En février 2025, les créations d’entreprises enregistrent une très légère baisse de 0,5 %. Malgré ce repli modéré, le nombre total de nouvelles immatriculations reste élevé, avec 92 446 entreprises créées sur le mois. Il convient également de rappeler que, même en léger recul, le volume mensuel des créations demeure bien au-dessus des niveaux observés ces dernières années. Cette observation confirme donc le dynamisme soutenu de l’entrepreneuriat en France et ce, malgré un contexte économique, politique et social complexe.
Cet article contient les chiffres communiqués par l’INSEE lors de leur date de publication (14/03/2025). Ces données ont pu faire l’objet de corrections par l’INSEE depuis.
L’évolution de la création d’entreprises en février 2025
Une légère baisse… mais un niveau qui reste élevé
En février 2025, le nombre d’immatriculations s’élève à 92 446, un niveau pratiquement identique à celui de janvier, puisque durant le premier mois de l’année, 92 824 nouvelles entités ont vu le jour. Cette stabilité, et qui plus est à un niveau élevé, témoigne d’un dynamisme entrepreneurial qui ne faiblit pas en ce début d’année.
Par ailleurs, cette continuité dans les chiffres s’observe non seulement au fil des mois mais également sur un an : en février 2024, 95 184 nouvelles entreprises avaient été créées, soit un peu moins de 3 000 immatriculations d’écart, ne permettant pas de remettre en cause la vitalité du tissu entrepreneurial, bien au contraire.
Et une dynamique qui s’installe dans la durée
Au-delà des variations mensuelles, une constante se dessine : depuis de nombreux mois, les créations d’entreprises dépassent régulièrement les 90 000 unités par mois. Un seuil devenu presque la norme, alors qu’au début de la décennie, les chiffres tournaient plutôt autour de 80 000.
Ainsi, en l’espace de trois à quatre ans, les créations mensuelles ont ainsi progressé de plus de 12 %.
Enfin, le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois (mars 2024 à février 2025) est en hausse de 2,3 % en glissement annuel, venant une nouvelle fois confirmer l’ancrage durable de l’entrepreneuriat dans les choix professionnels des Français et ce désir grandissant d’indépendance.
Micro-entreprises vs entreprises classiques
Un léger recul tiré par les micro-entreprises
Le repli observé en février 2025 s’explique principalement par la baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs, en recul de 1,5 % sur un mois. À l’inverse, les créations d’entreprises classiques progressent de 1,5 %. En volume, les micro-entreprises conservent toutefois une nette avance : 59 712 créations contre 32 734 pour les entreprises classiques.
En effet, sur les douze derniers mois, les micro-entrepreneurs affichent une hausse de 4 %, tout comme les créations de sociétés (+3,3 %), tandis que les entreprises individuelles classiques accusent une nette baisse de 9,6 %.
La micro-entreprise, toujours statut roi
Ici encore, nous constatons que les micro-entrepreneurs et les sociétés poursuivent leur progression sur le long terme, tandis que les entreprises individuelles classiques connaissent un recul marqué. Une évolution dans le choix des statuts qui n’a rien de surprenant, tant la micro-entreprise s’impose comme le modèle privilégié ces dernières années. En effet, elle représente systématiquement près de deux tiers des créations totales (63,4 % des créations des trois derniers mois sont des micro-entrepreneurs) illustrant l’attrait des entrepreneurs pour un régime simplifié, flexible et facilement accessible en quelques clics.
Parallèlement, la hausse continue des créations de sociétés reflète d’autres réalités entrepreneuriales : besoin de structuration, volonté de bénéficier d’une meilleure protection juridique, ou encore dépassement des plafonds de chiffre d’affaires autorisés en micro-entreprise.
Deux dynamiques totalement complémentaires qui traduisent la diversité des profils d’entrepreneurs aujourd’hui en France.
Des dynamiques contrastées selon les secteurs
En février 2025, les créations d’entreprises reculent dans plusieurs secteurs, notamment
- le commerce (incluant la réparation d’automobiles et de motocycles) avec -2,6 % après +5,6 % ;
- l’information-communication (-2,3 % après +7,7 %) ;
- les transports-entreposage (-2,8 % après +6,5 %).
Le repli se poursuit également dans l’enseignement, la santé et l’action sociale (-3,4 % après -2,5 %). À l’inverse, la dynamique reste positive dans l’hébergement-restauration, bien qu’en ralentissement (+2,3 % après +4,0 %), tandis qu’un rebond est observé dans le secteur du soutien aux entreprises (+3,7 % après -5,2 %).
En termes de volume, le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration reste le principal moteur de la création d’entreprises, avec 27 053 immatriculations. Il est suivi par le soutien aux entreprises (23 363 créations) et les services aux ménages (10 106 créations). Un trio de tête qui se maintient mois après mois, témoignant d’une forte attractivité de ces secteurs pour les porteurs de projet.