En bref
- Pour devenir chauffeur Uber, vous devrez suivre le même parcours qu’un chauffeur VTC et obtenir une carte professionnelle.
- Avant de rejoindre la plateforme, il vous faudra immatriculer votre activité et choisir une forme juridique pour exercer.
- Rejoindre Uber vous permet de trouver plus facilement des clients. En revanche, une commission de 25 % vous sera facturée par la plateforme.
Vous souhaitez devenir chauffeur Uber ? Présent aux 4 coins du monde et dans 24 villes françaises, le géant Uber présente de belles opportunités pour ceux qui aiment sillonner les routes. Mais créer son activité de VTC sur la plateforme américaine demande quelques formalités. Alors comment devenir chauffeur Uber ? Quel véhicule choisir et quel salaire espérer ? Suivez le guide !
Qu’est-ce qu’un chauffeur Uber ?
Uber est une plateforme américaine permettant la mise en relation de clients avec des chauffeurs VTC. Sur le même modèle, la multinationale a également créé un service de livraison à domicile de repas : Uber Eats.
Avec Uber, le chauffeur VTC conserve son statut d’indépendant. Il est donc libre d’organiser ses horaires comme il l’entend et de se connecter à l’application quand il le souhaite.
Concrètement, le conducteur se connecte à l’application, consulte les demandes clients en cours puis accepte ou non de les prendre en charge. Une fois la course terminée et le paiement effectué, le chauffeur et le passager peuvent s’attribuer mutuellement une note.
Être inscrit sur cette plateforme vous permet donc de trouver des clients plus facilement. En contrepartie, vous devrez reverser une commission de 25 % à Uber pour chacune de vos courses.
Il ne peut pas faire de maraude et doit obligatoirement stationner dans un garage ou un parking privé entre deux courses.
Les 5 étapes pour devenir chauffeur Uber
1. Les conditions préalables
Tout le monde peut devenir chauffeur Uber ? Pas exactement. En effet, si le métier semble accessible à un grand nombre, il y a toutefois quelques critères à respecter :
- avoir le permis de conduire catégorie B depuis au moins 3 ans ;
- ne pas avoir été condamné pour certains délits passibles de plus de six mois de prison, tels que les vols ou escroqueries ;
- passer une visite médicale et être déclaré apte par un médecin agréé.
Si vous remplissez ces conditions, vous devrez d’abord entamer les étapes classiques pour devenir chauffeur VTC. Une fois l’ensemble des formalités effectuées, vous pourrez alors vous inscrire sur la plateforme Uber.
2. Obtenir sa carte professionnelle
La première étape consistera à obtenir votre carte professionnelle, également appelée carte VTC. Pour cela, vous devrez passer un examen professionnel pour vérifier votre aptitude à l’exercice de ce métier.
L’examen est organisé par les CMA et se déroule généralement une fois par mois. Vous pourrez vous y inscrire via le site internet de votre chambre de métiers et de l’artisanat. Notez que cet examen est payant (200 €). Les épreuves, quant à elles, se déroulent en 2 temps, avec en premier lieu un examen théorique d’admissibilité. Si vous le réussissez, vous pourrez ensuite passer l’épreuve pratique de conduite. En cas de succès, votre CMA vous remettra une attestation de réussite.
Vous pourrez ensuite demander votre carte VTC à votre préfecture de département en joignant les documents suivants à votre dossier :
- un justificatif d’identité (CNI ou passeport) ;
- 2 photos d’identité ;
- votre permis de conduire ;
- votre attestation de réussite à l’examen ;
- votre certificat médical d’aptitude à cette profession.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez suivre une préparation à l’examen. Sachez qu’Uber noue des partenariats commerciaux avec quelques centres de formation, surtout à Paris.
3. Immatriculer votre activité
Vous devrez ensuite officialiser la création de votre activité. Uber vous demandera en effet votre Siret et un justificatif d’immatriculation. Cette étape est donc indispensable et doit être faite en amont.
Pour créer votre entreprise (ou votre société), vous devrez vous rendre sur le Guichet électronique des formalités d’entreprises (également appelé Guichet unique). Vous y renseignerez votre identité, ainsi que la forme juridique que vous avez choisie (entreprise individuelle, micro-entreprise, SASU ou EURL). Vous devrez également joindre plusieurs justificatifs à votre demande.
Pour vous aider, notamment si c’est la première fois, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un expert (legaltech, avocat, expert-comptable). C’est un gain de temps et un risque d’erreurs très limité.
Contract Factory
Une fois votre dossier traité et validé, vous obtiendrez votre numéro Siret et différents documents validant la création de votre activité.
4. S’inscrire sur le registre VTC
Vous pourrez ensuite vous inscrire sur le registre des chauffeurs VTC. Pour cela, vous devez vous rendre sur le site des registres VTC. Plusieurs documents vous seront demandés :
- votre attestation de responsabilité civile professionnelle ;
- un justificatif de l’immatriculation de votre entreprise (Kbis ou Siren) ;
- une copie de la carte grise de votre véhicule ;
- une copie de votre carte professionnelle VTC.
Pour votre véhicule, vous devrez également fournir :
- un contrat de location de plus de 6 mois ou la preuve que vous en êtes propriétaire ;
- un justificatif de capacité financière de 1 500 € (accordé par votre banque ou un organisme agréé par l’ACPR).
5. Créer son compte sur Uber
Dernière étape : votre inscription en tant que chauffeur indépendant sur la plateforme Uber.
Pour cela, il vous suffira de créer un compte chauffeur directement sur la plateforme, puis de prendre rendez-vous dans un espace d’accueil partenaires. Uber vous demandera de lui fournir différents justificatifs, dont votre Siret et votre inscription au registre VTC.
Quelle est la réglementation pour devenir chauffeur Uber ?
Choisir un véhicule homologué
Les critères de véhicule Uber sont très précis. En effet, le géant américain propose à ses clients 7 catégories de voiture :
- UberX et UberX Share : service ouvert à tous les chauffeurs VTC, véhicule de moins de 7 ans ;
- Green : véhicule électrique ou hybride de moins de 10 ans ;
- Comfort : véhicule milieu ou haut de gamme et de moins de 3 ans (s’il n’est pas sur la gamme Berline) ;
- UberXL : jusqu’à 6 passagers sans bagage ou 4 passagers avec leurs bagages ;
- Berline : véhicule avec intérieur cuir, service haut de gamme, jusqu’à 6 ans d’ancienneté ;
- Van : véhicule immatriculé depuis moins de 6 ans, boîte automatique, intérieur cuir et finition haut de gamme (uniquement à Paris et sur la Côte d’Azur) ;
- Access : véhicule destiné aux personnes à mobilité réduite (uniquement à Paris).
De plus, depuis le 1er janvier 2021, il n’est plus possible d’enregistrer un véhicule diesel immatriculé après cette date.
Enfin, votre véhicule doit évidemment respecter les normes VTC :
- au moins 4 places passagers ;
- plus de 4,5 mètres de long et 1,7 mètre de large ;
- au moins 4 portes ;
- puissance minimale 84 kW.
Vous devrez ensuite faire homologuer votre voiture sur la plateforme. Pour cela, Uber vous demandera de fournir votre carte grise ainsi que vos attestations d’assurance.
Souscrire des assurances
Vous devez impérativement souscrire 2 assurances avant de devenir chauffeur Uber :
- une RC Pro VTC qui vous couvrira en cas de dommages causés à un client ou un tiers dans le cadre de votre activité ;
- une assurance responsabilité civile circulation (RC Circulation) qui vous couvrira en cas de dommages causés à un client ou à un tiers par le véhicule utilisé dans le cadre de votre activité.
Le numéro de TVA
Le siège européen d’Uber est établi aux Pays-Bas. Si vous travaillez avec cette plateforme, l’administration fiscale va considérer que vous achetez des services dans un autre État membre de l’Union européenne. Vous avez donc l’obligation d’obtenir votre numéro de TVA intracommunautaire.
Si vous avez décidé de créer une société ou une entreprise individuelle au régime réel, ce numéro vous sera fourni automatiquement. En revanche, si vous êtes au régime de la micro-entreprise (et donc en franchise en base de TVA), c’est à vous de demander ce numéro à votre service des impôts. Cela ne signifie pas pour autant que vous facturerez la TVA.
Dans tous les cas, vous aurez l’obligation de remplir chaque mois une déclaration européenne de services (DES) sur le site de la douane. Si vous êtes redevable de la TVA, vous devrez également la déclarer sur votre espace professionnel des impôts.
Quel statut juridique choisir ?
Nous vous le disions, avant même de vous inscrire sur Uber, vous devez immatriculer votre activité et donc avoir préalablement choisi votre forme juridique.
Ce choix est important : il a une influence directe sur votre future rémunération. Le montant des charges et les obligations comptables et fiscales varient selon que vous optez pour la création d’une entreprise individuelle (EI) ou d’une société.
En entreprise individuelle, vous aurez le choix entre le régime réel et le régime de la micro-entreprise. Ce dernier est le plus prisé par les chauffeurs Uber, car il présente de nombreux avantages :
- les formalités de création sont allégées ;
- les obligations déclaratives et la gestion quotidienne sont simplifiées ;
- le régime micro-social et le micro-fiscal sont avantageux : exonération de TVA, comptabilité réduite, versement libératoire, etc.
En revanche, vous ne pourrez pas dépasser 77 700 € de chiffre d’affaires par an. Vous ne pourrez pas non plus déduire vos frais professionnels de votre bénéfice imposable. Si cela est problématique pour vous, alors mieux vaut peut-être opter pour l’EI au réel.
Bien que cela soit plus rare, vous pouvez aussi décider de créer une société unipersonnelle, comme une EURL ou une SASU en VTC. Les démarches de création et de gestion sont ici nettement plus lourdes et coûteuses mais vous profitez d’un régime juridique solide et qui inspire confiance aux investisseurs. Il vous donne également la possibilité de vous associer facilement.
Combien gagne un chauffeur Uber ?
Difficile de donner un montant exact ou même une fourchette de salaire tant les disparités sont grandes. En effet, les revenus du chauffeur Uber dépendent de 3 critères très variables :
- ses horaires : en tant qu’indépendant, le chauffeur Uber est libre de travailler quand il le souhaite. Toutefois, certains horaires permettent d’augmenter significativement les revenus : la nuit, les dimanches et les jours fériés notamment ;
- le type de véhicule et les charges liées (essence, entretien, assurance) ;
- le statut juridique qui détermine le montant des charges.
Il ne faut pas non plus oublier que la plateforme américaine prélève une commission de 20 % sur chaque course. Pour être rentable, le chauffeur Uber doit donc multiplier les trajets et optimiser ses déplacements afin de tirer un meilleur profit de son activité.
FAQ
Comment devenir chauffeur Uber ?
Vous devrez suivre le même parcours qu’un chauffeur VTC. Une fois que vous aurez obtenu votre carte professionnelle et que vous serez inscrit sur le registre VTC, vous pourrez créer votre compte chauffeur sur Uber.
Quelles sont les conditions pour devenir chauffeur Uber ?
Vous devez remplir les mêmes conditions qu’un chauffeur VTC. Vous devrez en plus choisir un véhicule homologué Uber et obtenir votre numéro de TVA intracommunautaire.
Quel est le salaire d’un chauffeur Uber ?
Les revenus d’un chauffeur Uber varient selon le nombre de courses effectuées. Uber a fixé un prix standard et un montant minimum pour chaque course. Vous pouvez augmenter vos revenus grâce aux bonus proposés dans certaines villes.