Véritable institution dans la culture française, la restauration représente aujourd’hui l’un des secteurs dont les résultats et les tendances sont le plus influencés par les actualités. Depuis quelques années, les acteurs de la restauration en France et dans le monde ne cessent d’évoluer afin de s’adapter à de nouveaux modes de consommation, et le Covid puis l’inflation n’ont fait qu’accentuer cette tendance. Dans cet article, nous avons recensé 23 chiffres clés ainsi que 8 tendances à connaître sur la restauration en 2025 !
23 statistiques et chiffres clés
Le chiffre d’affaires annuel du secteur de la restauration dépasse 123 milliards d’euros
En 2023, le chiffre d’affaires d’annuel du secteur de la restauration dépassait de 120 milliards d’euros. Et, en 2024, ce même secteur a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 123 milliards d’euros. C’est une hausse significative, qui se confirme d’année en année.
Il y a plus de 171 000 restaurants en France
L’hexagone, berceau de la gastronomie, compte aujourd’hui près de 171 000 restaurants d’après la dernière étude Statista. Parmi eux, plus de 14 000 se trouvent dans la capitale.
La restauration rapide représente 30 % du secteur
En France, la restauration rapide représente 30 % du secteur. La restauration française reste dominée par les restaurants traditionnels, qui représentent 70 % des établissements.
52 % des restaurants proposent une offre complémentaire
Plus de la moitié des restaurants diversifie leur offre en proposant des services complémentaires, comme la préparation de plats à emporter pour 49 % d’entre eux, la gestion d’un bar pour 39% ou encore un service d’hôtellerie pour 8%.
La France enregistre 654 restaurants étoilés
L’incontournable Guide Michelin a révélé qu’en 2025, 654 restaurants figuraient parmi la très prestigieuse liste de restaurants étoilés en France, soit 15 de plus qu’en 2024. 31 restaurants sont distingués des 3 étoiles, 81 ont 2 étoiles et 542 sont honorés d’1 étoile.
60 % des restaurants se trouvent en ville
52% des établissements de restauration se trouvent dans des villes de moins de 100 000 habitants et 8 % dans des grandes villes de plus de 100 000 habitants. 2 % des établissements sont installés au sein de centres commerciaux. 38 % sont en zone rurale.
Les restaurants sont ouverts en moyenne 6 jours par semaine
Chaque semaine, un restaurant type est ouvert en moyenne 6 jours (44%), à raison de deux services par jour (midi et soir). 23 % des restaurants sont ouverts 7 jours / 7, et seulement 6 % moins de 5 jours / semaine.
50,3 ans, c’est l’âge moyen des restaurateurs
50,3 ans, c’est l’âge moyen précis qu’a un gérant de restaurant type en France, en 2025. 33% des restaurateurs ont entre 50 et 59 ans. Seuls 16 % ont moins de 39 ans.
67 % des dirigeants de restaurant sont des hommes
En France en 2025, les restaurants sont majoritairement tenus par des hommes. En effet, seuls 20 % des établissements comptent une femme à leur tête. 13 % des restaurants sont tenus par un couple.
Seulement 17 % des femmes accèdent au poste de chef de cuisine
Si la parité semble, à première vue, respectée dans le secteur de la restauration avec 48% de femmes employées, on ne peut en dire autant des postes à responsabilité comme chef de cuisine ou propriétaire d’établissement qui est occupé par 73% d’hommes.
L’âge moyen d’un employé dans la restauration est de 35,7 ans
Alors que tous les secteurs d’activité confondus enregistrent une moyenne d’âge d’environ 41 ans, une enquête de Statista a démontré que l’âge moyen dans la restauration était de 36 ans. Plus précisément, il est de 35,6 ans pour les hommes et 35,8 ans pour les femmes. Cela s’explique par la forte affluence de jeunes travailleurs pendant les saisons et par les contrats étudiants plus faciles à décrocher en restauration que dans d’autres secteurs.
La restauration est le 6ème pourvoyeur d’emploi en France
La restauration est le sixième secteur qui emploie le plus de personnes en France. C’est un marché porteur, surtout chez les jeunes et les personnes sans qualification.
50,2 % des restaurateurs ont des difficultés à recruter
En 2025, la moitié des professionnels de la restauration peine à recruter. 50,2 % d’entre eux, répartis sur l’ensemble du pays sont concernés par ces difficultés. Ce chiffre a légèrement diminué, puisqu’en 2024, 59,2 % des professionnels se disaient en difficulté.
73 % des Français préfèrent manger “sur place”
À la suite de la Covid19, les ventes “à emporter” se sont multipliées. Toutefois, cette tendance est revue ces derniers temps. En effet, 73 % des Français préfèrent désormais manger “sur place” lorsqu’ils ne cuisinent pas eux-mêmes. En 2024, ils étaient 50 %.
41 % des consommateurs vont moins au restaurant
Plus de 4 consommateurs français sur 10 reconnaissent aller moins souvent au restaurant en 2025. En cause ? L’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des Français.
69 % des Français ont déjà réservé leur table en ligne
La digitalisation est un incontournable auquel la restauration n’échappe pas. Déjà en 2017, 1 restaurant sur 2 proposait la réservation en ligne. D’après la FEVAD, en 2025, 69 % des Français ont déjà réservé leur table en ligne ! 31 % d’entre eux le font même de manière régulière.
17 % des Français utilisent des applications de livraison
Moins de 2 Français sur 10 sont utilisateurs d’application de livraison, comme UberEat ou Deliveroo par exemple. Toutefois, ce chiffre explose lorsque l’on s’intéresse aux plus jeunes : 46 % des étudiants sont adeptes de ces applis.
71 % des clients intéressés par des propositions bio au restaurant
Selon le rapport complet de l’Agence Bio publié début 2024, 71 % des clients sont intéressés par des menus, ou des plats, bio au restaurant. Ils sont 45 % à être “plutôt intéressés” et 26 % se disent “très intéressés”. 29% sont plutôt pas ou pas du tout intéressés.
Au fast-food, plus d’un client sur deux est intéressé par un repas avec des produits bio
39 % des consommateurs interrogés seraient intéressés par des propositions de menus bio dans les fast-food, sandwicheries ou chez le traiteur. Ils sont même 20 % à y être très favorables.
17,28 € : c’est le prix moyen d’un plat du jour
En 2024, un plat du jour coûtait en moyenne 15,86 €. En 2025, il faut compter en moyenne 17,28 € : 12,86 € pour la restauration rapide et 18,72 € dans un restaurant traditionnel.
11,91 €, c’est le prix maximum que les consommateurs sont prêts à mettre dans une pizza
9,26 € en boulangerie, 9,32€ pour un burger (contre 10,50€ en 2024) et 11,91 € pour une pizza (contre 13,25 € en 2024) : voici les prix moyens que sont prêts à mettre les consommateurs pour profiter de ces plats. Les Français aiment manger à l’extérieur mais souhaitent aussi avoir la main sur le prix de leurs achats, cela en raison de l’inflation.
9,70 € est le montant moyen dépensé avec un titre-restaurant
D’après l’étude menée par Speak Snacking, en 2025, le montant moyen dépensé par titre-restaurant est de 9,70€. D’ailleurs, la carte restaurant ou les titres-restaurant sont le plus souvent utilisés en boulangerie (49 %) et … au restaurant (49 %) !
Les Français sont favorables à 71 % pour la dématérialisation des pourboires
Selon une étude de l’institut CSA en 2021, 35 % d’entre eux déclarent ne pas laisser de pourboires par manque d’argent liquide. Pour autant, les Français donnent une réponse majoritairement favorable à la possibilité de laisser un pourboire directement depuis leur paiement par carte bancaire.
8 tendances dans la restauration pour 2025
Une restauration sous tension économique
L’année 2025 poursuit dans un climat encore marqué par la prudence. Après plusieurs années d’inflation, les restaurateurs doivent composer avec des coûts de matières premières, d’énergie et de personnel toujours élevés. Si la flambée des prix s’est stabilisée, les marges, elles, restent étroites.
Beaucoup d’établissements revoient leurs cartes, ajustent les portions ou misent sur des produits locaux pour réduire les frais de transport. Le consommateur, de son côté, reste attentif à son budget : il privilégie les formules simples et les repas rapides, et va jusqu’à limiter la fréquence de ses sorties. L’évolution des prix des plats, comme celle du plat du jour moyen à 17,28 €, illustre cette attention au budget. La nécessité de trouver un équilibre entre qualité et rentabilité est plus forte que jamais.
Cette recherche d’équilibre économique pousse la restauration à se réinventer, entre créativité, sobriété et efficacité.
Le digital devient un réflexe
Application de prise de commande, réservations automatisées, paiement sans contact, programmes de fidélité connectés… la digitalisation s’est imposée comme un pilier du secteur. À titre d’exemple, la réservation et le paiement en ligne s’ancrent dans les habitudes : près de 7 Français sur 10 ont déjà réservé leur table sur Internet. Les restaurants intègrent également des outils numériques pour gérer commandes et fidélisation, transformant l’expérience client tout en simplifiant l’organisation interne.
Les restaurateurs y voient un moyen de fluidifier le service, de mieux gérer les flux et d’enrichir l’expérience client. Grâce aux données recueillies, ils peuvent désormais personnaliser les offres, anticiper les pics d’activité ou encore limiter le gaspillage.
Certains établissements vont plus loin : assistants vocaux, menus digitaux ou outils de gestion intelligente du stock transforment la salle et les cuisines en véritables espaces connectés.
Une cuisine plus verte et plus responsable
La conscience environnementale n’est plus une tendance, c’est un prérequis. En 2025, les consommateurs attendent des restaurants qu’ils affichent clairement leur engagement : sourcing local, réduction des emballages, tri systématique, menus de saison. Alors, les attentes écologiques façonnent l’offre : la majorité des clients sont sensibles à des propositions bio, avec 71 % intéressés par des plats bio au restaurant.
La démarche durable se traduit aussi dans l’assiette : davantage de recettes végétales, de produits issus de circuits courts, de vins bio ou naturels. Ces éléments deviennent des marqueurs essentiels pour les établissements qui souhaitent séduire une clientèle consciente de l’impact environnemental.
Les établissements qui assument une démarche transparente et mesurable — quitte à réduire leur carte pour mieux maîtriser leur impact — gagnent la confiance d’une clientèle soucieuse de consommer autrement.
L’avènement des Food Court
À l’heure où le consommateur aime avoir le choix, les Food Court, de plus en plus nombreux, s’imposent comme des lieux à la mode. Aussi appelés Food Hall, ces nouveaux espaces offrent une grande diversité culinaire : autour d’une même table, on peut ainsi déguster de la cuisine libanaise, des sushis ou encore découvrir un nouveau concept de tacos. C’est simple, il y a (presque) de tout, pour tous les goûts et pour tout le monde dans une ambiance détendue et conviviale.
Si les Food Court ont tant la cote ces derniers temps, c’est parce qu’ils jouissent de nombreux avantages, tant pour les consommateurs que pour les restaurateurs :
- profiter de la concurrence : étonnant, oui, de voir que les clients de la concurrence peuvent favoriser plus de passage et ainsi offrir des opportunités commerciales ;
- faire des économies : une campagne de communication seule présente l’ensemble des shops et les coûts fixes sont réduits car partagés ;
- envisager des collaborations : les restaurateurs d’un même espace travaillent côte à côte et apprennent donc les uns des autres, l’occasion de faire naître des projets collaboratifs ;
- se faire connaître : les Food Court sont un lieu privilégié pour les jeunes restaurateurs qui se lancent !
Le végétal et le bien-être au cœur de l’assiette
La montée en puissance des menus végétariens, véganes ou sans gluten traduit une recherche d’équilibre et de plaisir sain. Poké bowls, burgers végétariens, laits alternatifs ou desserts sans lactose : les plats “healthy” ont conquis toutes les tables, des cantines aux brasseries haut de gamme.
Ce virage n’est plus réservé à une niche : les régimes végétariens, flexitariens ou sans gluten séduisent aussi ceux qui veulent simplement se sentir mieux sans renoncer au plaisir.
Les marques et restaurateurs misent désormais sur le “better eating” : moins mais mieux, avec des ingrédients simples, nutritifs et savoureux. Cette tendance s’accompagne d’une ouverture à des alternatives plus responsables et variées, qui touchent désormais un large public, bien au-delà des consommateurs spécifiquement engagés.
Des expériences immersives et sensorielles
En 2025, manger au restaurant ne se résume plus à s’asseoir pour dîner. Le client recherche une émotion, une histoire, un souvenir à partager.
D’autres misent sur l’interactivité : menus en réalité augmentée, expériences à thème ou mise en scène du chef devant les clients. Ces concepts visent à créer du lien et à se démarquer dans un marché toujours plus concurrentiel.
De nouveaux formats pour une clientèle mobile
Livraison, click & collect, repas à toute heure, restauration de transit : la flexibilité devient la norme. La restauration s’adapte à des modes de consommation variés.
Les dark kitchens, food trucks et corners spécialisés continuent leur ascension, portés par la demande croissante de rapidité et de praticité. Oui, la restauration rapide représente plus de la moitié des prestations et les établissements diversifient leurs services avec l’emporter ou la livraison.
Les modèles hybrides se multiplient : un même établissement peut désormais accueillir sur place, livrer à domicile et vendre en ligne des produits dérivés. La frontière entre restauration traditionnelle et rapide s’efface peu à peu au profit d’un modèle mixte, agile et orienté client.
Le lien humain, valeur refuge du secteur
À l’heure du tout-digital, la chaleur humaine reste la clé du succès. En 2025, les clients ne se contentent plus d’un bon plat : ils recherchent de la proximité, de la sincérité et une identité forte.
D’ailleurs, le “sur place” reprend de l’importance : 73 % des Français préfèrent manger au restaurant plutôt qu’à emporter. Les restaurateurs qui incarnent leurs valeurs, racontent leur histoire ou s’expriment sur les réseaux sociaux créent un attachement durable.
Les chefs deviennent de véritables ambassadeurs de leur marque, entre inspiration, pédagogie et authenticité. L’émotion redevient un outil marketing à part entière — celui qui transforme un simple repas en expérience mémorable.
FAQ
Quelles sont les grandes tendances de la restauration en 2025 ?
Les tendances de la restauration sont tout d’abord la digitalisation du secteur. Entre présence des chefs sur les réseaux sociaux, réservation et paiement en ligne, menus digitaux et Click&Collect, on ne peut que constater le virage pris par les acteurs du marché ! Deuxièmement, on observe une attention grandissante donnée à la “bonne bouffe”, au manger sain et bio. De plus en plus d’établissements proposent du végétal du bio, du « healthy » dans leur carte.
Combien y a-t-il de restaurants étoilés en France ?
La France compte au total 654 restaurants étoilés : 31 établissements distingués 3 étoiles et 81, 2 étoiles.
Combien y a-t-il de restaurants en France en 2025 ?
D’après l’Insee, la restauration (Fiche secteur 561 – Restaurants et services de restauration mobile), le nombre total d’entreprises s’élève à 171 356 en 2021.
