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French Tech Next40/120 : les logiciels B2B s’imposent

La prestigieuse sélection des 120 start-ups du programme French Tech Next40/120 vient d’être dévoilée, et parmi elles, nous retrouvons des acteurs majeurs du secteur des logiciels et solutions B2B, comme Pennylane, Qonto ou encore Payfit.

Lors du salon VivaTechnology, rendez-vous incontournable de l’innovation technologique tenu du 22 au 25 mai dernier à Paris, le gouvernement a dévoilé la nouvelle promotion de start-ups françaises rejoignant la prestigieuse sélection French Tech Next40/120. Lancé en 2019 par la Mission French Tech, ce programme d’État offre aux 120 start-ups françaises les plus performantes et prometteuses un accompagnement sur mesure pendant un an, répondant à leurs besoins de développement en France et à l’international. Les lauréats bénéficient d’un soutien individuel et collectif sur des aspects stratégiques tels que le développement international, le financement, le recrutement, l’implantation territoriale, la propriété intellectuelle et les enjeux réglementaires.

Parmi les 120 sociétés sélectionnées, certains secteurs se démarquent particulièrement, comme c’est notamment le cas pour la fintech et les logiciels de gestion B2B.

De nouveaux critères pour la promotion 2024

Le programme French Tech Next40/120 est structuré en deux volets distincts. D’un côté, nous retrouvons la partie Next40, regroupant les 40 start-ups les plus performantes. De l’autre, les French Tech 120 accueillent les 80 start-ups à fort potentiel. Pour l’année 2024, le processus de sélection a évolué afin de “mieux refléter la maturité croissante de l’écosystème tech, s’adapter aux nouvelles tendances de financement et renforcer les engagements environnementaux et sociétaux” nous apprend le dossier de presse gouvernemental.

Pour cette nouvelle édition, la sélection des 120 entreprises Next40/120 s’est opérée sur la base d’une répartition équilibrée entre la croissance du chiffre d’affaires (60 places) et les levées de fonds (60 places). Les critères d’intégration exigent des start-ups qu’elles répondent à des standards objectifs évaluant leur potentiel de croissance. Celui-ci est déterminé soit par la confiance des clients, reflétée par la croissance des revenus, soit par la confiance des investisseurs, mesurée par les levées de fonds.

Ainsi, pour prétendre au statut de Next40, une start-up doit avoir réalisé un chiffre d’affaires net d’au moins 100 millions d’euros lors du dernier exercice, avec une croissance annuelle d’au moins 15 % sur 3 ans. Pour les French Tech 120, le chiffre d’affaires minimal requis est de 10 millions d’euros, accompagné d’une croissance annuelle moyenne de 15 % sur 3 ans. Les start-ups qui ne répondent pas à ces critères peuvent rejoindre le programme en démontrant les levées de fonds les plus importantes entre janvier 2021 et avril 2024 (environ 40 millions d’euros levés).

Parallèlement, les lauréats de la promotion 2024 ont dû fournir un bilan carbone couvrant la période de 2021 à 2024 et partager leur index d’égalité professionnelle.

Un chiffre d’affaires cumulé de plus de 10 milliards d’euros

En 2024, le programme accueille 34 nouvelles start-ups, portant à 120 le nombre total d’entreprises sélectionnées. Le chiffre d’affaires cumulé de cette promotion dépasse les dix milliards d’euros pour l’année 2023, enregistrant une augmentation significative de près de 33% par rapport à l’année précédente.

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Ces start-ups représentent collectivement 40 000 emplois directs, contribuant ainsi activement à l’économie française.

Parmi les entreprises sélectionnées, 31 ont affiché un chiffre d’affaires net supérieur à 100 millions d’euros l’an dernier. De plus, 30% des start-ups (hors deeptech) sont rentables, et 88% ont déjà une présence à l’international. Par ailleurs, elles sont 43% à avoir effectué au moins une acquisition au cours de leur existence.

Bien que les levées de fonds demeurent le principal moyen de financement pour les start-ups, un nombre croissant d’entreprises intègrent le programme sans avoir réalisé de tours de table importants. En effet, la promotion 2024 compte 11 entreprises autofinancées ou ayant levé moins de 10 millions d’euros depuis leur création, toutes dépassant les 40 millions d’euros de revenus annuels.

Les logiciels de gestion B2B tiennent une place de choix

Parmi les 11 grands secteurs d’activité représentés dans la promotion 2024, la fintech occupe à nouveau une position privilégiée avec 21 acteurs présents. En effet, en mars dernier, VivaTech avait dévoilé son classement « Top 100 Next Unicorns », mettant en avant les start-ups les plus prometteuses, susceptibles de devenir des licornes. Nombre d’entre elles évoluent dans le domaine de la fintech, et plus précisément dans les logiciels de gestion B2B, ce qui explique la présence de nombreux noms communs aux deux sélections.

Ainsi, parmi les 120 entreprises des French Tech Next40/120 de 2024, nous retrouvons des acteurs incontournables de la fintech française.

En premier lieu, Pennylane, reconnue sur le marché pour ses services de gestion en ligne destinés aux experts-comptables et à leurs clients TPE-PME, a atteint le statut de licorne en février 2024. Toujours du côté des logiciels de gestion pour indépendants, Payfit, un acteur incontournable des solutions SIRH, figure cette année encore dans le programme.

À leurs côtés, Qonto, compte bancaire professionnel français, accompagne les entrepreneurs avec des services bancaires modernes, allant du dépôt de capital, aux cartes d’entreprise et à la gestion des notes de frais. On retrouve d’autres outils en ligne, témoignant de leur très fort potentiel auprès des entreprises, avec Spendesk, l’un des spécialistes de la gestion des dépenses les plus appréciés des grandes entreprises. Concurrents directs, Mooncard, pour la gestion des dépenses en entreprise, et Agicap, spécialisée de la trésorerie, font également partie de la promotion 2024.

Si autant de logiciels B2B ont été sélectionnés, c’est avant tout parce que ce secteur connaît un essor sans précédent, porté par plusieurs facteurs. D’une part, la transformation numérique des entreprises s’accélère, créant une demande croissante pour des solutions innovantes et efficaces. Par exemple, la facturation électronique, bientôt obligatoire, encourage les entreprises à se tourner vers des logiciels de gestion complets. D’autre part, les start-ups de la fintech et des logiciels de gestion offrent des réponses adaptées aux besoins complexes des TPE, PME et des grandes entreprises. Ce dynamisme est également soutenu par un attrait croissant pour l’entrepreneuriat et, in fine, par l’adoption généralisée des solutions technologiques existantes.

D’autres secteurs porteurs dans la promotion 2024

Outre la fintech, plusieurs autres secteurs d’activité se distinguent parmi les entreprises de la promotion 2024.

Le secteur du marketing, par exemple, affiche une forte dynamique avec des acteurs comme Brevo et le Groupe Positive (anciennement Sarbacane). Ces entreprises innovent en proposant des solutions avancées pour la gestion des campagnes marketing et la communication digitale, répondant aux besoins croissants des entreprises en matière de visibilité et d’engagement client. L’assurtech est également en plein essor, illustrée par des entreprises comme Alan, qui entend révolutionner le secteur de l’assurance santé avec des offres transparentes et une expérience utilisateur simplifiée, et qui fait cette année encore partie des lauréats.

Enfin, dans le secteur de la réservation de services, Planity se distingue par sa spécialisation dans la prise de rendez-vous en ligne pour les salons de beauté et de bien-être. En facilitant la gestion des réservations et en améliorant l’expérience client, la start-up a su s’imposer comme un acteur incontournable, lui permettant de rejoindre cette année les 80 start-ups des French Tech 120.

Aubrey Sablayrolles
Rédactrice actualités

Aubrée est rédactrice de la section actualités. Diplômée en Business Development et experte en relations publiques, elle a passé 6 ans à gérer la présence d’entreprises des secteurs B2B et B2C dans les médias. Aujourd’hui, elle est passée de l’autre côté et écrit pour independant.io sur les sujets d'actualité.

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