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Activité

Devenir chauffeur VTC en 2025 : démarches et étapes

Démarches, obligations, formalités... On vous dit tout sur l'activité de chauffeur VTC !

En bref

  • Pour devenir chauffeur VTC, vous devez réussir un examen, puis obtenir votre carte professionnelle et vous inscrire au registre VTC.
  • Un conducteur VTC a le choix entre plusieurs statuts juridiques : l’entreprise individuelle au réel, la micro-entreprise, la SASU ou l’EURL.
  • La licence professionnelle, la carte VTC et l’inscription au registre doivent être renouvelées tous les 5 ans.

Vous souhaitez devenir chauffeur VTC ? Cette profession est strictement encadrée par le Code des transports. Pour vous lancer, vous devrez notamment passer un examen, obtenir votre carte professionnelle et vous inscrire au registre des transports VTC. Il vous faudra ensuite choisir le statut juridique le plus adapté pour créer votre activité. Quelles sont les étapes à respecter ? Comment choisir entre entreprise individuelle et société ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour débuter en tant que conducteur de VTC.

Devenir VTC en 2025 : quelques rappels

En quoi consiste le métier de chauffeur VTC ?

Le terme VTC signifie « Véhicule de Tourisme avec Chauffeur » et « Voiture de Transport avec Chauffeur ». Cette profession n’est pas à confondre avec celle de taxi :

  • Pour exercer, un chauffeur VTC doit disposer d’une carte professionnelle délivrée par la Préfecture. Celle-ci coûte 60 €. Il peut transporter des passagers d’un lieu à un autre, n’importe où en France, en tant qu’indépendant ou franchisé.
  • Un chauffeur de taxi, lui, achète sa licence entre 30 000 € et 300 000 € et ne pourra exercer que dans une zone géographique correspondant à sa licence.

Le marché

On compte aujourd’hui plus de 30 000 chauffeurs VTC en France, dont 57 % d’indépendants. Ce chiffre est même amené à doubler dans les 10 prochaines années.

Le chiffre d’affaires moyen d’un chauffeur VTC varie entre 4 500 et 6 500 € par mois (le CA pouvant varier selon la localisation et la période). Attention à ne pas confondre le chiffre d’affaires avec le bénéfice. Vous devrez en effet en retirer vos taxes mais aussi les commissions. Par exemple chez Uber, un chauffeur VTC a un chiffre d’affaires d’environ 24,81 € par heure. En soustrayant la commission Uber, les frais de service, la TVA et les cotisations sociales, le revenu net horaire revient à 9,15 €.

Sachant qu’un chauffeur VTC chez Uber travaille en moyenne 45 h par semaine, le salaire moyen net d’un chauffeur VTC tourne autour de 1 400 à 2 100 euros selon la localisation et le nombre d’heures effectuées. En indépendant, vous économisez certes les commissions, mais vous ne bénéficiez pas d’autant de visibilité, le temps de latence entre chaque course pouvant donc être accru.

Qui peut devenir chauffeur VTC ?

On vous le disait, le Code des transports encadre strictement l’exercice de cette profession. Avant même d’entamer vos démarches, vous devez vous assurer que vous respectez les conditions suivantes :

  • avoir le permis de conduire catégorie B depuis au moins 3 ans ;
  • ne pas avoir été condamné pour certains délits passibles de plus de six mois de prison, tels que les vols ou escroqueries ;
  • passer une visite médicale et être déclaré apte par un médecin agréé.

Vous devrez ensuite :

  • passer et réussir l’examen de chauffeur VTC (une formation préalable est recommandée) ;
  • demander votre carte professionnelle ;
  • créer votre entreprise ou votre société ;
  • vous inscrire sur le registre des VTC.
Vous pouvez être dispensé de l’examen si vous justifiez déjà d’une expérience de chauffeur professionnel de transport de personnes. Cette expérience doit être d’1 an minimum au cours des 10 dernières années.

Comment obtenir la carte VTC ?

3 étapes suffisent pour obtenir votre carte VTC et démarrer votre activité.

Étape 1 : suivre une préparation avant de passer l’examen

Cette formation est facultative mais très recommandée pour maximiser vos chances de réussite. Elle a pour objectif de vous préparer aux épreuves écrites (théorie) et à l’examen pratique.

Il existe plusieurs centres de préparation en France. Nous vous conseillons de vous tourner vers un centre agréé dont vous trouverez la liste auprès de votre CMA de région. Cela vous permettra notamment d’éventuellement utiliser votre Compte Personnel Formation (CPF) pour obtenir un financement.

Chaque centre a ses propres programmes. Le temps de formation varie entre 50 et 300 heures, pour un coût là aussi variable. Comptez entre 400 € et 1 500 €.

Étape 2 : passer l’examen de chauffeur VTC

La loi « Grandguillaume » du 29 décembre 2016 a confié la responsabilité de cet examen aux Chambres de métiers et de l’artisanat. Pour le passer, vous devrez donc vous inscrire via le site internet de votre CMA. La plupart d’entre elles programme généralement un examen chaque mois. Cet examen coûte 200 €.

Vous devrez tout d’abord passer un examen théorique. Vous recevrez vos résultats 4 semaines plus tard. Si vous êtes admissible (note supérieure ou égale à 10 / 20), vous devrez passer l’examen pratique dans les 12 mois qui suivent. Vous aurez les résultats 2 semaines plus tard. Vous devez avoir au moins 12 / 20 pour être admis.

Le test théorique porte sur 7 matières, allant de la connaissance de l’entreprise (gestion et comptabilité) à la réglementation sur les infractions sexistes, sexuelles et discriminatoires.

L’examen pratique, lui, prend la forme d’un test de conduite de 20 minutes. L’examinateur vous posera également quelques questions pour vérifier notamment votre aptitude à accueillir votre clientèle à bord de votre véhicule.

Si vous réussissez cet examen, la CMA vous remettra une attestation de réussite.

Étape 3 : demander votre carte VTC

Cette carte professionnelle est obligatoire pour exercer en tant que chauffeur VTC. Vous devrez l’apposer sur le pare-brise de votre véhicule.

Il s’agit d’un document payant (environ 60 €), à renouveler tous les 5 ans.

Pour l’obtenir, vous devez adresser votre demande à votre préfecture de département et joindre les documents suivants :

  • un justificatif d’identité (CNI ou passeport) ;
  • 2 photos d’identité ;
  • votre permis de conduire ;
  • votre attestation de réussite à l’examen ;
  • votre certificat médical d’aptitude à cette profession.

Quelle forme juridique choisir pour devenir chauffeur VTC ?

Une fois votre carte VTC en poche, vous pourrez passer à l’étape suivante et créer votre entreprise ou votre société. Il n’existe pas de choix idéal concernant le statut juridique. Chacun comporte des avantages et des inconvénients. Il est important d’opter pour celui qui correspond le mieux à votre situation et votre projet.

Option 1 : ouvrir une entreprise individuelle

Ici, vous aurez le choix entre l’entreprise individuelle (EI) au régime réel et l’entreprise individuelle au régime de la micro-entreprise.

Avec l’EI au régime réel :

  • vous serez redevable de la TVA et devrez donc la facturer à vos clients puis la déclarer à l’État (la franchise est possible sur option et sous réserve de respecter les seuils en vigueur) ;
  • vos bénéfices seront par défaut soumis à l’impôt sur le revenu (IR) ;
  • vous pourrez déduire vos frais professionnels de votre revenu imposable.

En revanche, si vous optez pour l’EI au régime de la micro-entreprise :

  • vos démarches de création et de gestion sont particulièrement allégées ;
  • vous bénéficiez de la franchise en base de TVA si votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 36 800 € ;
  • vous ne pouvez pas déduire vos frais professionnels mais profitez d’un abattement forfaitaire de 50 % ;
  • votre CA annuel ne doit pas excéder 77 000 € HT.

Dans les 2 cas, vous serez considéré comme travailleur non salarié (TNS).

Option 2 : créer une société

En tant que chauffeur VTC, vous pouvez également choisir de créer une société unipersonnelle. Vous aurez alors le choix entre la SASU ou l’EURL.

Les démarches de création et les règles de fonctionnement seront plus complexes qu’en EI, mais vous profiterez d’un cadre juridique plus sécurisé.

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La SASU profite d’une image souple et dynamique.

L’associé unique dispose en effet d’une grande liberté dans la rédaction des statuts constitutifs. Le principal inconvénient concerne les cotisations sociales très élevées si le président de la SASU décide de se verser une rémunération.

Côté EURL, son image est plus rigide mais elle comporte tout de même de nombreux avantages : la gestion des cotisations sociales est moins lourde et elle permet à votre conjoint de bénéficier du statut de conjoint collaborateur.

Dans les 2 cas, votre responsabilité sera limitée au montant de votre apport au capital social.

Comment s’inscrire au registre des VTC ?

Une fois que vous aurez créé votre statut juridique et obtenu votre justificatif d’immatriculation, vous pourrez vous inscrire sur le registre des chauffeurs VTC. Cette inscription est obligatoire et coûte 170 €. Comme pour la carte VTC, elle doit être renouvelée tous les 5 ans.

Pour effectuer votre inscription, vous devez vous rendre sur le site des registres VTC en vous munissant des documents suivants :

  • une attestation d’assurance couvrant la responsabilité civile professionnelle ;
  • une copie du justificatif de l’immatriculation de l’entreprise (KBIS ou SIREN) ;
  • une copie du certificat d’immatriculation (carte grise) pour chaque voiture ;
  • une copie (recto-verso) de la carte professionnelle VTC pour chaque conducteur.

Et pour chaque véhicule, le respect de l’une des conditions suivantes suffit :

  • un contrat de location de plus de 6 mois ;
  • une preuve de propriété ;
  • une copie conforme de votre licence DRE ;
  • un justificatif de capacité financière de 1 500€ accordé par votre banque ou par un organisme agréé par l’ACPR.

Quelle réglementation pour devenir VTC ?

Il existe de nombreuses réglementations à respecter pour devenir chauffeur VTC : aptitude professionnelle, formation continue, carte professionnelle sécurisée valide, réservation préalable obligatoire des clients, inscription au registre des VTC, etc. Le chauffeur VTC est un entrepreneur indépendant. Vous pouvez donc choisir de vous inscrire sur des plateformes vous mettant en relation avec des clients.

Le choix du véhicule

Vous ne pouvez pas choisir n’importe quel véhicule pour exercer votre activité de chauffeur VTC. Quelques restrictions sont à connaître :

  • la voiture de transport avec chauffeur doit avoir entre 4 et 9 places, chauffeur compris ;
  • elle doit avoir moins de 6 ans (sauf si c’est une voiture de collection) ;
  • elle doit avoir au moins 4 portes ;
  • ses dimensions minimales sont de 4,50 m x 1,70 m ;
  • la puissance nette du moteur doit être supérieure ou égale à 84 kW.
Ces conditions ne s’appliquent pas aux véhicules hybrides et électriques.

La tarification

Un VTC doit être payé à la course et son véhicule ne peut être proposé à la location à un client. Le prix total de la course peut être forfaitaire, et déterminé dès la commande ou calculé après la prestation, en fonction du temps de trajet et de la distance parcourue. À noter que les prix sont libres et ne sont pas réglementés contrairement aux taxis.

Si vous êtes indépendant, vous aurez aussi besoin d’un terminal de paiement mobile. Si vous choisissez d’accepter les chèques, assurez-vous d’abord que votre banque les accepte car certaines banques en ligne ne proposent aucun moyen de les encaisser.

La réservation

La réservation peut se faire de la manière souhaitée, par téléphone ou sur une plateforme. Vous pouvez choisir de vous franchiser et faire partie d’un large réseau, comme Uber qui permet aux clients de passer directement par leur application. Cependant, si vous souhaitez rester indépendant, vous pourrez rejoindre des plateformes dédiées comme IDF-VTC où les clients pourront réserver vos services directement depuis le site internet.

La vignette

Chaque véhicule doit obligatoirement afficher une signalétique Voiture de Transport avec Chauffeur (VTC), par le biais d’une vignette autocollante rouge. Celle-ci comporte les information suivantes :

  • le numéro d’inscription de l’entreprise au registre des VTC dans le 1er carré blanc de la vignette ;
  • le numéro d’immatriculation du véhicule dans le deuxième carré blanc.

Elle coûte 35 € et est à demander directement depuis votre espace personnel sur le registre des VTC.

Les autres obligations du chauffeur VTC

Pour vous lancer en tant que chauffeur VTC, quelques démarches complémentaires sont nécessaires.

Ouvrir un compte bancaire

Pour pouvoir gérer vos finances, vous allez avoir besoin d’un compte bancaire. Vos obligations dépendent en réalité de votre statut juridique (un compte pro est obligatoire pour les sociétés, mais pas forcément si vous êtes en auto-entreprise.

Dans tous les cas, vous avez tout intérêt d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité. Il existe en effet de nombreux comptes pro pour VTC, et il serait dommage de se passer des avantages qu’ils offrent ! Notamment, vous pourrez obtenir un terminal de paiement, vous permettant d’encaisser vos clients par carte bleue. Mais aussi, certains comptes pro en ligne proposent l’encaissement de chèques (comme Qonto) et/ou d’espèces (comme Shine). Selon vos besoins, regardez aussi ceux qui autorisent les découverts ou l’encaissements de devises étrangères.

Souscire à des assurances pro

En tant que chauffeur VTC, vous devez souscrire impérativement à une responsabilité civile professionnelle. Elle doit aussi obligatoirement inclure une RC Exploitation et une RC Circulation.

Selon vos besoins et vorte situation, d’autres assurances peuvent être intéressantes : mutuelle santé, prévoyance, garantie valeur à neuf, véhicule de remplacement, protection juridique, etc.

Actualiser votre formation

Afin de conserver votre carte VTC, il vous faudra suivre une formation d’une durée de 7 heures tous les 5 ans auprès d’un organisme agréé. Elle portera sur l’évolution de la réglementation, le Code de la route et les changements au niveau de la gestion des clients.

FAQ

Peut-on devenir chauffeur VTC sans diplôme ?

Oui. En revanche, pour devenir chauffeur VTC, vous devrez passer par plusieurs étapes : réussir un examen, demander votre carte VTC, créer votre entreprise ou votre société, puis vous inscrire au registre des VTC.

Peut-on devenir chauffeur Uber sans carte VTC ?

Non, un chauffeur Uber doit passer par les mêmes étapes que n’importe quel chauffeur VTC. Il doit donc avoir une carte professionnelle.

Y a-t-il un salaire minimum pour les chauffeurs VTC ?

Si vous passez par une plateforme (type Uber), votre revenu par course doit être au moins égal à 9 €.

Elodie Guyomard
Rédactrice web spécialisée en entrepreneuriat

Élodie est diplômée d’un Master 2 en sociolinguistique et a suivi un cursus à l’IPAG de Rennes. Après plusieurs années en tant que chargée de communication, elle s’est tournée vers la rédaction web en se spécialisant dans les contenus à destination des travailleurs indépendants. Elle est également l’autrice de livres sur la micro-entreprise.

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