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Statistiques

Reconversion professionnelle : chiffres et tendances 2024

En 2024, la reconversion professionnelle demeure une préoccupation majeure pour de nombreux actifs en France. Elle reflète les dynamiques d’un marché du travail en constante évolution : près d’1 actif sur 2 pense à se reconvertir. CPF, confiance dans l’avenir professionnel, durée de formation et motivations au changement sont autant de sujets abordés dans cet article. Ici, on vous présente les chiffres clés, les grandes tendances de la reconversion professionnelle en 2024 et nos meilleurs conseils pour réussir la vôtre !

Les 18 chiffres clés sur la reconversion professionnelle en 2024

67 % des actifs ont confiance dans leur avenir professionnel

En 2023, plus des 2/3 des travailleurs ont confiance dans leur avenir professionnel. Ce chiffre est en baisse constante depuis 2020, année où il s’élevait à 75 %. Parmi ces 67 %, seuls 19 % sont très confiants. 11 % ne sont pas confiants du tout quant à leur avenir pro. Ils font partie des 33 % de travailleurs peu confiants, chiffre en hausse constante depuis 2020, quand ils étaient 25 %.

19 % des actifs pensent changer de métier d’ici à 5 ans

Un quart des actifs (24 %) pensent qu’ils feront toujours le même métier dans 5 ans. Ils sont 45 % à penser qu’ils l’exerceront différemment, compte tenu des évolutions numériques notamment. 12 % disent qu’ils ne travailleront plus et ils sont 19 % à envisager de changer complètement de travail d’ici 2028. Cette perception à 5 ans reste stable depuis 2021, à 1 ou 2 points près.

Parmi celles et ceux qui pensent que leur activité sera différente dans 5 ans, 37 % annoncent qu’ils changeront même d’emploi d’ici à 2 ans.

Près de la moitié des actifs parlent de reconversion professionnelle

49 % des travailleurs préparent ou envisagent une reconversion professionnelle. Ce désir est plus fort chez les plus jeunes (18-24 ans) qui représentent 39 % des décidés. Ce chiffre diminue avec l’âge. En effet, seuls 15 % des 35-49 ans y songent et seulement 13 % des 50-64 ans. Ce dernier chiffre s’explique par l’approche de la fin de carrière professionnelle avec la retraite.

21 % des actifs sont engagés dans une reconversion professionnelle

Ce sont alors 79 % des travailleurs ne préparent pas de reconversion pro. Mais, parmi eux, 7 % y songent d’ici à un an, 18 % d’ici à 2-5 ans, 9 % dans les 5 ans. Au total, 36 % des actifs qui ne sont pas dans un processus de reconversion l’envisagent. Ce chiffre a augmenté de +2 points depuis 2023.

50 % des reconversions pro concernent les femmes

Parmi les travailleurs qui se reconvertissent, 1 sur 2 était une femme en 2021. La raison principale est la difficulté à corréler vie pro / vie perso. En effet, selon une étude menée par l’Institut de veille sanitaire en 2012, les femmes sont plus touchées par le burn-out que les hommes. En cause ? La charge mentale grandissante à la maison mais aussi au travail. Elles sont donc plus nombreuses que les hommes à changer de voie pour privilégier leur vie familiale.

Les plus diplômés sont plus enclins et pro-actifs à se former

92 % des diplômés d’un niveau au moins équivalent au Bac+2 pensent que se former continuellement est essentiel. A contrario, 40 % n’ayant pas le bac voient cela comme une perte de temps. D’ailleurs, on note selon un rapport France Compétences de 2022, que les ouvriers ne représentent que 18 % des actifs en reconversion ces 5 dernières années.

Les plus diplômés sont d’ailleurs les plus proactifs dans le processus de reconversion. Parmi les plus diplômés, 90 % émettent des souhaits de formation lors de leurs entretiens annuels, contre 76 % des actifs n’ayant pas le bac.

60 % des actifs en reconversion choisissent un accompagnement professionnel

3 actifs sur 5 en reconversion se font accompagner. Ils sont 60 % en 2024, contre 58 % en 2023 et 61 % en 2021. On peut donc dire que ce chiffre tend à se maintenir. Parmi ces actifs en reconversion ou l’envisageant, plus de la moitié a déjà suivi, suit ou va suivre une formation spécifique (60 %). Ils étaient 59 % en 2023.

L’accompagnement à la reconversion différencie aussi en fonction du statut des actifs concernés. Plus précisément, en 2022, 82 % des salariés en reconversion étaient accompagnés dans leur parcours, contre seulement 56 % des indépendants.

Les actifs, les premiers acteurs de leur parcours de reconversion pro

86 % des actifs interrogés pour l’étude du Baromètre de la Formation et de l’Emploi jugent être les premiers acteurs de leur reconversion professionnelle. Ils sont 74 % à penser que ce rôle revient à leur employeur. Les organismes de formation n’arrivent qu’en 3e position : 72 % des actifs pensent qu’ils sont le premier acteur. C’est -1 point qu’en 2023. Enfin, les centres d’information et d’orientation type CIO, APEC, France Travail n’obtiennent que 59 % des suffrages. Ce chiffre, encore assez bas, est quand même en hausse de +4 points depuis 2023 ! La loi Plein Emploi du 1er janvier 2024 et le remaniement de Pôle Emploi en France Travail y sont sans doute pour quelque chose.

8 actifs sur 10 pensent changer de voie pour être plus proche de leurs valeurs

83 % des actifs interrogés pensent changer de voie pour un métier plus proche de leurs valeurs personnelles. C’était déjà le cas en 2021, où 71 % des interrogés se lançaient dans l’aventure par envie personnelle. La deuxième raison évoquée est le souhait d’une meilleure rémunération (64 %), suivie par un sentiment négatif à l’égard de son emploi actuel pour 42 %. Au pied du podium, la quatrième raison soulignée par 27 % des interrogés est le souci d’organisation entre vie pro et vie perso. Ces indicateurs sont relativement stables depuis 2021, comme le montre le rapport mené par France Compétences en 2022. Déjà à cette date, post Covid, les travailleurs semblaient plus sensibles à leur bien-être : la reconversion, dans 16 % des cas, était la réponse à un burn-out.

L’étude menée par Le Baromètre de la Formation Professionnelle 2023 précise que l’indicateur ayant connu la plus forte hausse cette année (+ 6 points depuis 2022), est celui qui concerne la rémunération. Cela s’explique par le contexte de crise du pouvoir d’achat que l’on connaît en France.

10% des projets de reconversion ont réellement lieu

Si 33% salariés souhaitent changer de métier, seulement 10% d’entre eux réaliseront effectivement une reconversion dans les 4 ans. 9% occuperont un emploi, 7% seront en emploi stable et 4% travailleront dans la même entreprise.

39% des cadres et professions intermédiaires aspirent à une reconversion

Les taux de reconversion réussie varient également selon la catégorie socioprofessionnelle. Les cadres semblent mener à terme leur projet de reconversion plus souvent (39%) que les ouvriers et employés qualifiés et non-qualifiés (29%).

43 h est la durée moyenne de formation des actifs occupés en reconversion

En moyenne, les actifs occupés et les travailleurs indépendants qui souhaitent se former y consacrent 43 h. De plus, dans 3 cas sur 5, la formation se suit à distance, en visioconférence le plus souvent. Les chiffres sont différents des demandeurs d’emploi qui, eux, consacrent environ 75 h à la formation.

38 % des travailleurs trouvent les informations de reconversion sur Internet

En 2023, le premier lieu de recherche d’informations concernant la reconversion professionnelle était Internet : 34 % des intéressés consultaient un moteur de recherche. Ils sont 38 % en 2024, un augmentation de +4 points donc. 29 % trouvent des informations directement auprès de leur employeur. Les sites spécialisés arrivent ex-aequo : 29 % des interrogés disent les consulter en premier. C’est une augmentation de +2 points depuis 2023.

Jusqu’à 93 % des actifs connaissent les dispositifs à la formation

Depuis 2020, de plus en plus d’actifs connaissent le CPF (Compte Pro de Formation). Ils étaient 85 % en 2020, et sont aujourd’hui, en 2024, 93 %. Après une constante hausse depuis 2022, les chiffres semblent se stabiliser. Parmi ces informés, 20 % admettent “voir ce que c’est, sans vraiment connaître”, quand 73 % savent bien de quoi il s’agit. De plus, presque la moitié des actifs (45 %), savent quel est précisément le montant de leurs droits de formation, c’est-à-dire le crédit disponible sur leur CPF.

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Cette donnée est d’ailleurs corrélée avec la connaissance qu’ont les actifs du bilan de compétences.

9 travailleurs sur 10 en ont au moins entendu parler une fois. C’est lui qui, très souvent, est la première étape dans le processus de reconversion professionnelle.

En 2024, 61 % des actifs sont intéressés par la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), un droit devenu universel depuis le 1er janvier 2023. C’est 3 points de plus par rapport à 2023. Parmi eux, 23 % sont même “très intéressés” par ce droit. D’ailleurs, cette année, 4 % des actifs ont bénéficié ou bénéficient déjà de cette mesure pour l’année en cours. Il est intéressant de noter que les plus intéressés par la VAE sont les plus jeunes : 71 % des 18-24 ans et des 25-34 ans.

Plus d’ 1 300 000 formations suivies grâce au CPF

En 2023, 1 335 900 formations ont été suivies dans le cadre du compte personnel de formation (CPF). Cette donnée est en baisse de 28 % par rapport à 2022 où 1 851 200 formations ont été suivies. Toutefois, on note que les formations suivies par le CPF ont tendance à être de plus en plus nombreuses (517 000 en 2019).

L’informatique en tête des formations souhaitées par les actifs en reconversion

D’après le Baromètre Centre Inffo 2024, parmi le large choix de formations proposées, les actifs favorisent l’informatique, l’anglais, la comptabilité, la gestion et le management. Des domaines qui sentent bon l’ère numérique et montrent l’intérêt des actifs pour une numérisation du travail. D’ailleurs, des chiffres sur la formation professionnelle, on retient qu’ils sont 90 % à penser que la formation est une “nécessité pour répondre aux défis d’un monde du travail en pleine mutation”. On note également une émergence importante des formations au sujet de l’intelligence artificielle, qui entre progressivement dans le monde de l’entreprise.

Les employés et ouvriers qualifiés et non-qualifiés ont 3 fois moins de chance de réaliser une reconversion interne

18 % des cadres et des professions intermédiaires qui souhaitent se reconvertir en 2015 ont réalisé une reconversion interne sur la période 2015-2019. C’est-à-dire qu’ils ont l’opportunité de changer de métier au sein de la même entreprise. Du côté des autres CSP, ils sont seulement 7 % des EQ-OQ (employés et ouvriers qualifiés) et 5 % des ENQ-ONQ (employés et ouvriers non qualifiés) à avoir pu rester dans la même entreprise.

29 % des travailleurs pensent que se former est une perte de temps

Parmi les actifs interrogés, plus d’1/4 pensent que se former est inutile et une perte de temps (29 %). Très proches de ceux-ci, ils sont 31 % à trouver cela inutile car peu applicable dans la pratique quotidienne de leur exercice. Pour plus de la moitié des interrogés, suivre une formation est une contrainte supplémentaire, une charge en plus dans leur emploi du temps (63 %).

Toutefois, pour près de 9 actifs sur 10 (89 %), se former est essentiel pour ne pas se lasser dans son travail. Ils sont 88 % à voir cela comme une chance d’évoluer, d’accéder à de nouvelles opportunités professionnelles. Selon Le Baromètre de la Formation Professionnelle 2024, ces chiffres sont relativement stables depuis 2020.

Les 4 grandes tendances de la reconversion professionnelle

Le profil type de la personne en reconversion pro

L’actif en reconversion type est une femme de moins de 35 ans, le plus souvent salariée d’une entreprise privée. Ce profil type est intéressant puisqu’il prouve que le changement de carrière ne concerne pas que les actifs installés depuis longtemps sur le marché du travail. La reconversion n’intervient pas qu’en seconde partir de carrière.

On parle d’ailleurs de “réorientation professionnelle tout au long de sa vie”.

Les plus jeunes sont les plus concernés par ce phénomène, ils sont nombreux à se reconvertir avant leurs 35 ans. Cet indicateur met en avant la mauvaise orientation des jeunes entrants sur le marché du travail ou encore les mauvaises conditions auxquelles sont souvent confrontés les jeunes.

La reconversion professionnelle banalisée

La reconversion professionnelle est entrée dans la vie active comme une pratique courante. Pour de nombreux actifs, elle est vue comme un passage fréquent qui concerne un nombre croissant de collègues. Passer le cap et se lancer dans la reconversion est désormais facilité grâce aux accompagnements proposés par différents organismes mais aussi par les services internes des entreprises. Les démarches étant simplifiées, les demandes sont de plus en plus nombreuses et c’est ainsi que la reconversion professionnelle se banalise.

Mieux encore, son image est extrêmement positive : se reconvertir est bien vu.

En effet, elle est synonyme de perfectionnement, de maîtrise de soi, d’adaptabilité et de confiance. Une banalisation des parcours de reconversion professionnelle favorise réellement leur émergence : c’est un cercle vertueux qui laisse à penser que le nombre de reconversions ne cessera d’augmenter dans les années à venir.

Le retour à l’emploi parfois difficile

La plupart des ouvriers et employés non qualifiés ne trouvent pas de poste à l’issue de leur reconversion professionnelle. Pendant ce temps, de nombreux métiers peinent à recruter. La reconversion pose alors également la question du retour à l’emploi. Une étude de la Dares publiée en 2021, montrait qu’il y avait 13 fois plus de demandeurs d’emploi que de postes vacants. L’idée est alors de mettre en place une politique de reconversion qui soit à l’image du marché du travail français.

Proposer des formations adaptées aux postes vacants permet d’assurer un emploi aux reconvertis tout en répondant aux attentes du marché du travail : former pour relever le défi du chômage et du retour à l’emploi.

La reconversion comme un nouveau départ

Au-delà d’un changement de voie professionnelle, la reconversion est un véritable nouveau départ.

Le plus souvent, elle implique un changement de métier radical, une profession nouvelle qui n’a aucun lien avec la précédente. Il arrive également que la reconversion ne soit pas un changement drastique mais une modification de poste pour répondre à des besoins internes de l’entreprise, ou comme on l’a vu plus haut, pour maintenir son taux d’employabilité. Quoiqu’il en soit, la reconversion est un processus long qui demande une réflexion, qui a forcément des incidences sur la vie personnelle aussi : un nouvel emploi appelle généralement de nouveaux horaires, une nouvelle organisation, bref, c’est un saut vers l’inconnu qui conduit à un nouveau départ.

Nos 4 conseils pour réussir votre reconversion professionnelle

1. Faire le bilan

Commencez par un état des lieux : qu’ai-je fait jusqu’à présent ? Pourquoi en suis-je ici ? Qu’est-ce qui me plaît dans mon poste actuel ? Est-ce que je m’épanouis dans mon travail ? Mais aussi, interrogez-vous sur les raisons qui vous poussent à changer : qu’est-ce qui me déplaît ? Qu’est-ce que je n’apprécie plus ?

2. S’écouter et se poser les bonnes questions

Autorisez-vous à définir vos besoins. Identifiez vos priorités professionnelles, corrélées à vos besoins personnels. Cela vous aiguillera dans le choix de votre reconversion. Posez-vous les bonnes questions pour parfaire votre choix : qu’attendez-vous de votre prochain emploi ?

3. Se faire accompagner

Comme près de 60 % des actifs en reconversion, faites-vous accompagner. Rapprochez-vous d’un organisme de formation, interrogez votre CPF ou votre service RH si votre entreprise en dispose.

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Se lancer dans la jungle de la reconversion seul, peut être un parcours semé d’embûches !

4. Définir un plan d’action

Une fois que vous avez défini précisément vos besoins et vos attentes, lancez-vous dans la recherche de formation adaptée, avec un accompagnement personnalisé. Le plan d’action, c’est : quelle formation ? Quel financement pour votre formation ? Quelle durée ? De manière générale, quelles sont les modalités ?

Et voilà, vous n’avez plus qu’à vous lancer !

FAQ

Qui est concerné par la reconversion professionnelle ?

Près d’1 actif sur 2 est en reconversion ou l’envisage. Ce sont essentiellement les jeunes (moins de 35 ans) qui sont concernés.

Quelle est la durée moyenne d’une formation ?

43 h, c’est la durée moyenne d’une formation suivie par les actifs qui travaillent. Pour les chômeurs, cette donnée peut monter à 75 h.

Pour quelles raisons les actifs continuent-ils de se former ?

Majoritairement pour répondre aux nouvelles exigences d’un monde en mutation. Ensuite, pour ne pas se lasser dans leur travail. Enfin, en 3e position, pour bénéficier d’opportunités professionnelles, se distinguer.

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Content Manager

Clémence est diplômée de l'Institut d'Administration des Entreprises, avec un master dans les ressources humaines. Après plusieurs années à travailler dans les RH, puis le marketing en ligne et la rédaction web, elle a rejoint independant.io en 2022 en tant que responsable des contenus sur plusieurs catégories. Côté loisirs, Clémence est passionnée de running et d'équitation.

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