Après plusieurs mois de baisse, le mois d’octobre 2024 marque un retour à la hausse des créations d’entreprises en France à hauteur de +1,5 %. Cette dynamique positive s’appuie sur la croissance des entreprises classiques, qui progressent de 1,8 %, et sur une augmentation des immatriculations de micro-entrepreneurs, en hausse de 1,3 %. Sur l’année écoulée, la tendance reste largement positive avec une progression de 5,8%. Si les chiffres restent en deçà des records printaniers, la domination des micro-entreprises dans les nouvelles créations souligne leur rôle central dans l’entrepreneuriat français.
Cet article contient les chiffres communiqués par l’INSEE lors de leur date de publication (20/11/2024). Ces données ont pu faire l’objet de corrections par l’INSEE depuis.
L’évolution des créations d’entreprises en octobre 2024
Une légère hausse des chiffres
Après 4 mois de baisse, les créations d’entreprises repartent enfin à la hausse pour le mois d’octobre 2024. Cette hausse, on la doit à la reprise simultanée des immatriculations des micro-entreprises mais également des entreprises classiques !
Sur l’année passée (novembre 2023 à octobre 2024), on constate même une hausse de 5,8% du nombre total d’entreprises créées par rapport à la même période un an auparavant. Avec 89 048 nouvelles entreprises en ce mois d’octobre, on reste tout de même loin des derniers records printaniers, même si les chiffres restent largement encourageants !
Octobre relance la partie !
Après un premier semestre remarquable, marqué notamment par un record de 95 518 nouvelles entreprises créées en mai 2024, une légère accalmie estivale des créations d’entreprises avait ralenti cette dynamique. Cependant, le mois de septembre 2024 avait amorcé une inversion de tendance. Malgré tout, le nombre d’immatriculations mensuelles était resté robuste, dépassant les 90 000, avant de connaître une baisse à 87 771 en septembre. En octobre 2024, la reprise est à nouveau au rendez-vous, laissant entrevoir un possible retour à des niveaux du début d’année dans les mois à venir.
Micro-entreprises vs entreprises classiques
Reprise des immatriculations pour toutes les formes juridiques
En octobre 2024, 57 714 micro-entreprises ont été immatriculées, représentant la majorité des 89 048 nouvelles entreprises créées, contre 31 334 entreprises classiques. Bien que l’écart entre ces deux statuts demeure significatif, les immatriculations connaissent une reprise pour les deux catégories. Les créations d’entreprises classiques affichent une hausse de +1,8 % après une baisse notable de -4,3 %, tandis que les immatriculations de micro-entrepreneurs progressent de +1,3 %, rebondissant elles aussi après un recul de -4,8 %. Cette reprise confirme le dynamisme renouvelé de l’entrepreneuriat français.
En 2024, la micro-entreprise reste en tête
Sur la période allant de novembre 2023 à octobre 2024, la création de micro-entreprises domine largement, affichant une croissance de +7,7 %, tandis que les entreprises classiques progressent de +3,8 %. Ces chiffres témoignent d’un réel dynamisme entrepreneurial : 934 714 entreprises ont été créées sur cette période en 2024, contre 873 668 sur les 12 mois précédents. Ce sont principalement les micro-entreprises qui tirent cette croissance, avec 606 517 immatriculations en 2024, contre 558 731 en 2023, marquant un bond significatif dans le paysage entrepreneurial français.
Dominant largement les nouvelles immatriculations, la micro-entreprise reste la forme juridique privilégiée des entrepreneurs. En cause : la souplesse de ce statut et les nombreux avantages qu’il offre, faisant de lui un choix incontournable pour les porteurs de projet en quête de simplicité et de flexibilité.
Des variations sectorielles
Une hausse sectorielle majoritaire
Ce mois-ci, plusieurs secteurs affichent une reprise notable ! Parmi eux, le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles enregistre une hausse significative de +5,5 % (contre -3,9 % en septembre), suivi du secteur de l’information et de la communication, qui progresse de +5,4 % (après -2,7 %). Les transports et l’entreposage connaissent également une embellie avec une augmentation de +3,6 % (contre -1,1 %), tout comme le domaine du soutien aux entreprises, qui repart à la hausse avec +1,6 % (contre -6,1 % en septembre).
Dans le secteur de la construction, la situation se stabilise après une chute marquée en septembre, avec une légère progression de +0,7 % (après ‑14,3 %).
En termes de volumes, les secteurs du commerce, transports, hébergement et restauration ainsi que celui du soutien aux entreprises dominent, avec respectivement 26 543 et 21 614 nouvelles immatriculations.
Chute pour certains secteurs
Certains secteurs peinent malheureusement à suivre cette dynamique. L’industrie enregistre une chute marquée de -7,3 %, tandis que les services aux ménages et le secteur de l’hébergement et de la restauration accusent des baisses respectives de -0,7 % et -1,5 %.
Sur les trois derniers mois, les créations d’entreprises affichent une baisse par rapport à la même période de l’année précédente. Le principal contributeur à ce recul est le secteur du soutien aux entreprises, qui déplore -4 700 créations par rapport à un an plus tôt, soit une diminution de -1,7 point. Cette baisse s’explique en grande partie par le recul des activités de « conseils pour les affaires et autres conseils de gestion », avec -4 100 créations sur cette période.
Le secteur de la construction contribue également à ce déclin, enregistrant -3 500 créations. Cependant, tout n’est pas négatif : le secteur des transports et de l’entreposage continue de tirer son épingle du jeu, affichant une croissance de +5 200 créations, attestant de sa résilience dans un contexte global plus contrasté.