La fin de l’année s’achève avec un mois de décembre marqué par un léger recul des créations d’entreprises, mais cela ne doit pas occulter la dynamique de ces derniers mois : 2024 s’impose comme une année record pour l’entrepreneuriat en France ! En effet, avec une hausse de 5,7 % du nombre d’immatriculations par rapport à 2023, le pays confirme son élan entrepreneurial et l’attrait grandissant de la création d’entreprise, et ce, malgré un contexte économique, politique et social complexe !
Cet article contient les chiffres communiqués par l’INSEE lors de leur date de publication (24/12/2025). Ces données ont pu faire l’objet de corrections par l’INSEE depuis.
L’évolution de la création d’entreprises en décembre 2024
Décembre : un mois en retrait, mais toujours dynamique
En décembre 2024, les créations d’entreprises reculent légèrement (-1,6 %) après deux mois de hausse. Malgré cette baisse par rapport à novembre, plus de 93 165 nouvelles entreprises ont vu le jour ce mois-ci, faisant de décembre l’un des mois les plus dynamiques de l’année. De plus, en comparaison à décembre 2023, 2 000 immatriculations supplémentaires ont été enregistrées.
Une évolution d’autant plus remarquable pour une période habituellement ralentie par les fêtes !
Une croissance timide sur le dernier trimestre
Sur les trois derniers mois de 2024 (octobre à décembre), le nombre cumulé de créations d’entreprises progresse légèrement par rapport à la même période en 2023, enregistrant une hausse modeste de +0,7 %.
En effet, les entreprises individuelles classiques enregistrent une chute marquée de -14,1 %, pesant sur la dynamique globale. En revanche, les créations de sociétés progressent de +2,0 %, et celles d’entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur augmentent de +2,7 %, compensant en partie la baisse des entreprises classiques. Ces évolutions permettent de maintenir un niveau de création d’entreprises globalement stable sur le trimestre.
Sur le plan sectoriel, le transport et l’entreposage se démarquent comme principaux moteurs de cette stabilité, tandis que le secteur de la construction, en repli, freine quelque peu la dynamique.
Micro-entreprises vs entreprises classiques
La micro-entreprise, star de l’année
Les immatriculations de micro-entrepreneurs ralentissent légèrement en décembre (+1,1 % après +4,1 %), avec 60 733 nouvelles micro-entreprises créées ce mois-ci. Cependant, elles restent le moteur principal de l’entrepreneuriat en 2024. Sur l’ensemble de l’année, les créations sous le régime de micro-entrepreneur enregistrent une forte progression de +7,3 %, atteignant un total impressionnant de 667 446 nouvelles micro-entreprises.
De plus, 64,1 % des créations du dernier trimestre concernent des micro-entrepreneurs, confirmant la domination de ce statut dans la dynamique entrepreneuriale récente.
Ce succès s’explique par la simplicité et la flexibilité de ce régime, parfaitement adapté aux attentes des entrepreneurs souhaitant démarrer rapidement tout en réduisant les contraintes administratives. En effet, la création d’une micro-entreprise en ligne ne prend que quelques minutes, et sa gestion au quotidien est largement simplifiée, rendant ce statut particulièrement attractif.
Les entreprises classiques bien moins plébiscitées
En décembre, le nombre de créations d’entreprises classiques, incluant les entreprises individuelles et les formes sociétaires, connaît une baisse marquée. Après une hausse notable en novembre (+10,1 %), ces créations reculent fortement ce mois-ci (-6,4 %), totalisant 32 432 nouvelles entités.
Sur l’ensemble de l’année, le bilan est contrasté bien que confirmant les tendances observées ces dernières années : les créations de sociétés progressent de +5,4 %, tandis que les entreprises individuelles classiques reculent de -3,2 %. Ces chiffres traduisent un désintérêt progressif pour les structures traditionnelles, au profit de statuts plus flexibles comme celui de la micro-entreprise.
Des disparités sectorielles marquées !
En décembre, les créations d’entreprises affichent de grandes disparités selon les secteurs, reflétant des évolutions contrastées. Certains secteurs, dynamiques ces derniers mois, connaissent un net ralentissement :
- la réparation d’automobiles et motocycles recule de 6,1 % après une hausse de +3,9 % en novembre ;
- les activités immobilières chutent fortement (13,8 % après +14,7 %) ;
- les activités financières et d’assurance accusent également un recul marqué (11,6 % après +1,3 %).
À l’inverse, d’autres secteurs affichent une reprise ou maintiennent leur croissance. C’est notamment le cas ici :
- le secteur de l’information et de la communication se redresse légèrement (+0,7 % après -4,3 %) ;
- les créations dans le soutien aux entreprises continuent d’augmenter (+1,3 % après +7,9 %) ;
- les services aux ménages poursuivent sur leur lancée avec une hausse de +1,5 % après +10,1 %.
Enfin, en volume, le soutien aux entreprises reste largement en tête, avec 23 946 nouvelles immatriculations, suivi par le commerce et la réparation d’automobiles et motocycles, avec 12 786 créations et enfin par les services aux ménages, qui prennent la troisième place avec 10 320 nouvelles entreprises.
Une année 2024 marquée par un essor entrepreneurial record
Le nombre total d’entreprises créées en 2024 affiche une progression significative de +5,7 % par rapport à 2023.
En observant l’évolution mois par mois, le printemps se distingue comme la période la plus dynamique, avec un pic de 95 717 créations en mai. À l’inverse, le mois de septembre affiche le niveau le plus bas de l’année, avec 87 901 créations, tout en restant élevé par rapport à la moyenne des années précédentes.
Enfin, ce record souligne la résilience des entrepreneurs, malgré un contexte économique, social et politique complexe en France et dans le monde.