarche responsable et 77 % sont prêts à renoncer à des produits d’une marque dont les modes de production sont néfastes pour l’environnement.
Au-delà de l’enseigne choisie et du produit qu’ils commandent, les cyberacheteurs sont également sensibles aux modes d’emballages utilisés (packs recyclés ou recyclables, phénomène de suremballage, …), aux transporteurs et à l’impact de la logistique en général.
Les cyberacheteurs ne se contentent plus de « juste » acheter plus responsable. Il s’engage pleinement dans cette démarche puisque maintenant 77% des cyberacheteurs trient les emballages de leurs commandes, et 45% les réutilisent.
Parallèlement, les e-commerçants font preuve d’une plus grande implication en termes de mesures environnementales, éthiques et sociales. En 2021, 45% des e-commerçants affirment prendre en compte les démarches éco-responsables dans le choix des partenaires et 40% d’entre eux ont mis en place un plan interne de réduction de l’empreinte environnementale liée à leur activité. Et contrairement aux idées reçues, la crise du Covid a eu un impact plutôt positif sur la mise en place de leurs programmes RSE puisqu’elle a eu tendance à l’accélérer.
Enfin, si le e-commerce passe de plus en plus au vert, c’est aussi parce que, pour 71% des utilisateurs, il semble plus facile de trouver des produits issus du commerce responsable sur internet.
Le « made in France » devenu incontournable
En 2022, les Français portent une véritable attention à l’origine et au lieu de fabrication de leurs produits. Ils veulent favoriser une consommation « made in France » et les entreprises locales. Ce phénomène s’est renforcé avec la crise du Covid et ses conséquences sur les chaînes d’approvisionnements à l’international comme les commerces de proximité.
Cette tendance se manifeste aussi dans leurs achats en ligne puisque 68% d’entre eux favorise l’achat auprès de sites français.
Pour une très grande majorité des Français, acheter un produit fabriqué en France est synonyme de soutien aux entreprises françaises (pour 93% d’entre eux), d’aide au maintien de l’emploi et de préservation des savoir-faire locaux (pour 91%).
Les e-commerçants ont ainsi tout intérêt à proposer des produits d’origine française et à les référencer afin de les faire connaître. Ceux qui ont déjà investi ce marché peuvent communiquer à ce sujet via les réseaux sociaux en créant par exemple des campagnes de publicité engageantes et attrayantes.
Les enseignes qui y entrent à peine peuvent penser à retravailler leur stratégie marketing. Utiliser le brand marketing, miser sur le design, revoir son contenu marketing tout en dégageant authenticité, transparence et qualité sont autant d’éléments qui permettront aux e-commerçants de s’affirmer sur ce marché !
La présence d’un label français ou régional leur permettra également de faire la différence auprès des consommateurs et de se démarquer de la concurrence.
Le « re-commerce » pour offrir une seconde vie
Conscients de l’impact de leur consommation, les français souhaitent faire des achats plus judicieux mais aussi pouvoir vendre les objets et vêtements dont ils ne veulent plus. Leur considération et leur engouement pour les produits neufs a diminué au profit d’articles d’occasion. Nombreux sont même ceux qui les perçoivent comme étant de qualité égale voire supérieure aux articles d’occasion. Ils se tournent ainsi vers la seconde main, dont le montant des achats a augmenté de 55 % entre 2021 et 2020.
Parce qu’il est très actif sur ce marché, le e-commerce a récemment fait naître un nouveau phénomène : le « re-commerce ». Tendance incontestée de 2022, ce e-commerce de seconde main est en plein essor. Il constitue une source de revenu complémentaire et non négligeable pour les vendeurs, en moyenne 67€ par mois. En Europe, 7 personnes sur 10 ont acheté un produit d’occasion en ligne l’année passée et une personne sur cinq a déjà revendu son téléphone.
Du côté des entreprises, il offre une réelle perspective de développement économique puisque ce secteur devrait connaître une croissance 11 fois plus rapide d’ici 2025 que celui de la vente d’articles neufs.
Deuxième plus grosse Marketplace de France pour le secteur de l’habillement, Vinted a été un véritable tremplin pour l’achat et la revente d’occasion en ligne. La plateforme aux 16 millions d’utilisateurs (en France) génère un trafic impressionnant : 5 millions de visiteurs uniques la consultent quotidiennement.
De nombreuses enseignes de mode adoptent également cette tendance à succès. Elles vendent désormais sur leur site internet des produits issus d’anciennes collections façon « seconde main ». C’est aussi le cas des marketplaces comme Zalando et LaRedoute qui mettent en ligne des vêtements multimarques déjà portés par leurs clients.
En ce qui concerne les secteurs sur ce marché, certains ont connu une croissance fulgurante. C’est le cas du Luxe dont la vente de produits déjà portés a connu une croissance quatre fois plus rapide que ceux étant neufs en 2020.
FAQ
Quelles sont les tendances du e-commerce ?
Nous avons dégagé 5 grandes tendances pour cette année : les réseaux sociaux, la diversification des options de livraison, l’importance du critère envrionnemental, le Made in France et le commerce de seconde main !
Quels produits vendre sur un site e-commerce ?
Le choix est large ! Vous pouvez (presque) tout vendre en ligne désormais. Parmi les choix intéressants vous pouvez vous orienter vers des produits en bambou, des accessoires de sport à la maison, des box mensuelles…