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Travail indépendant en France : regain d’activités et des revenus

Le 18 juillet 2023, l’Insee publiait une étude sur l’activité des indépendants. Bonne nouvelle ! Fin 2021, les quelques 4 millions de travailleurs non-salariés ont vu leurs revenus croître considérablement.

Fin 2021, la France recensait pas moins de 3,9 millions de travailleurs non salariés, d’après une étude l’Insee publiée le 18 juillet 2023. Parmi ces travailleurs, nous comptabilisons tous ceux qui exercent à titre principal ou secondaire une activité non salariée, en tant qu’entrepreneurs individuels ou gérants majoritaires de sociétés (ces deux statuts constituent les non‑salariés « classiques ») ou en tant que micro‑entrepreneurs.

Les non-salariés « classiques » ont connu une légère reprise (+ 0,5 %) après une baisse continue depuis 2014, en dehors du secteur agricole. Parallèlement, les micro-entrepreneurs ont enregistré une forte croissance (+19 % en 2021), représentant désormais 47 % de l’ensemble des non-salariés.

Depuis 2008, le nombre total de non-salariés a augmenté de 1,5 million, soit une hausse de 65 % en presque 14 ans. Le paysage du travail indépendant en France a donc connu une évolution significative ces dernières années.

La crise sanitaire semble loin derrière

Pour tous la quasi-totalité des travailleurs indépendants, la crise sanitaire a eu un réel impact sur leur revenu moyen qui a largement influencé leur quotidien. Cependant, après près de 2 ans difficiles, une reprise économique a permis un rebond significatif de leurs revenus. En effet, fin 2021, on comptabilisait une hausse des revenus de 9,6 % pour les non-salariés « classiques » et 12,8 % pour les micro-entrepreneurs. “Ces évolutions tiennent compte des mesures d’allègement de cotisations, mais pas des aides exceptionnelles versées dans le cadre des autres dispositifs de soutien, qui ne sont pas considérées comme des revenus d’activité.” précise l’Insee.

En France, hormis les non-salariés qui exercent une activité dans le secteur agricole (0,4 million), les autres se concentrent principalement dans les services aux entreprises (26 %) ou aux particuliers (21 %), la santé (16 %), le commerce (16 %) et la construction (12 %), mais ils sont moins présents dans l’industrie (5 %) et les services de transport (5 %). Hors secteur agricole, le nombre de non‑salariés augmente de 8,4 % en 2021, après déjà +4,0 % en 2020 et +6,4 % en 2019, portant à +65 % la hausse depuis 2008 (soit +1,5 million)”, ajoute l’Insee.

Zoom sur les travailleurs non-salariés “classiques”

Les effectifs de “non-salariés classiques” qui regroupent les entrepreneurs individuels ou gérants les majoritaires de sociétés, avaient diminué de près de 10 % entre 2013 et 2019 avant de pratiquement se stabiliser en 2020. En 2021, ils connaissent un léger rebondissement, avec une hausse de 0,5 %, représentant ainsi 1,8 million de personnes fin 2021 et divisés à quasi part égale entre les entrepreneurs individuels (51 %) et les gérants majoritaires de sociétés (49 %). Ils se concentrent principalement dans les secteurs de la santé (25 %) et des services aux entreprises (22 %), où leurs effectifs ont augmenté de 1,7 % sur un an.

En 2021, les non-salariés classiques affichent un revenu d’activité moyen de 4 030 euros par mois. Toutefois, parmi eux, 11 % déclarent un revenu d’activité nul (ou déficitaire) car ils n’ont pas réalisé de bénéfices ou ne se sont pas versés de rémunération. Bien que cette proportion soit légèrement inférieure à celle de l’année précédente (12 %), elle demeure nettement supérieure à celle enregistrée en 2019 (8 %). Les taxis et VTC enregistrent les revenus les plus modestes, avec une moyenne mensuelle de 1 260 euros, suivis par le commerce de détail hors magasin, l’enseignement et les services personnels, qui affichent des revenus mensuels compris entre 1 560 et 1 600 euros. En revanche, les médecins et dentistes figurent parmi les professions percevant les revenus les plus élevés, avec une moyenne de 9 910 euros par mois. Ils sont suivis par les juristes et comptables, qui perçoivent en moyenne 8 540 euros, et les pharmaciens avec une moyenne de 7 220 euros mensuels.

Aussi, en 2021, le revenu moyen des non-salariés classiques a connu une nette augmentation de 9,6 % en euros constants, portée par la reprise économique qui s’est intensifiée au second semestre. Toutefois, il reste important de noter que cette augmentation est en partie due aux mesures d’allègement financier (les reports, réductions et exonérations de cotisations sociales), ce qui explique qu’elle dépasse de 3,3 % le niveau de 2019. De plus, il est important de noter que le revenu moyen augmente dans tous les secteurs.

Enfin, des disparités salariales entre hommes et femmes, mettant en lumière des défis importants à relever pour assurer un équilibre entre les deux genres. En effet, les femmes non salariées classiques perçoivent en moyenne 19 % de moins que leurs confrères en 2021 (3 510 euros par mois, contre 4 350 euros).

Un dynamisme porté par les micro-entreprises

Le micro-entrepreneuriat joue un rôle prépondérant dans la croissance globale du travail indépendant. Le nombre de micro-entrepreneurs économiquement actifs a enregistré une croissance remarquable de 18,9 % en 2021, faisant suite à une augmentation de 10,2 % en 2020 et de 18,1 % en 2019. Ils représentent désormais près de la moitié des non-salariés en France, soit 47 % et 1,6 million de personnes. Les micro-entrepreneurs se trouvent particulièrement bien implantés dans certains secteurs, notamment dans les services aux particuliers, le commerce de détail hors magasin et les services de transport. Cependant, ils sont quasi absents des professions réglementées n’ouvrant pas droit à ce statut, tels que les avocats, les infirmiers ou les médecins.

En 2021, le nombre de micro-entrepreneurs connaît une augmentation dans pratiquement tous les secteurs. Comme en 2020, cette croissance est particulièrement marquée dans les domaines de la vente à distance (+46 %) et des autres activités de poste et de courrier (+39 %).

Concernant leur revenu moyen, il est reparti à la hausse en 2021, enregistrant une augmentation de 12,8 % en euros constants et une croissance positive dans presque tous les secteurs. Cependant, il reste nettement inférieur à celui des non-salariés classiques, avec une moyenne de 630 euros par mois, soit 6,4 moins qu’eux. Vu les chiffres, on comprend que le micro-entrepreneuriat correspond souvent à une activité d’appoint. En effet, fin 2021, 30 % des micro‑entrepreneurs cumulent cette activité avec un travail salarié. Dans cette catégorie d’indépendants, les femmes en micro-entreprise gagnent quant à elles mensuellement 100 euros de moins que leurs homologues masculins (570 contre 670 euros), soit -15 %.

L’émergence des micro-entrepreneurs et le rebond des non-salariés classiques ont marqué le travail indépendant en France en 2021. Cette évolution dynamique souligne le rôle essentiel des travailleurs indépendants dans l’économie nationale. Toutefois, des disparités salariales persistent entre les différents secteurs et entre hommes et femmes, démontrant les progrès encore à réaliser.

Aubrey Sablayrolles
Rédactrice actualités

Aubrée est rédactrice de la section actualités. Diplômée en Business Development et experte en relations publiques, elle a passé 6 ans à gérer la présence d’entreprises des secteurs B2B et B2C dans les médias. Aujourd’hui, elle est passée de l’autre côté et écrit pour independant.io sur les sujets d'actualité.

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