Après un premier semestre exceptionnel en termes de créations d’entreprises, le mois de juillet vient légèrement inverser cette tendance. En effet, il s’agit du deuxième mois consécutif où les nouvelles immatriculations sont en recul, mais malgré cette baisse, les résultats demeurent encourageants avec 93 800 nouvelles entreprises lancées au cours du mois.
Cet article contient les chiffres communiqués par l’INSEE lors de leur date de publication (23/08/2024). Ces données ont pu faire l’objet de corrections par l’INSEE depuis.
L’évolution des créations d’entreprises en juillet 2024
Une nouvelle diminution ce mois-ci
En juillet 2024, le nombre total de créations d’entreprises, tous types confondus, a enregistré une baisse pour le deuxième mois consécutif, avec un recul de 1,6 % après une diminution de 0,7 % en juin. Malgré cette diminution, 93 800 nouvelles entreprises ont vu le jour au cours du mois, un chiffre qui, bien qu’en deçà des records atteints en début d’année, reste supérieur aux résultats de juillet 2023, où 89 337 entreprises avaient été créées.
Des derniers mois exceptionnels
Depuis le début de l’année 2024, près de 660 000 entreprises ont vu le jour, dont 565 210 au cours du premier semestre (janvier à juin), faisant de cette période la plus dynamique en termes de créations d’entreprises jamais enregistrée.
Sur les douze derniers mois (d’août 2023 à juillet 2024), le nombre total de créations d’entreprises a progressé de 7,5 % par rapport à la période correspondante de l’année précédente (d’août 2022 à juillet 2023). Si l’on se concentre sur les trois derniers mois, le nombre d’entreprises créées entre mai et juillet 2024 a bondi de 11,2 % par rapport à la même période en 2023, qui avait alors été marquée par un net recul des créations.
Micro-entreprises vs entreprises classiques
Recul des entreprises classiques ce mois-ci
En juillet, les créations d’entreprises classiques se sont repliées (-3,1 % après +2,7 %). Après une période de regain pour les entreprises classiques, il semble que l’attractivité de ces dernières soit revenue à son niveau initial.
En parallèle, les immatriculations de micro-entrepreneurs continuent de diminuer, bien que de manière plus modérée (-0,7 % après -2,5 %). Sur les 93 800 immatriculations en juillet, 60 796 concernent des micro-entreprises et 33 004 des entreprises classiques. L’attrait pour le régime de la micro-entreprise reste donc élevé, malgré la légère baisse enregistrée en juillet.
Les immatriculations portées par la micro-entreprise
La croissance des immatriculations ces trois derniers mois est principalement soutenue par une forte hausse des créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur (+13,7 %) et, dans une moindre mesure, par les créations de sociétés (+11,0 %). À l’inverse, la création d’entreprises individuelles classiques a légèrement diminué (-1,4 %).
Sur les douze derniers mois, les créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur ont augmenté de manière significative, avec une croissance de +10,1 %, tandis que celles des sociétés et des entreprises individuelles classiques ont progressé plus modestement, avec respectivement une hausse de 3,5 % et de 2,5 %.
Ces chiffres confirment que le régime de la micro-entreprise continue de jouer un rôle central dans la dynamique entrepreneuriale en France, représentant désormais la majorité des nouvelles créations et restant le choix privilégié des entrepreneurs face aux autres formes juridiques. Une des principales raisons de ce succès réside dans la simplicité et la flexibilité qu’offre ce statut, permettant aux indépendants de se lancer rapidement avec des formalités administratives allégées et un régime fiscal avantageux.
Des variations sectorielles
Repli dans la majorité des secteurs
En juillet 2024, les créations d’entreprises ont connu une forte baisse dans le secteur de l’information et de la communication (-8,3 % après -10,5 % en juin 2024), ainsi qu’une diminution plus modérée dans le soutien aux entreprises (-2,1 % après -1,3 %). Le secteur des services aux ménages a également enregistré un recul (-3,0 % après une hausse de +1,8 % le mois précédent).
En revanche, les créations d’entreprises se sont redressées dans les secteurs des transports et de l’entreposage (+3,8 % après une chute de -10,4 %) ainsi que dans les activités immobilières (+2,8 % après -1,9 %), marquant une reprise après plusieurs mois de ralentissement en raison de la conjoncture.
Trois secteurs dominent la création d’entreprises
En termes de volume, le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration reste en tête avec 25 117 nouvelles immatriculations, suivi du soutien aux entreprises avec 23 208 créations, et enfin des services aux ménages avec 10 911 nouvelles entreprises. Ce trio de tête, identique au mois précédent, représente près de 63 % des créations d’entreprises en juillet.