L’engouement croissant des Français pour les méthodes de bien-être douces et alternatives à la médecine traditionnelle met la sophrologie sur le devant de la scène. Empathique, et concerné par le bien-être des autres, cette discipline vous intéresse ? Réglementation, qualités requises et conseils pour vous lancer : on vous dit tout !
Qu’est-ce que la sophrologie ?
La sophrologie est une méthode verbale non tactile destinée à la recherche du bien-être chez un patient. Cette pratique a été inventée par le neuropsychiatre Alfonso Cayedo dans les années 1960. Les objectifs de la sophrologie sont divers, et s’adaptent aux besoins du patient.
Les principaux champs d’action sont notamment :
- la gestion du stress et de l’anxiété ;
- la préparation à un concours, une épreuve, ou à un accouchement ;
- l’accompagnement lors d’un sevrage d’addiction ;
- la gestion de symptômes post-traumatiques ;
- le soulagement des troubles du sommeil.
Pour guider ses patients vers leur objectif, le sophrologue s’appuie sur des méthodes exclusivement verbales. L’utilisation de la relaxation, d’exercices de respiration, et de visualisation guidée afin d’arriver à un état de détente musculaire est la principale caractéristique de la sophrologie. Le sophrologue aide ses patients à visualiser leurs capacités et à mobiliser leurs ressources.
Faut-il être diplômé pour devenir sophrologue ?
La sophrologie n’est pas une profession de santé réglementée. C’est une profession libérale, pour laquelle aucun diplôme n’est obligatoire. Cependant, il est fortement recommandé de suivre une formation certifiante. Cela vous conférera plusieurs avantages :
- Légitimité : posséder une certification permet de légitimer votre installation et éventuellement de vous distinguer de vos concurrents.
- Confiance : la sophrologie étant une discipline de lâcher-prise dans une démarche de mieux-être, vos clients seront davantage en confiance si vous avez suivi une formation certifiante.
- Professionnalisme : posséder de solides qualités humaines ne suffit pas pour être un bon sophrologue ! Suivre ce type de formation vous permet d’apprendre le métier et de solidifier vos compétences.
Aujourd’hui, il n’existe qu’une certification professionnelle de sophrologie enregistrée au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), au niveau 5. En revanche, il ne s’agit pas d’un diplôme délivré par l’État.
Quelles sont les qualités et compétences requises pour devenir un bon sophrologue ?
La sophrologie est un métier centré sur l’humain, et destiné au bien-être. Les qualités humaines sont donc indispensables pour réussir en tant que sophrologue :
- écoute ;
- bienveillance ;
- patience ;
- empathie ;
- respect.
De manière générale, vous devez avoir un bon sens du relationnel, et être capable de nouer un lien de confiance avec vos patients.
Au-delà des qualités humaines, vous devez posséder des compétences professionnelles. Si vous décidez de vous lancer en auto-entrepreneur, comme la majorité des acteurs de la profession, vous devez être capable de gérer des tâches administratives et organisationnelles, ainsi que la communication autour de votre activité.
Quel statut juridique pour devenir sophrologue ?
Avant de vous lancer en sophrologie, il est important de bien réfléchir au statut juridique que vous souhaitez adopter.
La micro-entreprise, à travers le statut d’auto-entrepreneur, est le choix le plus prisé par les sophrologues. Ce statut est souple, il est rapide et facile à mettre en place, et vous permet de bénéficier d’une fiscalité allégée. En revanche, votre chiffre d’affaires est plafonné à 72 600€ par an, puisqu’il s’agit d’une profession libérale. Aujourd’hui, 80% des sophrologues exercent en auto-entrepreneurs, et c’est le statut recommandé par la Chambre Syndicale de Sophrologie.
D’autres statuts existent : l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL), ou la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) sont des alternatives qui présentent d’autres avantages. On pensera notamment à la protection de votre patrimoine personnel, et l’absence de plafond du chiffre d’affaires annuel. En revanche, ces statuts entraînent une charge administrative plus lourde.
Quelle réglementation pour exercer la sophrologie ?
La profession de sophrologue est une profession non réglementée. Cela signifie que toute personne majeure peut exercer sans autorisation ni diplôme, et ne sera pas soumise à un contrôle.
En revanche, il existe des réglementations à respecter si vous décidez de vous installer dans un cabinet. Ce dernier doit notamment répondre aux normes de sécurité, ainsi qu’à celles destinées à l’accueil des personnes en situation de handicap.
5 conseils pour réussir en tant que sophrologue
Choisissez les bonnes formations
Bien que la formation ne soit pas obligatoire pour pratiquer la sophrologie, elle est fortement recommandée. De nombreuses formations existent mais nous vous conseillons de choisir une formation certifiante enregistrée au RNCP. Plusieurs organismes délivrent de telles formations, comme par exemple :
- l’Institut de Formation à la Sophrologie ;
- la Société Française de Sophrologie ;
- formaQuietude ;
- l’Académie de sophrologie de Paris.
Par ailleurs, il est important de réaliser des veilles documentaires afin de suivre les nouvelles méthodes et pratiques du métier. Cela vous permettra également d’élargir votre palette d’outils afin de pouvoir accompagner vos clients de manière personnalisée.
Définissez vos méthodes de travail
En qualité de sophrologue libéral, vous êtes libre de choisir vos méthodes de travail. En général, il s’agit dans un premier temps de discuter avec votre patient afin d’identifier ses problématiques et de définir ses objectifs personnels. Ensuite, vous définissez le nombre de séances que vous estimez approprié. Pendant ces séances, plusieurs outils sont à votre disposition : exercices de respiration, visualisation guidée, relaxation, etc. Ces outils sont à privilégier en fonction des objectifs de votre patient. Les séances de sophrologie en distanciel sont une possibilité. Cependant, elles sont moins communes, étant donné qu’une séance en physique est plus adaptée à la construction d’un lien de confiance entre le praticien et le patient, ainsi qu’à la relaxation.
Enfin, plusieurs configurations de séance existent : elles peuvent se dérouler dans votre cabinet, au domicile du patient ou encore en entreprises. De nombreuses sociétés font appel à des sophrologues pour des interventions auprès de leurs équipes dans l’objectif de les aider à gérer leur stress et à mobiliser leurs ressources dans un cadre professionnel. C’est également le cas de maisons de retraite ou d’EHPAD qui veulent faire bénéficier de ces séances à leurs résidents.
Trouvez votre patientèle
Établir votre patientèle est nécessaire pour assurer la pérennité de votre activité : une vaste base de patients réguliers est ce qui assure votre revenu, notamment si vous vous établissez en tant qu’auto-entrepreneur.
Le bouche-à-oreille fonctionne particulièrement bien dans ce secteur. Se rapprocher des professionnels de santé, ou des structures éducatives telles que les écoles, lycées, ou établissements d’enseignement supérieur peut présenter de belles opportunités. Enfin, les entreprises sont de plus en plus friandes d’interventions de sophrologue auprès de leurs employés.
Équipez-vous des bons outils
Pour ouvrir votre cabinet et lancer votre activité vous devrez réaliser les démarches juridiques de déclaration de votre statut. Il sera également important de vous renseigner sur l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, ainsi que de souscrire à une assurance dédiée aux sophrologues dans le cadre de votre activité.
Afin d’assurer la gestion quotidienne de votre activité il est primordial de vous équiper des bons outils ! On pensera notamment à :
- Un outil de prise de rendez-vous en ligne : nécessaire afin de faciliter la prise de contact du patient.
- Un logiciel de gestion d’organisation : cela peut aller de paire avec l’outil de prise de rendez-vous, afin de vous permettre d’organiser vos séances en fonction de vos disponibilités, ou un logiciel de to-do list pour vous aider à vous organiser.
- Un tpe carte bancaire : pour permettre à vos patients de régler les séances par carte bancaire.
Adoptez une stratégie de communication rassurante
La profession de sophrologue n’étant pas réglementée, vous avez la possibilité de faire de la publicité autour de votre activité. Par exemple, posséder un site web professionnel clair et rassurant permet de mettre vos futurs clients en confiance. Vous pouvez également mettre en place une communication adaptée sur les réseaux sociaux et professionnels, ou des encarts dans des journaux locaux. Le ton que vous employez dans votre communication est primordial : la sophrologie est une pratique douce et complémentaire de la médecine traditionnelle. Cette dimension de bien-être et de relaxation doit se ressentir dans votre communication, aussi bien sur le fond que sur la forme.
FAQ
Quel est le salaire d’un sophrologue ?
Le salaire dépend de votre statut juridique, de votre notoriété, de votre niveau d’activité, ainsi que de votre implantation géographique : il varie donc énormément d’un praticien à l’autre. Pour un un sophrologue indépendant en début de carrière, cette fourchette peut varier entre 1 000 et 1 500€ brut par mois.
Quels débouchés pour un sophrologue ?
Les sophrologues peuvent diversifier leurs champs d’expertise, en se formant par exemple à la kinésiologie, la méditation pleine conscience, ou encore l’hypnose thérapeuthique. Cela dépend de vos centres d’intérêts ! Par ailleurs, de nombreux sophrologues s’orientent ensuite vers de la formation afin de transmettre à leur tour leurs connaissances et leur expérience.
Comment devenir sophrologue ?
Pour devenir sophrologue, pas besoin de diplôme ! Une formation certifiante est recommandée mais que vous soyez en reconversion professionnelle ou non, le métier de sophrologue est accessible à toute personne majeure.
