Un grand nombre de personnes ont le rêve de se lancer un jour dans l’aventure entrepreneuriale et ce pour plein de raisons : une passion pour les défis, une soif d’aventure ou simplement dans un but financier. Quelle que soit la motivation, les entrepreneurs ne sont pas limités à un choix binaire entre le tout ou rien. Ils ont la possibilité de plonger à temps plein dans leur projet entrepreneurial, mais également de concilier cette aventure avec la stabilité d’un contrat, soit via une micro-entreprise en parallèle de leur job salarié, soit en intégrant une CAE ou une société de portage.
Ainsi, dans cet article, nous allons explorer la démarche pour devenir un entrepreneur-salarié, puis examiner les avantages liés à ce statut.
Entrepreneur-Salarié : comment le devenir ?
Si vous décidez de devenir un entrepreneur-salarié plusieurs choix s’offrent à vous.
1. Créer une micro-entreprise en parallèle de votre emploi en CDI, CDD ou autres
Si l’idée de devenir entrepreneur sans y consacrer tout votre temps ou toute votre énergie vous attire, vous pourriez envisager la création d’une micro-entreprise en parallèle de votre emploi actuel. Le bénéfice principal de cette configuration réside dans le maintien de votre statut salarié avec tous les avantages qui en découlent (salaire fixe, sécurité de l’emploi, etc.), tout en vous lançant dans l’entrepreneuriat. La création d’un side-business en parallèle de votre job constitue donc une opportunité unique pour tester vos idées, partager vos compétences et vous investir dans un projet passionnant, le tout sans prendre des risques démesurés. Au fil des mois, si votre projet entrepreneurial gagne en maturité, vous pourrez envisager de le faire évoluer vers votre activité principale et éventuellement vous affranchir du salariat.
2. Rejoindre une société de portage salarial
Une autre alternative pour embrasser le statut d’entrepreneur-salarié consiste à signer un contrat au sein d’une société de portage salarial.
En optant pour le portage salarial, vous gérez de A à Z vos missions et vos clients tout en étant adossé à une structure de portage qui prend en charge les aspects administratifs et sociaux de votre activité. Vous pouvez donc vous consacrer pleinement à votre cœur de métier sans les contraintes administratives qui accompagnent généralement la gestion d’une entreprise individuelle. Ainsi, le portage salarial offre une voie professionnelle flexible et adaptée aux entrepreneurs souhaitant concilier liberté entrepreneuriale et stabilité salariale.
Dans ce cas, vous rétrocédez une partie de votre chiffre d’affaires à la société de portage pour gérer l’administratif et pour payer vos charges sociales, et en contrepartie, vous bénéficiez de tous les avantages salariaux : fiche de paie, affiliation au régime général, chômage, etc.
3. Devenir un entrepreneur-salarié avec une CAE
Les Coopératives d’Activités et d’Emploi (CAE) offrent une approche pragmatique pour ceux qui cherchent à entreprendre sans sacrifier la sécurité salariale, un peu comme une société de portage. En tant qu’entrepreneur-salarié au sein d’une CAE, vous conservez une autonomie opérationnelle pour définir votre stratégie tout en assurant la sécurité de l’emploi. Les CAE proposent un cadre juridique, un statut d’entrepreneur-salarié en CDI et une gestion administrative complète. Ce statut, défini par la loi de l’économie sociale et solidaire de 2014, offre une protection sociale similaire à celle des salariés, mais avec une rémunération composée d’une part fixe mensuelle et d’une part variable liée au chiffre d’affaires. Vous bénéficiez également d’échanges avec d’autres entrepreneurs-salariés, d’un accompagnement individualisé et de la possibilité de devenir associé de la CAE après trois ans.
Cependant, des limites subsistent, notamment l’incompatibilité avec certaines activités réglementées, de recruter un salarié et l’impossibilité de lever des fonds. La coopérative se rémunère en prenant un pourcentage sur votre chiffre d’affaires mensuel réalisé et à la fin de chaque mois la CAE vous verse un salaire sur la base de votre chiffre d’affaires, auquel il faut retirer la commission et les charges patronales/salariales.
Pourquoi opter pour un statut d’entrepreneur-salarié ?
Nous avons vu les trois principales options pour conserver un statut de salarié tout en développant votre activité entrepreneuriale. Mais alors, quels en sont les principaux avantages ?
1. Stabilité financière et sécurité de l’emploi
Opter pour le statut d’entrepreneur-salarié permet de bénéficier de la stabilité financière associée à un contrat à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI). Avec un salaire, des avantages sociaux et la protection inhérente au salariat, vous éliminez une partie des incertitudes financières souvent associées à la création d’entreprise.
De plus, ce statut est parfait si vous avez des projets qui impliquent de faire un prêt car il rassure les institutions financières.
2. Test et développement de vos projets sans risques majeurs
En conservant un emploi salarié tout en développant votre projet entrepreneurial, vous pouvez tester vos idées et développer vos compétences sans les risques financiers massifs liés à un saut à 100% dans l’indépendance. De plus, même si vous dépendez d’une CAE ou d’une société de portage, vous conservez votre liberté.
3. Communauté et support
En intégrant une CAE ou une société de portage, vous rejoignez une communauté d’entrepreneurs partageant des expériences similaires. Cette dynamique de groupe favorise l’entraide, les échanges de bonnes pratiques et crée un environnement stimulant.
4. Flexibilité et autonomie de l’entrepreneuriat
L’entrepreneur-salarié conserve une flexibilité substantielle pour gérer son entreprise. Que ce soit en tant que travailleur indépendant à travers un side-business ou en tant que membre d’une CAE ou d’une société de portage, vous pouvez organiser votre emploi du temps selon vos besoins et vous êtes donc libre.
5. Accès au filet de sécurité sociale et aux avantages du salariat
Le statut d’entrepreneur-salarié assure une continuité de la protection sociale inhérente au salariat. Cela inclut les indemnités en cas de chômage, les congés payés, la protection contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, ainsi que la cotisation standard pour la retraite. Cette stabilité sociale est un atout majeur pour ceux qui cherchent à minimiser les risques liés à l’entrepreneuriat tout en poursuivant leurs ambitions professionnelles.
