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Financement

Revenue-based-financing (RBF) : Les 6 meilleures solutions

Dans le monde de l’entreprise, l’adage anglo-saxon “cash is king” revient très souvent, et pour de bonnes raisons. Mais trouver des fonds s’avère souvent être un parcours du combattant, surtout pour les petites entreprises. Si vous êtes dans ce cas, le revenue-based financing pourrait vous être utile.

Qu’est-ce que le revenue-based financing ?

Définition

Le revenue-based financing (ou royalty-based financing, ou RBF) est une nouvelle solution de financement non-dilutif par les entreprises pour les entreprises, et dont le remboursement est indexé sur l’activité du débiteur. Cette pratique est si nouvelle que le terme, venu tout droit des US où ce mode de financement connaît un franc succès, n’est même pas passé par la case traduction.

À qui s’adresse le revenue-based financing ?

Le revenue-based financing vient compléter une offre finalement limitée dans les modes de financement traditionnels et s’adresse surtout aux startups et jeunes entreprises, en particulier du secteur digital.

Aujourd’hui, il s’avère en effet de plus en plus difficile pour des jeunes pousses de la tech ou du web, de financer intégralement leur projet par les moyens “traditionnels”.

Pourquoi les modes de financement traditionnels ne sont-ils pas toujours adaptés ?

D’abord, rappelons que les deux modes de financements les plus populaires aujourd’hui restent les emprunts bancaires et les levées de fonds.

Les banques, premiers partenaires financiers traditionnels, sont de nature frileuse envers les dépenses immatérielles comme un site internet ou des frais média pour la communication, qui plus est pour une jeune entreprise qui ne présente pas au moins 3 bilans. Elles préfèrent allouer des crédits à des actifs mobiliers ou immobiliers, pour lesquels elles estiment avoir une meilleure visibilité quant au rendement.

Les startups se sont donc tournées ces dernières années vers la seconde offre de financement la plus démocratisée : la levée de fonds. Un mode de financement certes plus ouvert puisque particuliers (business angels) ou fonds d’investissement peuvent participer, mais fastidieux quant à sa réalisation et surtout dilutif. Trouver des investisseurs est en effet rarement une mince affaire et véritablement chronophage, et sacrifier une partie des parts d’une société à un tiers n’est jamais chose simple.

D’autres modes de financements moins connus existent, comme l’equity crowdfunding (financement participatif dilutif) ou les emprunts obligataires, sortes de dettes à moyen terme envers un particulier ou une entreprise, avec des taux d’intérêts souvent plus élevés.

Bon à savoir Ces emprunts obligataires ont l’avantage de ne pas être dilutifs (même si des options de conversion en actions existent), mais ont des exigences de remboursements strictes, et parfois difficiles à tenir par les entreprises débitrices.

C’est pourtant de ce dernier mode de financement que le revenue-based financing nous semble être le plus proche.

Comment fonctionne le revenue-based financing et quels sont ses avantages ?

Le revenue-based financing se démarque des autres modes existants grâce à 3 avantages : la rapidité d’obtention des fonds, l’aspect non-dilutif et la flexibilité de remboursement. Examinons en détail son fonctionnement :

  • Une entreprise souhaitant acquérir de la trésorerie par un financement externe fait appel à un financeur en RBF. Ce financeur, qu’il soit fond d’investissement ou entreprise, va analyser les données de la société via des outils d’analyse spécialisés sur le revenue-based financing. Ces outils de type “plug and play”, permettent la collecte de données diverses et variées concernant la comptabilité, la facturation ou le marketing de l’entreprise.
  • Le résultat de l’analyse des données validera l’éligibilité de l’activité. Si l’entreprise est éligible, elle peut recevoir ses fonds en 24 à 48h ! C’est un des principaux atouts du RBF : la rapidité.
  • Les fonds obtenus sont soumis à une commission prélevée par le financeur, qui s’apparente à un taux d’intérêts qui est le plus souvent comprise entre 6% et 9% du montant de financement. Un taux assez élevé certes (qui s’apparente à ceux des emprunts obligataires), mais qui est compensé par la nature non-dilutive des fonds : aucune part ne sort des mains des actionnaires.
  • Après quelques mois, l’entreprise commence à rembourser les fonds. C’est ici qu’intervient la plus grande spécificité du revenue-based financing : comme son nom l’indique, le remboursement est basé sur les revenus, donc variable. Les mensualités sont calculées en fonction du chiffre d’affaires mensuel de la société, ce qui permet une plus grande flexibilité et une sécurité pour le débiteur vis-à-vis de son taux d’activité.
  • Le remboursement des fonds s’effectue à assez court terme, le plus souvent entre 6 et 12 mois.

Quelles limites pour le revenue-based financing ?

Si ce mode de financement présente plusieurs avantages, il n’est pas viable pour n’importe quelle activité. En effet, puisque les mensualités sont calculées sur les revenus de l’entreprise, cette dernière doit avoir une activité déjà en place, et des revenus réguliers. En pratique, les sociétés sont souvent éligibles à partir d’un an d’activité, si celle-ci a un volume de chiffre d’affaires adéquat.

L’autre limite manifeste reste la commission élevée sur le financement, qui peut devenir un risque étant donné les périodes de remboursement relativement courtes. Mais c’est un risque connu, et donc calculable.

Notre sélection des meilleures solutions de revenue-based financing (RBF)

Qu’elles soient nord-américaines ou françaises, plusieurs solutions de RBF existent et se partagent un marché relativement jeune (la plus vieille solution ayant été fondée sous le nom de Clearbanc en 2015). Cette immaturité du marché le rend pour le moment assez cloisonné en termes d’offres sur le territoire français, puisque les géants outre-atlantiques commencent tout juste à s’étendre à l’Europe, en commençant par la Grande-Bretagne.

SolutionPaysCréationInvestisseurs (levées)
ClearCoCanada2015+700M$
CapChaseUSA2020490M$
PipeUSA2019316M$
SilvrFrance2020+130M€
KarmenFrance202124M€
UnlimitdFrance20215M€
WayflyerIrlande2019236M$

ClearCo

Anciennement Clearbanc, ClearCo est l’acteur le plus ancien de notre liste. L’entreprise canadienne, fondée en 2015 par la jeune Michelle Romanow, fut pionnière dans les solutions d’investissement assistées par de l’IA. Elle se targue d’avoir réduit la durée de signature d’une LOI à 20 minutes (contre souvent plusieurs mois lors d’une levée de fonds traditionnelle). Avec +5000 entreprises financées pour un montant de plus de 2,5 milliards de dollars, elle est de loin l’acteur le plus installé du marché, et est épaulée après +700M$ de levées par de larges fonds d’investissement : Oak HC / FT, Highland Capital, Emergence, Founder’s Fund ou Inovia.

CapChase

Autre grosse entreprise sur le marché du royalty-based financing, CapChase a elle aussi aidé à financer plus de 2 milliards de dollars, et levé 490M$ auprès de nombreux fonds d’investissement.

Pipe

Considérée comme l’une des startups les plus “hot” de la fintech, Pipe connaît une trajectoire fulgurante, tout comme son concurrent CapChase. Avec une valorisation estimée à 2 milliards de dollars et des partenaires investisseurs comme Shopify, Hubspot ou Slack, la startup a pu commencer à étendre ses activités à l’Europe (Grande-Bretagne). À la différence de ses concurrents précédemment cités, le business model de Pipe est à 2 entrées, et agit comme une plateforme quasi-indépendante entre financeurs et entreprises cherchant à lever des fonds.

Silvr

Slivr est la plus grosse solution française sur le marché du revenue-based financing. Elle vient de clôturer une nouvelle levée de fonds de 130M€, pour un total levé d’environ 150M€. C’est dire si la startup intéresse des investisseurs de renom comme Marc Ménasé ou Louis Chatriot (fondateur de la solution de financement Alma). Elle a d’ores et déjà convaincu de solides clients francophones tels que Shine, Payplug ou Agicap.

Karmen

Fondée il y a tout juste un an (Mai 2021), Karmen a déjà levé 24M€ auprès de fonds espagnols et britanniques pour sécuriser sa croissance. La startup met en avant la compatibilité de sa solution avec de nombreuses API dans tous les domaines : Pennylane pour la facturation, Hubspot ou Salesforce pour le marketing, Stripe ou GoCardLess pour les finances, et bien sûr les API bancaires des grands établissements français. Au total plus de 50 intégrations possibles.

Unlimitd

Dernière née du marché (décembre 2021), la startup parisienne incubée à Lille est phase d’amorçage et se concentre pour le moment sur les entreprises dont les business model leur assure des revenus récurrents (abonnements).

À noter que d’autres acteurs en financement existent en France comme à l’étranger. Outre-atlantique, des entreprises comme Stripe, Shopify ou Paypal ont lancé leurs propres offres de RBF.

FAQ

Combien de solutions de RBF existe-t-il en France ?

Si Silvr, Karmen et Unlimitd sont les 3 solutions les plus en vue du moment en France, d’autres acteurs de niche existent comme Aria. Aussi, des plateformes d’investissement participatif comme Wedogood se sont spécialisées en investissement en royalties.

Comment bénéficier d’une solution de RBF ?

Afin de bénéficier d’une solution de RBF, il faut créer un compte sur l’une des solutions présentées et vérifier votre éligibilité. Privilégiez cette solution de financement si vous avez un modèle de revenus régulier, comme par exemple un business model par abonnement.

Qu’est-ce que le RBF ?

Le revenue-based financing est une solution de financement non-dilutif par les entreprises pour les entreprises, et dont le remboursement est indexé sur l’activité du débiteur.

Mathieu Dupuis
Entrepreneur

Mathieu est un entrepreneur couteau-suisse aux expériences variées. Son expérience transverse de l'entrepreneuriat, couplée à son goût prononcé pour l'écriture l'ont amené à rédiger régulièrement pour independant.io. Sa plus grande force ? Analyser des sujets complexes et les synthétiser simplement, en mots comme en images.

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