Dans un monde en constante évolution, la quasi-globalité des secteurs se retrouve confrontée à de nombreux défis. Les univers de la construction et du BTP ne dérogent pas à la règle et doivent faire face à de nouveaux challenges, induits par la conjoncture économique mais aussi par la situation climatique mondiale. Face à ces enjeux majeurs, il devient impératif pour les acteurs de ces secteurs de revoir leurs pratiques et d’adopter des approches novatrices, afin de construire un futur durable et prospère pour leurs propres entreprises, mais également pour la société au sens large.
Au regard de la conjoncture actuelle, Procore Technologies, logiciel de gestion de la construction en ligne, a souhaité explorer les aspects clés de ce secteur, afin de saisir l’ampleur des défis qui se dessinent pour les mois à venir. Pour ce fait, la start-up a mené une étude auprès de 200 professionnels français, qui ont tous pu donner leur vision de la situation. Malgré le contexte et les perspectives annoncées, 46% des répondants déclarent être assez confiants quant aux conditions du marché pour les 12 prochains mois, démontrant une nouvelle fois la résilience dans ce secteur.
Les acteurs doivent s’adapter continuellement
S’il y a bien un secteur qui a su se réinventer au fil des décennies, c’est bien celui de la construction. À chaque changement économique, technologique et sociétal, les acteurs du secteur ont réussi à tirer les enseignements adéquats et s’adapter sans cesse, renforçant leur résilience face à de futures situations similaires.
L’étude de Procore Technologies a démontré qu’en dépit de toutes les embûches actuelles, ils ne se laissent pas dominer par l’incertitude, bien au contraire.
Évidemment, de nombreuses problématiques restent source de questionnements. Par exemple, pour 25% des répondants, le manque de clarté sur les futurs projets potentiels représente le principal défi. Également, la gestion des litiges avec les clients et l’obtention des paiements, l’adaptation face à la hausse du coût des matières premières et de l’équipement, ainsi que leur capacité à augmenter la productivité pour générer le volume de projets, représentent un challenge pour 24% d’entre eux. Pourtant, les acteurs décisionnaires ont un regard porté sur l’avenir et 40% des entreprises de construction françaises interrogées déclarent être très confiantes quant aux mois à venir. Enfin, bien que la nécessité de rester présent sur le marché les mène à une réflexion poussée autour des transformations à envisager, ils sont 74% à s’attendre à ce que le nombre de projets réalisés par leur entreprise évolue positivement au cours des 12 prochains mois.
La productivité en berne
Au-delà des différents obstacles liés à la conjoncture économique qui se dressent devant eux, les acteurs de la construction sont confrontés à un tout autre défi : celui de la productivité. D’après l’OCDE, la productivité du travail dans la construction française a baissé de 20% depuis 2001. Pour la stimuler, les entreprises doivent trouver de nouveaux moyens et évoluer avec leur temps.
Procore Technologies a souhaité comprendre ces difficultés et a interrogé les répondants quant aux changements qu’ils allaient opérer pour augmenter leur productivité et in fine, leur rentabilité. La start-up a pu alors dresser les axes prioritaires.
Pour 38% d’entre eux, il faut « Mettre en place des processus et des protocoles basés sur les bonnes pratiques en phase avant projet ». En parallèle, l’amélioration de la collaboration et de la communication avec les parties prenantes de leur propre entreprise et de la chaîne logistique ainsi que la mise en place des procédures de sécurité régulières (y compris des briefings) pour les employés et les sous-traitants, sont des priorités pour 24% d’entre eux. En résumé, pour augmenter la rentabilité, il conviendrait d’optimiser les processus en amont, la collaboration, l’implication des équipes, la communication et d’adopter de nouvelles technologies.
La digitalisation : l’avenir du secteur ?
Lorsque l’on se concentre sur la rentabilité, les solutions technologiques s’avèrent être un élément stratégique pour les entreprises, car elles révolutionnent la manière de travailler et les bénéfices sont réels : hausse de l’efficacité, meilleure coordination, réduction du pourcentage de reprises, simplification et optimisation de la gestion (des stocks, financière, RH, etc.), élargissement du champ de compétences ou encore un gain de temps et une meilleure allocation des ressources. De plus en plus d’entreprises prennent conscience des avantages de la transition numérique et 54% des décideurs interrogés ont déclaré que, lorsqu’ils réfléchissent au processus de transformation numérique, ils ne font que commencer. 38% déclarent eux, qu’ils sont sur la bonne voie. Également, il apparaît que l’instabilité actuelle de l’économie a fortement encouragé les entreprises à investir dans la transformation numérique, puisqu’elles sont 25% à avoir augmenté leurs dépenses au cours des 3 à 6 derniers mois.
quelle proposition décrit le mieux votre entreprise ?
Pour ce qui est des préférences, 60% des interrogés déclarent se tourner davantage vers des solutions “tout-en-un”, intégrées à leur entreprise. De plus, de nombreuses entreprises ont déjà adopté un grand nombre d’outils : réalité améliorée (XR, AR, VR, MR), Internet des objets ou encore de la robotique. Malgré cela, bien que les entreprises aient conscience des avantages de la technologie comme alternative aux processus basés sur le papier, elles sont encore nombreuses à se montrer réticentes et estiment ne pas avoir les ressources pour passer à la digitalisation, qu’elles soient humaines ou financières. Une réalité qui risque d’encourager les entreprises du secteur, à mettre un point d’honneur à leur digitalisation.
La RSE doit être un axe prioritaire des entreprises
La RSE joue un rôle de plus en plus crucial dans la stratégie des entreprises du secteur du BTP et de la construction, qui doivent être plus responsables et engagées. D’une part, le bien-être du personnel doit devenir une priorité, tout comme le développement durable et la responsabilité sociétale dans son ensemble.
Face à un marché du recrutement extrêmement bouché et à une situation économique complexe pour les salariés, il est nécessaire pour les sociétés de choyer leurs équipes et d’adopter une culture positive du travail. Une vision partagée pour 42% des répondants, qui ont mis en place des initiatives ou des politiques de bien-être et de santé mentale pour améliorer l’épanouissement de leur personnel et réduire le risque de burn-out. Également, 48% des décideurs interrogés ont élaboré une politique de réduction du temps de travail pour favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Du point de vue environnemental, la RSE dans le secteur de la construction nécessite une gestion responsable des ressources naturelles, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la préservation de la biodiversité et la promotion de la construction écologique. Pour 80% des entreprises interrogés, la décarbonisation sera un défi important pour eux dans les 3 prochaines années.
Afin d’être guidées dans leur processus RSE, les entreprises ont l’obligation de suivre des normes ISO. 57% des répondants les appliquent parce qu’ils y sont contraints, alors que 40% le font pour prouver la qualité de leurs processus.
L’incertitude économique et industrielle qui est vécue par les entreprises les pousse à optimiser leurs coûts en priorisant leurs actions. Parmi les plus importantes se trouve celle de la transformation numérique. Une transition nécessaire pour garantir la continuité en matière de productivité, rentabilité et compétitivité des entreprises. En parallèle, d’autres défis d’ordre environnementaux et économiques doivent être menés par les entreprises, si celles-ci souhaitent s’inscrire durablement dans l’avenir.
