Depuis plusieurs décennies déjà, Internet s’est fait une place de choix dans le quotidien des Français. Qu’il s’agisse de divertissement, de renseignement ou encore de vente et d’achat, les sites web sont des incontournables. La crise sanitaire mais aussi la digitalisation de la société nous amènent à faire évoluer nos habitudes de consommation. Dans cette analyse pour l’année 2025, nous nous intéressons aux sites e-commerce afin d’en dégager 35 chiffres clés et 7 tendances à retenir !
35 chiffres clés dans le secteur du e-commerce
Croissance de l’e-commerce
Le e-commerce devrait connaître une croissance de plus de 10% par an jusqu’en 2025
D’après la Fevad, le secteur du e-commerce devrait atteindre les 200 milliards d’euros d’ici 2025. En 2023, ce sont 159,9 milliards d’euros qui ont été dépensés en ligne, et ce chiffre ne cesse d’augmenter ! En effet, au deuxième trimestre 2024, le e-commerce enregistre une croissance de +8,4 % par rapport à l’année précédente. On compte 3,3 milliards d’euros de plus en un an seulement.
Le e-commerce génère 159,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires
En France, le e-commerce a rapporté plus de 159,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Une croissance à deux chiffres s’est manifestée, avec une augmentation de 10,5 % par rapport à 2022, légèrement inférieure à l’année précédente.
Le nombre de transactions en ligne s’élève à 2,35 milliards
En constante augmentation, le nombre de transactions en ligne a atteint 2,35 milliards en 2023. On observe une croissance de 6,5 % par rapport à 2021 et de 30,7% par rapport à 2019 ! En 2023, le montant total des transactions s’élève à 2,35 milliards d’euros. Sur le 2e trimestre 2024, ce sont, au total, 625 millions de transactions qui ont été recensées (+9,3% en un an).
159,9 milliards d’euros ont été dépensés en ligne en 2023
Le e-commerce (produits et services mêlés) atteint 159,9 milliards d’euros en 2023, soit une hausse de 10,5 % depuis 2022 où il s’élevait à 144,7 milliards d’euros. Plus loin dans cet article, nous verrons que le prix du panier moyen ainsi que le nombre de transactions augmente, lui aussi.
Il y a 152 000 sites de vente en ligne actifs en France
Leur nombre a augmenté de 5 % en 2022. Avec la crise sanitaire et la baisse du niveau d’activité de certains secteurs, les ventes internet se sont accélérées en 2022 : on comptait 207 000 sites.
Toutefois, après avoir été multiplié par près de 9 entre 2006 et 2016, le nombre de sites de vente en ligne connaît sa plus importante baisse entre 2022 et 2023. À la fin de l’année 2023, ils ne sont plus que 152 000 en ligne.
Le e-commerce a permis de générer plus de 213 000 emplois
En 2023, près de 4 sites marchands sur 10 ont vu leur effectif croître. Ce sont plus de 213 000 emplois qui ont été créés grâce à l’e-commerce, soit une hausse de +2 points par rapport à 2022. Cette année-là, 192 000 emplois avaient été créés, soit plus de 4 % qu’en 2021. Cette hausse s’explique en partie par l’effet de la pandémie mondiale sur la structure des emplois et sur les achats en ligne. Pour compenser son impact, de nombreuses réaffectations de postes à la vente en ligne et des recrutements ont eu lieu.
L’e-commerce représente 10 % du commerce de détail
Aujourd’hui, l’e-commerce représente 10 % du commerce de détail en France. Cette part est supérieure aux années avant Covid où l’e-commerce représentait 9 % des ventes du commerce de détail. Toutefois, elle est en 2023 inférieure à ce qu’elle a pu être entre 2020 et 2021 (année Covid) : 12 %.
Les secteurs privilégiés de l’e-commerce
La vente de services en ligne a augmenté de 19,3 %
Après de très fortes accélérations suite au Covid19 (+35,2 % en 2022 !), la vente de service en ligne poursuit son essor plus calmement. En 2023, ce secteur enregistre une hausse de +19,3 %, ce qui représente une augmentation de +11 % des transactions.
La vente de produits a connu une augmentation de +34 %
La vente de produits en ligne a connu, elle aussi, une très forte augmentation suite aux années Covid. On note une hausse de +34 % entre 2019 et aujourd’hui. Depuis 2022, les données se stabilisent : 63,4 % des ventes en ligne en 2022 et 62,9 % en 2023. Toutefois, on note un nombre de transactions en baisse (-1,2 %) à cause de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat.
53 % des achats de mode et d’habillement sont effectués en ligne
Avec 53 % d’achats effectués en ligne, le secteur de l’habillement demeure en tête des secteurs les plus achetés en ligne en France. C’est le seul à dépasser la barre des 50%. Toutefois, cette catégorie a perdu 3 points par rapport à 2022.
En 2ème et 3ème position, on retrouve les secteurs des chaussures et l’hygiène-beauté qui cumulent 39 % des ventes chacun.
Le géant Amazon enregistre le plus grand nombre de ventes
En 2023, Amazon recense 54,9 % des ventes en ligne en France. Cette part représente 21 658 974 clients. Notons que le mastodonte de la vente en ligne accueille plus de 8 500 000 visiteurs uniques chaque jour. Amazon conserve ainsi le titre de leader du e-commerce une année de plus. Fin 2024, la plateforme enregistrait plus de 38 millions de visiteurs uniques par mois en France. Pour compléter ce podium des sites e-commerce comptant le plus de clients, se trouvent E. Leclerc et CDiscount avec plus de 9,4 millions de clients chacun.
Vinted a atteint un CA record : + 596,3 millions d’euros
Le secteur de la mode est lui aussi privilégié de la seconde main. La plateforme Vinted enregistre en 2023 un chiffre d’affaires record de 596,3 millions d’euros. Ce chiffre marque une croissance de +61 % depuis 2022.
Le CA du e-commerce B2B augmente de 46 %
Depuis 2019, le chiffre d’affaires du e-commerce aux professionnels ne cesse d’évoluer. Il connaît sa plus forte hausse entre 2020 et 2021 (post Covid19), avec +16 % en un an. Encore aujourd’hui, bien que l’évolution tende à se ralentir, elle augmente encore de +4 % en 2023. Pour rappel, l’e-commerce B2B, ou BtoB, c’est la transaction entre professionnels (à la différence du B2C ou BtoC, qui concerne les pro vers les particuliers).
47 % des e-commerçants investissent de plus en plus en marketing et publicité
Au vu du nombre croissant de cyberacheteurs, les marques doivent rester compétitives. Ainsi, en 2024, 47 % des e-commerçants ont augmenté leurs investissements dans leur campagne marketing et dans la publicité. Le deuxième pôle dans lequel les marques ont investi davantage est l’informatique, notamment en matière de cybersécurité, elles sont 40 %. Les investissements en RSE et logistique se partagent la 3ème place du podium des augmentations d’investissement pour 33 % des sites marchands.
E-commerce français dans l’Europe
La France s’inscrit comme le 2ème marché e-commerce d’Europe
Avec 159,9 milliards d’euros en 2023, la France est le deuxième pays d’Europe qui génère le plus d’argent avec le e-commerce. Ce chiffre s’accroît depuis plusieurs années, puisqu’il était de 112 milliards d’euros en 2021. Le Royaume-Uni reste largement en tête avec 480 milliards d’euros générés. On retrouve ensuite l’Allemange en 3ème position avec 93,6 milliards d’euros en 2023
65% des e-commerçants français vendent à l’international
65% des e-commerçants français vendent à l’international, soit +3 points qu’en 2022. D’ailleurs, 69 % des sites marchands envisagent une hausse de leurs ventes à l’international les deux prochaines années.
En Europe, 75 % des internautes sont des cyberacheteurs
Le nombre de cyberacheteurs européens est stable depuis plusieurs années. En effet, après une hausse notable entre 2019 et 2020 (68 % à 73 % des internautes), cette proportion oscille entre 74 % et 75 % des internautes depuis 2021. En 2023, 75 % des internautes sont des cyberacheteurs.
28 % des Européens utilisent au moins de temps en temps le “Buy now pay later”
En pleine explosion depuis quelques années, cette méthode de paiement en différé est principalement utilisée par les générations Y et Z et permet aux sites de e-commerce d’augmenter leur taux de conversion.
Globalement, ils sont 28 % à en profiter en ligne : 8 % régulièrement et 20 % de temps en temps, contre 25 % pour un achat en magasin. 42 % des cyberacheteurs choisissent eux le paiement fractionné. Parmi eux, 13 % les font régulièrement et 29 % de temps en temps. En boutique, 32 % des consommateurs ont déjà profité de cette offre.
Profils et habitudes des cyberacheteurs
89,7 % des 30-44 ans achètent en ligne
Les 30-44 ans représentent la part de la population qui achète le plus en ligne : 89,7 % d’entre eux le font. Derrière eux, 85,6 % des 15-29 ans sont des cyberacheteurs. Ensuite, en même temps que l’âge avance, le nombre d’achats en ligne diminue. En effet, seulement 20,1 % des plus de 75 ans achètent en ligne.
69,4 % des femmes et 70,8 % des hommes ont acheté en ligne cette année
Le genre n’influence pas vraiment les habitudes des consommateurs en ligne. En effet, en 2023, 69,4 % des femmes ont cyberacheté, et 70,8 % des hommes. Ces données, relativement proches, confirment que le critère différenciant est davantage l’âge que le genre.
85,1 % des acheteurs en Ile de France et Auvergne-Rhône-Alpes
En France, 82 % des internautes sont des cyberacheteurs. Ils sont de plus en plus nombreux puisqu’ils étaient 80,4 % en 2021. Les deux régions dans lesquelles on consomme le plus d’e-commerce sont l’Ile de France et la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui cumulent chacune 85,1 % des e-consommateurs. A contrario, c’est en Bourgogne-Franche-Comté où l’on dénombre le moins de cyberacheteurs : 79,6 %.
62 % des achats en ligne sont effectués depuis un mobile
Le m-commerce, ou le fait de réaliser ses achats sur un téléphone mobile, prend une ampleur grandissante. Plus fonctionnel et plus pratique que l’ordinateur, le téléphone portable devient un support privilégié par les consommateurs. Ce phénomène est profitable aux e-commerçants puisqu’il suscite les achats spontanés et facilite la fidélisation des clients.
En 2023, 62 % des achats en ligne sont effectués depuis un mobile (+1 point depuis 2022). Notons que 19 % le sont depuis une tablette et 77 % depuis l’ordinateur (-1 point 2022), ce dernier restant l’outil le plus utilisé. Enfin, 47 % des acheteurs sont multi-écrans.
84 % des transactions sont réalisées par carte bancaire
Dans plus de 8 cas sur 10, c’est par carte bancaire que sont réglés les achats en ligne : 84 % des paiements. Loin derrière, avec 37 %, on retrouve les solutions de paiement électronique. Le troisième mode de paiement préféré des Français, pour 29 % d’entre eux, c’est la carte ou le chèque-cadeau.
83 % des clients font des recherches avant d’acheter
Plus de 8 consommateurs sur 10 effectuent des recherches avant de procéder à un achat. Plus particulièrement, 66 % se renseignent sur Internet et 26 % directement en magasin. Seul 17 % des acheteurs ne cherchent pas à se renseigner avant d’acheter un produit.
85 % des utilisateurs comparent les prix
L’e-commerce permet aux acheteurs de comparer avant d’acheter. En effet, selon le rapport Fevad 2024, 85 % des Français comparent parfois ou souvent les prix avant de procéder au à l’achat. Ce critère est donc influent dans leur prise de décision.
Les Français réalisent en moyenne 5 commandes par mois
En 2023, les Français commandent en moyenne 5 fois par mois, cela représente 60 commandes chaque année.
11 % des consommateurs achètent en ligne 1 fois par semaine
C’est près d’un cyberacheteur sur 10 qui commande en ligne au moins une fois par semaine. La grande majorité, 27 %, commande en ligne 1 fois tous les 2 mois. Ils sont 17 % à commander une fois par mois.
68 € sont dépensés en moyenne par transaction
En 2023, le montant moyen d’une transaction liée au e-commerce s’élève à 68 €. C’est +5,4 % par rapport à 2022. Cette hausse va de pair avec l’augmentation du nombre des cyberacheteurs ainsi que du nombre de commandes par mois. Toutefois, cette donnée est en légère baisse (-0,9 %) par rapport à la fin 2023 où le montant moyen était de 69 €.
88 % des acheteurs sont satisfaits de l’e-commerce
Grâce à l’e-commerce, 85 % des consommateurs estiment avoir un plus large choix. Ils sont 83 % à trouver chaussure à leur pied plus facilement, en trouvant des produits ou services adaptés à leurs attentes. Enfin, ils sont 82 % à trouver des produits plus originaux qu’en boutique. Le bilan est donc très positif pour les utilisateurs : près de 9 sur 10 sont satisfaits. L’e-commerce leur permet de gagner du temps, d’optimiser leurs achats mais également pour les habitants éloignés des grandes villes de se faire livrer des articles qu’ils ne trouvent pas près de chez eux.
79 % des cyberacheteurs français préfèrent le Made in France
Les Français sont de plus en plus attentifs aux critères environnementaux lors de leurs achats en ligne. Ainsi, pour 79 % d’entre eux, il est important d’opter pour des produits fabriqués en France. 72 % sont attentifs aux critères sociaux et éthiques lors de leurs achats. Notons que 7 cyberacheteurs sur 10 choisissent des services et produits bio ou respectueux de l’environnement. D’ailleurs, 45% des cyberacheteurs ont acheté au moins un produit de seconde main au cours des douze derniers mois.
21 % des produits culturels physiques sont achetés exclusivement en seconde main
Cette catégorie, qui regroupe les livres, les CD, les revues ainsi que tous les produits multimédias, est celle qui séduit le plus en seconde main. En effet, 21 % des achats de ce type sont des produits ayant déjà appartenu à quelqu’un.
E-commerce et livraison
La livraison à domicile séduit 77 % des acheteurs
La plupart des e-consommateurs préfèrent recevoir leur produit directement chez eux : 77 % d’entre eux. Cependant les autres modes de livraison tendent à gagner en popularité auprès des acheteurs puisque 71 % d’entre eux déclarent privilégier la livraison en point relais et 25 % le Click&Collect. Ces données sont semblables à celles de l’année précédente.
75 % des ruraux se font livrer
Les 3/4 des habitants de zones rurales sont adeptes de la livraison de produits. En effet, certaines de ces zones sont particulièrement reculées et ne permettent pas aux consommateurs de trouver tout ce qu’ils souhaitent. L’e-commerce est aussi un moyen pour les entreprises d’élargir leur cible à une zone géographique plus large.
35 % des cyberacheteurs ne souhaitent pas payer de frais de livraison
Selon le rapport “Livraison E-Commerce” de SendCloud en 2023, 35 % des cyberacheteurs estiment qu’ils ne doivent pas payer de frais de livraison sur une commande supérieure à 150 €. Parmi celles et ceux disposés à en payer, ils estiment que 7,60 € est le montant maximum. Nombreux sont ceux qui appliquent la théorie de “le plus, le moins” : pour un produit acheté au prix fort, les frais devraient être offerts.
1 cyberacheteur sur 2 abandonne son panier si les délais de livraison sont trop longs
En moyenne, les acheteurs sont prêts à attendre jusqu’à 5,1 jours entre la commande et la livraison de leur produit. Toutefois, notons qu’un e-consommateur sur deux est prêt à annuler sa commande si les délais de livraison sont trop longs. La rapidité de la préparation et de l’expédition des commandes est donc importante.
Les 7 grandes tendances e-commerce en 2025
Le social shopping continue son ascension
Les réseaux sociaux ont accéléré la consommation et ont transformé la manière dont nous achetons. Ils ont une influence majeure sur les décisions et les opinions des acheteurs mais aussi sur leur processus d’achat, et plus particulièrement en ce qui concerne les achats en ligne.
Selon un rapport Meltwater sur les grandes tendances des réseaux sociaux, le “social selling” a une place centrale au cœur des stratégies marketing. L’étude montre qu’en 2024, 80 % des marketeurs pensent que les marques n’ont pas le choix que de proposer leurs produits en vente sur les réseaux sociaux. Cela pour répondre aux nouveaux usages des consommateurs et rester compétitifs.
Pour des campagnes marketing percutantes et des ventes à la clé, les réseaux préférés sont Instagram (35 %), suivi de Youtube (25 %) et Facebook (21 %). TikTok séduit de plus en plus (9 %) mais reste au pied du podium.
Selon le rapport 2024 de l’étude We Are Social, plus de 62 % des utilisateurs recherchent des marques ou des produits sur Instagram, plutôt qu’en boutique directement. D’ailleurs, les ventes sur les réseaux sociaux ne cessent d’augmenter. Toujours selon ce rapport et d’après l’enquête Statista “Part du commerce social dans le total du commerce électronique mondial de 2018 à 2028”, en 2023, les ventes par réseaux sociaux représentaient près de 18,5 % des ventes en ligne. En 2018, le social shopping ne représentait que 5,5 % des ventes en ligne.
L’ascension du commerce sur les réseaux sociaux est donc fulgurante et devrait poursuivre son développement dans les années à venir, notamment grâce au développement des influenceurs marketing.
De plus en plus, les marques font en effet appel à des leaders d’opinion pour vendre leurs produits. Ces influenceurs cumulent, pour certains, des millions d’abonnés qui sont prêts à acheter sur simple vidéo de leur star. Le phénomène prend tellement d’ampleur, qu’en 2024, 60 % des entreprises se disent prêtes à augmenter leur budget marketing d’influence.
Le développement massif du m-commerce
En 2025, le m-commerce s’impose massivement pour les utilisateurs et les e-commerçants. Le m-commerce regroupe toutes les transactions émises majoritairement par téléphones portables, mais aussi par tablettes électroniques.
Si les cyberacheteurs l’apprécient autant (62 % des acheteurs), c’est pour sa praticité et son immédiateté. En effet, avec le m-commerce, les acheteurs peuvent avoir accès aux produits à tout moment et de partout : dans les transports en commun, chez eux tard le soir, pendant la pause au travail, etc.
Cette évolution marquante illustre parfaitement l’évolution du comportement et des préférences des acheteurs : le m-commerce met en avant la recherche de confort et la flexibilité pour les consommateurs. Les marques doivent alors prendre le pli si elles souhaitent rester compétitives auprès de leurs clients.
L’essor de la livraison à domicile se confirme
Déterminantes pour 60% des consommateurs, les modalités de livraison arrivent en 2ème position dans le classement des critères de choix influençant l’achat en ligne.
Longtemps très largement favorisée, la livraison à domicile reste le choix numéro un pour 77 % des cyberacheteurs. Toutefois, l’écart se réduit avec les autres propositions puisque les consommateurs sont à la recherche de nouveaux modes de livraison répondant à de nouvelles exigences : prix, rapidité, confort, accessibilité, préférences géographiques, etc.
Elles s’adaptent à ces tendances et la majorité d’entre elles proposent des services comme les retraits en points relais, en consigne et le Click&Collect.
Même si ce dernier séduit moins les consommateurs, ils sont encore 25 % à le choisir, faisant de lui le 3e mode de livraison préféré (ils étaient 41% à l’utiliser au cours de l’année 2020). Pourtant, le Clik&Collect est plébiscité par les commerçants : il permet de générer du trafic en boutique et de fidéliser les clients grâce à un contact physique tout en diminuant les frais d’envoi. Cette importante baisse montre le désir de facilité d’accès : les cyberacheteurs souhaitent ne plus avoir à se déplacer en boutique.
Cette tendance se confirme avec l’émergence d’un autre mode de livraison, 2e préféré des français cette année : le retrait en point relais. 71 % des cyberacheteurs optent pour les livraisons Mondial Relay ou Relais Colis par exemple. En 2022, ils étaient 59 %. Ainsi, ils n’ont plus besoin de se déplacer en magasin et peuvent récupérer en un seul et même lieu plusieurs commandes.
L’importance des critères éthiques et environnementaux
Les enjeux environnementaux, sociaux et éthiques sont plus que jamais au cœur des préoccupations d’achats des Français. Depuis maintenant quelques années, les consommateurs sont beaucoup plus attentifs à la composition des produits qu’ils achètent, aux méthodes de fabrication et à leur lieu de provenance. Les achats responsables gagnent donc du terrain et occupent une place croissante dans le secteur du e-commerce. En 2023, 72% des cyberacheteurs accordent de l’importance au respect de critères sociaux et éthiques lors de l’achat d’articles.
Les ventes e-commerce suivent la même tendance que les ventes en magasin. Et les cyberacheteurs peuvent se rassurer grâce aux labels présents sur les produits achetés ou cyberachetés : “Origine France Garantie”, “Fair Trade” ou encore “Oeko-Tex” sont gages de respect environnemental.
Du côté des entreprises e-commerce, les réglementations sont de plus en plus rigides à propos des emballages et de la gestion de ceux-ci. La réglementation REP (Réglementation Elargie des Produits) encourage les commerçants et e-commerçants B2B à mettre en place des protocoles de gestion de leurs composants, emballages et déchets.
Le « made in France » reste incontournable
En 2025, les Français continuent de porter une véritable attention à l’origine et au lieu de fabrication de leurs produits. Ils veulent favoriser une consommation « made in France » et les entreprises locales. Ce phénomène s’est renforcé avec la crise du Covid et ses conséquences sur les chaînes d’approvisionnements à l’international.
Cette tendance se manifeste aussi dans leurs achats en ligne puisque 79% d’entre eux considèrent important de privilégier le Made In France. Ils le font pour soutenir les entreprises françaises, maintenir l’emploi et pour participer à la préservation des savoir-faire locaux.
Les e-commerçants ont ainsi tout intérêt à proposer des produits d’origine française et à les référencer afin de les faire connaître. Ceux qui ont déjà investi ce marché peuvent communiquer à ce sujet via les réseaux sociaux en créant par exemple des campagnes de publicité engageantes et attrayantes.
Les enseignes qui y entrent à peine peuvent penser à retravailler leur stratégie marketing. Utiliser le brand marketing, miser sur le design, revoir son contenu marketing tout en dégageant authenticité, transparence et qualité sont autant d’éléments qui permettront aux e-commerçants de s’affirmer sur ce marché ! Notez que la présence d’un label français ou régional leur permettra également de faire la différence auprès des consommateurs et de se démarquer de la concurrence.
Le « re-commerce » pour offrir une seconde vie
Parce qu’il est très actif sur ce marché, le e-commerce a récemment fait naître un nouveau phénomène : le « re-commerce ». Tendance incontestée de 2024, ce e-commerce de seconde main poursuit son essor en 2025. La principale motivation pour les acheteurs est économique. En effet, 2 acheteurs d’occasion sur 3 veulent réduire leur coût. C’est un chiffre en hausse de +4 points par rapport à 2022.
Conscients de l’impact de leur consommation, les français souhaitent faire des achats plus judicieux mais aussi pouvoir vendre les objets et vêtements dont ils ne veulent plus. Leur considération et leur engouement pour les produits neufs a diminué au profit d’articles d’occasion. Nombreux sont même ceux qui les perçoivent comme étant de qualité égale voire supérieure aux articles d’occasion.
Le secteur de la mode est l’un des plus concerné par la revente, à l’image de la plateforme Vinted qui voit sa croissance bondir de +61 % depuis 2022. De manière générale, 16 % des consommateurs en 2023 achètent exclusivement des vêtements de 2nde main, selon le baromètre Fevad.
De nombreuses enseignes de mode adoptent également cette tendance à succès. Elles vendent désormais sur leur boutique en ligne des produits issus d’anciennes collections façon « seconde main ». C’est aussi le cas des marketplaces comme Zalando et La Redoute qui mettent en ligne des vêtements multimarques déjà portés par leurs clients.
Enfin, le re-commerce semble s’appliquer dorénavant à tous les secteurs d’activité : produits culturels, électroménagers, jeux, meubles, décorations, articles de sport, entre autres. La 2nde main va, à n’en pas douter, continuer son déploiement dans les années à venir.
Priorité à la sécurité des utilisateurs et des e-commerçants
Les e-commerçants doivent faire face à la menace sécuritaire au quotidien : en 2024, 32,4 % des cyberattaques étaient dirigées vers des sites e-commerce, selon le rapport Réimaginer le commerce retail. Ces sites marchands, qui proposent de la vente en ligne, doivent nécessairement être sécurisés, notamment pour les utilisateurs. La protection de leurs données est un gage de confiance. En effet, certains cyberacheteurs peuvent se montrer réticents face à une page de vente qui ne semble pas parfaitement fiable.
Afin de protéger au mieux leurs clients, mais aussi leurs ventes, les e-commerçants doivent engager une lutte contre les cyberattaques. Pour cela, beaucoup investissent dans la formation : ils engagent des experts de la cybersécurité pour prévenir des potentiels dégâts en cas d’attaque. Ils instaurent alors une culture de la sécurité au sein de leurs entreprises, permettant à chacun d’adopter les bonnes pratiques.
FAQ
Quelles sont les tendances du e-commerce ?
Nous avons dégagé 7 grandes tendances pour cette année : le social shopping, le m-commerce, la diversification des options de livraison, l’importance du critère environnemental, le Made in France, le re-commerce et la sécurité des e-commerçant et cyberacheteurs !
Quels produits vendre sur un site e-commerce ?
Le choix est large ! Vous pouvez (presque) tout vendre en ligne désormais. Les produits préférés sont les pièces de mode et d’habillement, les jeux et jouets ainsi que les produits électroménagers et culturels.
Quel est le top 5 audiences des sites e-commerce ?
Au deuxième trimestre 2024, le site e-commerce ayant fait le plus d’audience reste Amazon (depuis 2022) avec 36 887 000 clients moyens par mois. Il est suivi par LeBonCoin. Le site de petites annonces accueille chaque mois 27 570 000 visiteurs uniques. C’est Booking qui vient clore ce podium avec ses 18 538 000 clients uniques mensuels. Le site de revente de vêtements et objets Vinted se place en 4e position avec 17 061 000 visiteurs mensuels. C’est E.Leclerc qui ferme ce palmarès avec 16 636 000 visiteurs mensuels en moyenne.