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Activité

Ouvrir un salon de thé en 2025 : le guide pour réussir

En bref

  • Ouvrir un salon de thé ne requiert pas de diplôme obligatoire. En revanche, vous êtes soumis à une réglementation spécifique si vous vendez de la nourriture à vos clients.
  • L’ouverture d’un salon de thé est encadrée par la réglementation relative aux restaurants et débits de boisson.
  • Avant d’ouvrir un salon de thé, vous devez choisir un statut juridique puis immatriculer votre activité sur le guichet unique.

Vous souhaitez ouvrir un salon de thé ? Avant de débuter cette activité, vous devez impérativement suivre plusieurs étapes pour construire et sécuriser votre projet. Étude de marché, recherche de financements ou encore choix de la forme juridique sont autant de questions à se poser pour un départ réussi. Voici tout ce qu’il fait savoir pour ouvrir un salon de thé en 2024.

Qu’est-ce qu’un salon de thé ?

Un salon de thé est un établissement proposant de nombreuses variétés de thé à consommer sur place. Les salons de thé offrent généralement d’autres choix de boissons, tels que des jus, du café ou du chocolat chaud par exemple.

Il est souvent possible d’accompagner sa dégustation de pâtisseries, de viennoiseries, mais également de petits sandwichs, de tartes salées ou sucrées.

Les salons de thé se distinguent généralement par leur atmosphère raffinée, souvent avec une décoration soignée. Ils offrent un cadre calme et convivial, propice à la détente ou aux échanges.

Quelles formations pour ouvrir un salon de thé ?

Aucun diplôme n’est requis pour ouvrir un salon de thé, à moins de vouloir aussi proposer des pâtisseries faites maison à vos clients (gâteaux sucrés, salés et autres gourmandises). Dans ce cas, la personne en charge de la confection de ces entremets doit posséder a minima un CAP pâtisserie ou être en mesure de justifier d’au moins 3 ans d’expérience professionnelle dans ce domaine.

Notez également qu’au moins une personne de votre établissement doit avoir suivi une formation en hygiène alimentaire ainsi qu’une formation HACCP.

Au-delà de ces compétences, il est également recommandé de suivre une formation pour apprendre à gérer et développer votre activité. La réussite de votre salon de thé passera en effet par l’attrait et la fidélisation de la clientèle, une communication pertinente, la gestion de la logistique et des coûts, ainsi que votre capacité à poursuivre votre croissance.

Quelles démarches administratives pour ouvrir un salon de thé ?

Étape 1 : choisir un statut juridique

Pour ouvrir un salon de thé, vous devez préalablement choisir la forme juridique de votre activité. Il existe plusieurs possibilités pour ouvrir ce type d’établissement.

Si vous souhaitez créer votre salon de thé seul, vous pouvez ouvrir une entreprise individuelle, au régime réel ou au régime de la micro-entreprise. Vous pouvez également créer une société commerciale, comme une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) ou une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).

Si vous êtes au moins 2 associés, alors vous n’avez pas le choix. Vous devez forcément créer une société commerciale : une Société par Actions Simplifiée (SAS) ou une Société à Responsabilité Limitée (SARL).

Il n’existe pas d’option idéale. Tous ces statuts juridiques comportent en effet leurs avantages et leurs inconvénients :

  • si vous créez une entreprise individuelle, vous exercez en votre nom propre. Les formalités de création sont donc plus rapides. En revanche, ce type de statut attire moins les investisseurs ;
  • si vous choisissez la société, vous devez créer une personne morale. Les démarches sont certes plus longues mais vous bénéficiez d’une structure plus solide et sécurisée.
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Ouvrir un salon de thé sous le régime de la micro-entreprise n’est pas recommandé.

Votre chiffre d’affaires annuel sera plafonné à 177 700 € HT et vous ne pourrez déduire aucune de vos dépenses professionnelles de votre revenu imposable.

Pour faire votre choix, vous pouvez également vous pencher sur les points suivants :

  • votre statut social : l’entrepreneur individuel et le gérant d’EURL sont des Travailleurs non salariés (TNS). Leur couverture sociale est moins avantageuse que celle du président de SASU. En revanche, leurs cotisations sont également moins élevées ;
  • le souhait de vous associer : créer une société vous permet de vous associer plus facilement, même dans un second temps. Il suffit de transformer votre SASU en SAS ou votre EURL en SARL.

Étape 2 : immatriculer son entreprise

Une fois que vous avez choisi la forme juridique de votre salon de thé, vous pouvez créer officiellement votre activité. Pour cela, il vous suffit de vous connecter au site du guichet unique. Si votre dossier est complet et sans erreur, il sera alors transmis à la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI).

Votre activité sera ensuite immatriculée au Registre national des entreprises (RNE), ainsi qu’au Registre du commerce et des sociétés (RCS). Sous 2 à 4 semaines, vous recevrez votre Siret ainsi qu’un extrait Kbis.

Notez que si vous créez une société, vous devez préalablement à votre inscription sur le guichet unique :

  • rédiger vos statuts pour définir le fonctionnement de votre société ;
  • déposer son capital social à la banque et récupérer votre attestation de dépôt de fonds ;
  • publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales.

Si vous êtes perdu entre le choix du statut juridique et les démarches d’immatriculation de votre entreprise, sachez que vous pouvez vous faire accompagner. Un expert-comptable ou un avocat sont à même de vous conseiller et de réaliser les démarches pour vous. Alternativement, nous conseillons souvent de faire appel à une legaltech, qui offre les mêmes services, en ligne et à des tarifs plus compétitifs.

3 conseils pour réussir l’ouverture de son salon de thé

1. Réaliser une étude de marché

Le nombre de salons de thé est en augmentation croissante depuis une dizaine d’années. Afin de réussir votre ouverture, il est nécessaire de réaliser une étude de marché. Les objectifs d’une telle étude sont multiples : 

  • connaître vos clients potentiels : âge, sexe, activité professionnelle, budget moyen, attentes et besoins en termes d’offre de produits, de concept et de prestation ;
  • réussir votre implantation : par le biais d’une analyse de votre zone de chalandise, qui vous permettra d’identifier des éléments clés tels que le flux de passants, la facilité de stationnement et la proximité avec des lieux attractifs ;
  • identifier vos concurrents directs et indirects : autres salons de thé à proximité, cafés, franchises (Le Palais des Thés, Kusmi Tea, Volupté Anytime , etc.).

Une bonne étude de marché vous permettra de rassembler toutes les informations nécessaires sur votre cible et l’environnement dans lequel vous vous implanterez. 

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Ouvrir un salon de thé en franchise est une possibilité.

Vous profitez ainsi de la notoriété d’une grande marque. En revanche, vous êtes redevable de droits d’entrée et devez reverser un pourcentage de votre chiffre d’affaires à la franchise.

2. Trouver un concept

Les salons de thé se multiplient dans toute la France, et de nombreux concepts émergent : 

  • salon de thé littéraire ;
  • salon de thé spécialisé dans une région du monde (salon de thé japonais, salon de thé British, salon de thé oriental…) ;
  • salon de thé proposant un espace de coworking.

Au-delà d’un concept inédit, de nombreux salons de thé se différencient en choisissant et en assumant un style de décoration ou d’ambiance particulière :

  • Décoration florale et végétale (bouquets de fleurs fraîches ou séchées, mur ou plafond végétalisé, plantes diverses) ;
  • Décoration moderne et industrielle ;
  • Décoration zen et épurée ;
  • Ambiance cosy et chaleureuse.

Choisir et travailler votre concept est donc primordial afin de créer un environnement agréable et différenciant. Posez-vous les bonnes questions : 

  • Dans quel environnement avez-vous envie de travailler au quotidien ?
  • En tant que client de salons de thé, qu’appréciez-vous ?
  • Quelles sont les conclusions de l’étude de marché menée au préalable ?

3. Trouver des moyens de financement

Maintenant que vous connaissez votre marché et avez défini votre concept, il faut trouver des fonds afin de lancer votre projet. Pour cela, il ne faut pas hésiter à se rapprocher de sa banque pour obtenir un prêt. L’étude de marché vous permet d’appuyer votre demande, mais vous pouvez également réaliser un business plan. Ce document vous permet de présenter :

  • votre projet et l’environnement dans lequel il s’inscrit ;
  • votre marché ;
  • les moyens et l’organisation envisagés ;
  • votre prévisionnel financier (compte de résultat, bilan prévisionnel, plan de financement et de trésorerie).
Vous pouvez aussi vous rapprocher d’organismes soutenant l’entrepreneuriat (Bpifrance, France Travail), demander un prêt d’honneur auprès d’organismes spécialisés (prêt à taux zéro et sans intérêt : Initiative France, Réseau Entreprendre, Raise) ou encore lancer une campagne de financement participatif pour les entreprises (crowdfunding).

Quelle réglementation en vigueur pour l’ouverture d’un salon de thé ?

Votre salon de thé est considéré comme un établissement recevant du public (ERP). À ce titre, vous êtes tenu de respecter plusieurs règles de sécurité (évacuation des personnes, sécurité des appareils de cuisson, présence d’extincteurs, etc.), ainsi que des normes d’accessibilité pour l’accueil des personnes handicapées.

De plus, comme tout établissement de restauration, vous êtes soumis à des obligations concernant l’affichage de vos tarifs, à l’intérieur et à l’extérieur de votre établissement.

Selon votre offre de services, vous êtes peut-être aussi concerné par les réglementations suivantes :

  • si vous vendez des boissons alcoolisées, vous devez obtenir une licence ;
  • si vous installez une terrasse sur l’espace public, vous devez faire une demande d’autorisation temporaire du domaine public (AOT) en mairie ou en préfecture ;
  • si vous souhaitez diffuser de la musique dans votre salon, vous devez demander une autorisation à la Sacem et payer des droits d’auteur.

Quelles sont les autres obligations pour ouvrir un salon de thé ?

Choisir les bonnes assurances

Pour ouvrir votre salon de thé, vous devez impérativement souscrire une assurance de responsabilité civile. Celle-ci vous protège en cas de dommages ou d’accidents causés à un tiers, comme :

  • une intoxication alimentaire ;
  • la chute d’un client dans le salon ;
  • une blessure liée au matériel (un parasol sur la terrasse tombe sur un client par exemple) ;
  • et tout autre dommage causé dans le cadre de l’activité du salon ou par un de vos employés.

Nous vous conseillons également de vous rapprocher de votre assureur pour compléter votre protection.

D’autres assurances professionnelles sont en effet fortement recommandées :

  • l’assurance de votre local commercial qui couvre vos biens en cas d’incendie, dégâts des eaux, vols, etc. ;
  • l’assurance perte d’exploitation qui vous garantit un maintien de revenus, si un sinistre affecte votre salon de thé ;
  • une protection juridique pour profiter de conseils et de la prise en charge des honoraires d’avocats en cas de litiges amenés en justice.

Votre assureur propose peut-être une assurance multirisques. il s’agit d’une formule intéressante puisqu’elle couvre à la fois les dommages affectant vos biens professionnels, vos locaux et bien souvent votre responsabilité civile.

Enfin, si vous avez des employés, vous devez obligatoirement leur proposer une mutuelle d’entreprise.

Ouvrir un compte bancaire professionnel

Si vous choisissez une forme d’entreprise avec un capital social (EURL, SA, SAS, SARL, etc.), il vous faudra ouvrir un compte bancaire professionnel. Cela vous sera nécessaire afin d’immatriculer votre entreprise au Registre du Commerce et des Sociétés.

De manière générale, un compte bancaire pro en ligne est très utile ! Il vous permettra de distinguer les revenus et dépenses liés à votre salon de thé de vos transactions personnelles. Cela vous garantit une transparence en cas de contrôle fiscal et facilite la gestion de votre trésorerie.

De nombreuses banques proposent des offres destinées aux professionnels. Nous vous conseillons de ne pas vous précipiter et d’étudier avec soin différents critères, tels que: 

  • le prix du service ;
  • la possibilité de se faire accompagner par un conseiller attitré ;
  • la facilité de demande de crédit ;
  • le niveau de découvert autorisé.

S’équiper des bons outils

Une fois toutes ces démarches réalisées, il vous faudra investir dans les bons outils afin de réussir la gestion quotidienne de votre salon.

 Vous devez notamment penser à :

  • un logiciel de caisse pour salon de thé : gratuit ou payant, il vous permet, entre autres, de gérer vos tickets et factures, le niveau de stock, le fonds de caisse, les prix et remises effectuées ;
  • un logiciel de comptabilité : l’outil indispensable pour saisir vos écritures comptables, déclarer votre TVA, et suivre vos paiements notamment ;
  • un logiciel de réservation en ligne : ce type de logiciel est pratique pour optimiser le flux de clients dans votre salon. Selon votre positionnement, il peut également permettre de privatiser votre salon de thé pour un groupe (team building d’entreprise, réunion familiale, etc.).

FAQ

Quel budget pour ouvrir un salon de thé ?

Le budget nécessaire pour ouvrir votre salon de thé dépendra de nombreux facteurs (ville d’implantation, taille du local, travaux, besoins en matières premières, choix de décoration, etc.). On estime entre 80 000 € et 150 000 € le budget total à prévoir. Notez bien que les banques demandent généralement entre 20 et 30 % d’apport personnel.

Quelle forme juridique pour un salon de thé ?

Le choix de votre statut juridique dépend de votre projet et de vos perspectives de croissance. Vous pouvez soit ouvrir une entreprise individuelle, soit créer une société commerciale (SASU ou SARL).

Faut-il être diplômé pour ouvrir un salon de thé ?

Non, les seules formations obligatoires concernent les règles d’hygiène alimentaire. En revanche, si vous cuisinez et vendez vos pâtisseries maison, vous devez justifier d’un CAP pâtisserie, ou d’au moins 3 ans d’expérience dans le métier.

Elodie Guyomard
Rédactrice web spécialisée en entrepreneuriat

Élodie est diplômée d’un Master 2 en sociolinguistique et a suivi un cursus à l’IPAG de Rennes. Après plusieurs années en tant que chargée de communication, elle s’est tournée vers la rédaction web en se spécialisant dans les contenus à destination des travailleurs indépendants. Elle est également l’autrice de livres sur la micro-entreprise.

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