Après une année 2024 marquée par un dynamisme entrepreneurial exceptionnel, 2025 s’ouvre sur une relative stabilité. En janvier, le nombre d’immatriculations atteint 92 824, un niveau quasiment identique à celui de décembre. Toutefois, derrière cette apparente constance, se dessinent des dynamiques contrastées selon les statuts juridiques et les secteurs d’activité.
Cet article contient les chiffres communiqués par l’INSEE lors de leur date de publication (14/02/2025). Ces données ont pu faire l’objet de corrections par l’INSEE depuis.
L’évolution de la création d’entreprises en janvier 2025
Janvier sous le signe de la stabilité
En janvier 2025, le nombre d’immatriculations s’élève à 92 824, un niveau pratiquement identique à celui de décembre, avec seulement quelques dizaines d’écart. Cette stabilité à un niveau élevé témoigne du dynamisme entrepreneurial en ce début d’année, propice à l’émergence de nouveaux projets et à de nouveaux défis.
Par ailleurs, cette continuité dans les chiffres s’observe également sur un an : en janvier 2024, 94 604 nouvelles entreprises avaient été créées, soit seulement 2 000 immatriculations d’écart.
Ainsi, même s’il existe des variations mensuelles, il est important de souligner que depuis de très nombreux mois maintenant, le nombre d’entreprises créées mensuellement dépasse quasi systématiquement les 90 000 immatriculations. Ce constat témoigne de la vigueur de l’entrepreneuriat dans notre économie actuelle, et ce, malgré un contexte économique, politique et social français et international particulièrement complexe.
Une croissance continue pour l’entrepreneuriat
Alors que l’année 2024 marquait un record en termes de créations d’entreprises, avec un total de plus de 1,111 million de nouvelles immatriculations et une croissance de 5,7% versus 2023, la cadence continue en ce début d’année. Si l’on se concentre sur le nombre total d’entreprises créées sur les douze derniers mois (février 2024 à janvier 2025) celui-ci s’accroît de 4 % par rapport à la même période un an auparavant (février 2023 à janvier 2024). Les prochains mois nous diront si un nouveau record se profile en cette nouvelle année !
Micro-entreprises vs entreprises classiques
La micro-entreprise, moteur des créations d’entreprises
En janvier 2025, les micro-entreprises représentent près de deux tiers des immatriculations : sur 92 824 nouvelles entités, 60 612 sont des micro-entrepreneurs, contre 32 213 entreprises classiques.
Du côté des variations des différents statuts, en ce début d’année, les créations d’entreprises classiques se redressent un peu (+0,4 % après -7,6 %) tandis que les immatriculations de micro-entrepreneurs se replient légèrement (-0,3 % après +1,3 %). Parallèlement, sur les trois derniers mois, les créations d’entreprises individuelles classiques reculent fortement (-13,3 %) tandis que les immatriculations de micro-entrepreneurs augmentent légèrement (+0,8 %), tout comme les créations de sociétés (+1,1 %).
Enfin, sur les douze derniers mois, la tendance se confirme : les immatriculations de micro-entrepreneurs affichent une nette hausse (+5,6 %), tout comme les créations de sociétés (+4,6 %), tandis que les entreprises individuelles classiques reculent de manière significative (-6,6 %).
Flexibilité versus protection
Au vu des chiffres, les micro-entrepreneurs et les sociétés poursuivent leur progression sur le long terme, tandis que les entreprises individuelles classiques connaissent un recul marqué. Une évolution qui n’a rien de surprenant, tant la micro-entreprise s’impose comme le statut privilégié de ces dernières années. En effet, elle représente systématiquement près de deux tiers des créations totales, illustrant l’attrait des entrepreneurs pour un régime simplifié, flexible et facilement accessible en quelques clics. En parallèle, la progression des créations de sociétés reflète un besoin accru de protection juridique et de structuration.
Des dynamiques contrastées en fonction des secteurs
En janvier, les créations d’entreprises affichent des évolutions contrastées selon les secteurs d’activité.
Certains enregistrent un net ralentissement, à commencer par le soutien aux entreprises, qui accuse une baisse significative (-5,0 % après +0,5 %), suivi des services aux ménages (-3,0 % après +2,3 %) et de l’enseignement, la santé et l’action sociale (-2,5 % après +0,4 %). Le repli se poursuit également dans les activités financières et d’assurance, bien que de manière plus modérée qu’en décembre (-1,4 % après -18,2 %).
À l’inverse, d’autres secteurs connaissent une reprise notable. Les créations rebondissent dans l’information et la communication (+7,3 % après -0,1 %), les transports et l’entreposage (+6,1 % après -2,9 %) ainsi que dans le commerce, incluant la réparation d’automobiles et de motocycles (+5,3 % après -6,0 %).
Enfin, en volume, le soutien aux entreprises conserve sa première place, avec 22 495 nouvelles immatriculations, loin devant le commerce et la réparation d’automobiles et motocycles (13 570 créations). Le transport et l’entreposage se hisse à la troisième place avec 10 155 nouvelles entreprises, confirmant l’essor du secteur, notamment porté par la logistique et la livraison.
