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Activité

Comment ouvrir un bar ? Nos conseils pour réussir !

Vous souhaitez ouvrir un bar mais ne savez pas exactement comment vous y prendre ? On vous explique toutes les démarches pour lancer votre activité dans les meilleures conditions !

Quelle formation pour ouvrir un bar ?

Pour ouvrir un bar, vous n’avez pas besoin de diplôme. Vous allez cependant avoir besoin de suivre une formation afin d’acquérir un permis d’exploitation mais également respecter les normes de sécurité et d’hygiène. Si vous souhaitez ouvrir un bureau de tabac, il vous faudra être agréé par la Direction générale du Service d’Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes.

Les préalables à l’ouverture d’un bar

1 – Elaborer le concept

Il existe plusieurs types de bars :

  • bar « traditionnel » ;
  • bar à bière ;
  • bar à vin ;
  • brasserie ;
  • pub ;
  • café…

Il est donc important de déterminer votre concept. Il n’est pas nécessaire de faire dans l’original ou l’inédit, mais vous devez vous assurer d’avoir une ligne directrice et ne pas vous en éloigner de façon à éviter tout impact potentiellement négatif sur l’affluence de votre bar.

Il vous faudra donc définir un concept précis, et donc proposer des services et produits en lien avec celui-ci. La décoration et l’atmosphère devront aussi être travaillées pour assurer le succès de votre bar, pour attirer les clients mais aussi dans le but de leur faire vivre un moment unique afin de les fidéliser.

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Bon à savoir Pensez à solliciter votre entourage ! Si certains de vos proches peuvent représenter votre clientèle cible, il peut s’avérer judicieux de leur demander leur opinion sur vos projets d’aménagements.

2 – Choisir l’emplacement

Une fois le concept choisi, c’est la localisation dont vous devrez vous soucier. Encore une fois, la position géographique se doit d’être en accord avec votre concept. De manière générale, il est préférable de choisir un lieu assez exposé, dans une rue passante ou une zone attractive pour bénéficier d’un maximum de visibilité. Les zones stratégiquement exposées sont souvent soumises à un loyer plus élevé, veillez à garder votre budget en tête de façon à choisir un lieu qui répondra à vos attentes.

Un bon compromis est de trouver un local qui peut vous laisser des perspectives d’agrandissement. Vous aurez alors la possibilité d’étendre ou de modifier votre projet selon vos envies (et celles de vos clients) !

3 – Faire une étude de marché

Afin de vous sonder les perspectives de votre projet, l’idéal est de réaliser une étude de marché sur le secteur du vin et des spiriteux. L’objectif sera d’identifier les besoins et attentes de votre clientèle cible, d’étudier la concurrence mais également de déterminer les tendances du secteur et de tester le potentiel de votre activité.

Dès que vous aurez rassemblé ces informations, vous pourrez vous lancer dans la création de votre business plan. Ce document, synthèse du bilan de l’étude de marché préalablement réalisée, représente non seulement votre stratégie pour le lancement de votre activité, mais apparaît aussi souvent comme un prérequis si vous souhaitez lever des fonds, demander un emprunt ou louer un local commercial. Cela peut également être un outil déterminant dans l’obtention de votre licence IV, la licence de débit de boissons qui vous permet de servir l’ensemble des boissons alcoolisées dans votre bar.

4 – Etablir les prévisions financières

Pour compléter votre business plan, vous devrez également établir un budget prévisionnel afin d’estimer vos recettes et vos dépenses et ainsi piloter votre activité de manière optimale. Prenez bien tous les éléments en compte en établissant votre budget, que ce soient le loyer, l’acquisition de stock, les salaires, les factures, etc.

Vous pouvez également racheter un bar pour ne pas partir de zéro. Cette option sera plus coûteuse à cause du rachat du fonds de commerce mais elle vous permet de bénéficier d’une structure déjà en place, de fournisseurs et d’une clientèle. C’est un bon moyen pour vous faire gagner beaucoup de temps et même de l’argent une fois cet investissement initial remboursé.

Quel statut juridique choisir pour ouvrir un bar ?

Avant d’ouvrir votre bar, vous allez devoir choisir le statut juridique de votre entreprise. C’est une étape importante qui aura des conséquences sur la fiscalité de votre projet, le régime social du dirigeant, et votre responsabilité en cas de faillite du restaurant. Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous proposons un tableau comparatif des différents statuts juridiques. En résumé :

  • soit vous créez une nouvelle personne morale pour limiter votre responsabilité financière au montant de vos apports (avec une société commerciale, principalement la SARL ou la SAS) ;
  • soit vous créez une entreprise individuelle pour plus de simplicité.

L’entreprise individuelle, dont le régime micro-entreprise, est plus adaptée à des petits projets puisque votre chiffre d’affaires sera limité, et que vous ne pourrez pas déduire les charges de celui-ci. En général, les projets de restaurants classiques s’orientent donc vers les formes de sociétés, SARL le plus souvent, ou sa version unipersonnelle l’EURL si vous n’avez pas d’associé.

Les formalités de création

Les sociétés commerciales sont soumises à des règles plus complexes que les entreprises individuelles. Afin d’éviter des erreurs qui pourraient vous poser problème sur le long terme, nous vous recommandons de faire appel à un expert-comptable ou à un avocat. Créer sa société en ligne est aussi une option efficace et abordable pour être accompagné sans en payer le prix fort.

Les obligations et démarches administratives pour ouvrir un bar

Le permis d’exploitation

Pour obtenir votre permis d’exploitation vous devez suivre une formation de 3 jours, soit 20 heures de formation, qui coûtera 400 euros. Il est utile de noter que si vous avez déjà obtenu un permis d’exploitation, une formation d’une seule journée suffira, au tarif de 200 euros.

Durant cette formation vous découvrirez les bases en termes de :

  • prévention et lutte contre l’alcoolisme ;
  • protection des mineurs ;
  • lutte contre le bruit ;
  • revente de tabac ;
  • législation sur les stupéfiants ;
  • fermetures administratives ;
  • responsabilité civile et pénale.

Cette formation, dispensée par un organisme agréé par le ministère de l’intérieur, vous délivrera donc un permis d’exploitation, valable 10 ans sur le territoire français, reconductible à l’issue de la période. 

La licence débit de boissons

Tout établissement vendant des boissons alcoolisées doit être titulaire d’une licence de débit de boissons.

Il existe 3 types de boissons différentes correspondant à 3 autorisations :

  • boissons sans alcool : vente libre, pas de licence ;
  • boissons en-dessous de 18° d’alcool (vin, bière, crème de cassis, etc.) : Licence III (licence 3) ;
  • boissons de plus de 18° d’alcool (alcools distillés tels que liqueur, rhum, whisky, etc.) : Licence IV (licence 4).
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Important La vente l’ensemble des boissons alcoolisées ne se fait qu’après l’obtention de la Licence IV, dite grande licence, ou licence de plein exercice

La déclaration d’ouverture du bar

Vous devrez déclarer l’ouverture de votre bar à la mairie de la commune où vous souhaitez vous implanter, via le Cerfa N°11542*05, 15 jours avant le début de l’exploitation de votre établissement.

La diffusion de musique

Pas de bar sans musique. Vous devrez donc verser une redevance à la SACEM, Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, pour respecter les droits d’auteur.

Le respect des normes d’hygiène et de sécurité

Tout établissement proposant de la nourriture doit disposer dans son effectif d’une personne ayant suivi la formation d’hygiène alimentaire, créée en 2012, qui enseigne les bases pour gérer l’activité dans des conditions d’hygiène conformes à la réglementation en vigueur. Ainsi, vous devrez suivre cette formation, à moins de recruter un employé ayant été formé.

L’exploitation de la terrasse éventuelle

Afin d’installer une terrasse sur le trottoir ou sur une place publique, vous devez disposer d’une autorisation, et donc soumettre un dossier à la mairie de la commune où se situe votre bar. Vous devrez sans doute payer cette installation, à des prix très variables. À Paris, le prix fluctue entre 20 et 400 € par m²/an.

Ouvrir un compte bancaire pro

Si vous choisissez un statut juridique de société, vous devrez impérativement prendre un compte bancaire dans une banque pro, pour bien séparer vos activités professionnelles et personnelles. Vous pourrez bien souvent le connecter à la caisse enregistreuse, afin d’avoir un outil complètement d’encaissement et une vision en temps réel sur votre trésorerie.

Prendre les bonnes assurances professionnelles

L’ouverture d’un bar est soumise à plusieurs règles strictes, dont la souscription à des assurances professionnelles obligatoires :

  • La responsabilité civile professionnelle : couvre des dommages corporels, matériels et immatériels causés au tiers.
  • L’assurance multirisque professionnelle : permet de protéger votre local, les équipements de votre bar ou café ainsi que les marchandises qui s’y trouvent.
Bon à savoir Dans la grande majorité des cas, les assureurs ont tendance à inclure une garantie responsabilité civile professionnelle (RC Pro) dans leurs contrats multirisques.

Quel budget prévoir pour ouvrir un bar ?

Pour amortir les nombreux coûts à l’ouverture d’un bar, vous avez besoin d’un budget de formation, pour vous soumettre à la loi mais aussi avoir les compétences nécessaires pour gérer votre activité, ainsi que former vos employés le cas échéant. Vous aurez également besoin de prévoir le budget concernant le local, les équipements, le mobilier, etc. Enfin, vous devrez prévoir l’achat de stock et les premiers salaires de vos employés. On estime le coût total entre 150 000 et 250 000 euros, bien que cela puisse varier, notamment en fonction du lieu et du standing du bar.

Pour vous financer, vous pourrez bien sûr trouver un associé, faire un emprunt ou une levée de fonds, à moins que vous n’ayez déjà la somme nécessaire pour lancer votre activité bien sûr.

FAQ

Peut-on ouvrir un bar sans diplôme ?

Tout à fait! Il vous suffit de suivre une formation de quelques jours qui vous délivrera un permis d’exploitation, valable 10 ans en France.

Comment ouvrir un bar sans apport ?

Vous pouvez opter pour la location-gérance, qui consiste à verser un loyer pour l’exploitation d’un fond de commerce dont vous n’êtes pas le propriétaire.

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Responsable éditorial

Guillaume est le cofondateur d'independant.io. Diplômé d'HEC en marketing digital, il a passé 7 ans chez Google en tant qu'analyste dans les équipes dédiées aux clients du secteur de la finance.

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