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Start-ups : quand les levées de fonds ne suffisent plus !

70% des start-ups en faillite ont pourtant levé des fonds dans les 3 dernières années.

Comme nous le savons, la conjoncture française est marquée par un contexte économique, politique et social extrêmement tendu. Cette situation impacte directement les entreprises nationales et se reflète dans les chiffres. Selon une étude d’Altares, le premier trimestre 2024 a enregistré pas moins de 17 088 défaillances, un chiffre record depuis 2015 qui sonne l’alarme. Tel un serpent qui se mord la queue, une telle situation a des répercussions immédiates sur l’emploi et sur l’économie en général, créant ainsi un cercle vicieux de difficultés croissantes.

Parmi les 57 729 procédures ouvertes en 2023 (Altares), les start-ups sont indéniablement touchées par le ralentissement économique. ScaleX Invest, spécialiste de l’évaluation des profils de risque dans le secteur technologique, vient de publier un livre blanc sur les faillites post-Série A dans l’écosystème français. L’objectif de cette étude est de comprendre et d’analyser les schémas de faillites et de difficultés financières malgré le soutien d’investisseurs professionnels. Retour sur les chiffres clés de cette étude et les enseignements à tirer.

Portrait des start-ups en difficulté financière

Pour établir son baromètre, ScaleX Invest a étudié les entreprises françaises créées après 2005 et ayant levé au moins 5 millions d’euros en capitaux propres au plus tard en 2015. Au total, 1 231 start-ups ont été examinées par le cabinet, dont la majorité (58%) a été fondée entre 2014 et 2019. Il en ressort que 8,2% des start-ups analysées ont rencontré des difficultés financières pouvant les mener à la faillite. Parmi ces 101 jeunes pousses concernées, 65 ont fait faillite, 23 ont des procédures collectives en cours et 13 ont réussi à opérer un rachat pendant la procédure collective. L’étude nous apprend également que 70% d’entre elles avaient levé des fonds au cours des trois dernières années.

Enfin, les entreprises de taille moyenne, comptant entre 11 et 50 employés, sont les plus vulnérables aux difficultés financières, tandis que les petites structures, avec moins de 10 employés, semblent mieux résister. Une fois qu’une entreprise dépasse un certain seuil, généralement plus de 100 employés, elle devient moins sujette à ces problèmes, probablement en raison d’une capacité accrue à absorber les aléas financiers et à mettre en place des structures de gestion plus solides.

Les défis des années 2022-2023

Les années 2022 et 2023 ont été particulièrement éprouvantes pour les start-ups. Cette situation s’explique en grande partie par des défis économiques majeurs, notamment les effets de la pandémie, les crises géopolitiques et une inflation généralisée, peu propices à la croissance et à des investissements externes. En effet, l’étude confirme la raréfaction des investissements à partir de 2022, ce qui a eu une incidence directe sur le nombre de faillites enregistrées à partir de cette année-là.

De plus, il semblerait qu’une corrélation puisse exister entre l’ancienneté de la société et les difficultés financières rencontrées.

Selon les chiffres présentés dans le baromètre, ce sont les entreprises âgées de 6 à 8 ans qui ont connu le plus de difficultés. On pourrait penser que les premières années sont les plus complexes, mais finalement, c’est lorsque la phase de développement et de lancement initiale se termine que les défis les plus sérieux apparaissent. À ce stade, les entreprises doivent souvent faire face à des enjeux de croissance, de diversification de marché et de rentabilité soutenue, ce qui peut les rendre particulièrement vulnérables aux fluctuations économiques et à la diminution des investissements.

Des levées de fonds qui se suffisent pas

ScaleX Invest a révélé qu’un pourcentage de 70 % des start-ups en faillite avaient pourtant obtenu des financements au cours des trois années précédentes. Cette constatation soulève la question suivante : pourquoi tant d’entreprises échouent-elles à maintenir leur activité à moyen terme malgré avoir bénéficié d’investissements ? Cette incapacité à transformer les fonds levés en une croissance durable peut être attribuée à divers facteurs, notamment une gestion inefficace des ressources financières, une concurrence intense, un paysage économique instable, une mauvaise orientation stratégique, etc.

À l’inverse, après quatre ans, le nombre de faillites semble diminuer progressivement. Cela pourrait indiquer une adaptation réussie aux défis du marché, un modèle d’entreprise stabilisé ou l’atteinte de la rentabilité.

Aubrey Sablayrolles
Rédactrice actualités

Aubrée est rédactrice de la section actualités. Diplômée en Business Development et experte en relations publiques, elle a passé 6 ans à gérer la présence d’entreprises des secteurs B2B et B2C dans les médias. Aujourd’hui, elle est passée de l’autre côté et écrit pour independant.io sur les sujets d'actualité.

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