Entre la France et l’entrepreneuriat, c’est avant tout une histoire d’amour qui dure !
À l’occasion du salon Go entrepreneurs qui se tiendra les 3 et 4 avril à Paris, CCI France et le Medef se sont associés à Opinion Way pour révéler les grandes tendances entrepreneuriales actuelles et surtout le lien entretenu entre les Français et l’entrepreneuriat.
Les statistiques sont éloquentes : 48 % des Français aimeraient devenir leur propre patron. Ces chiffres reflètent l’engagement croissant envers l’entrepreneuriat et réaffirment son rôle central dans la société française.
Malgré le contexte, les Français toujours autant attirés par l’entrepreneuriat
Malgré un climat des affaires morose, marqué par une augmentation des défaillances d’entreprises, une pression inflationniste et un contexte international tendu, l’esprit entrepreneurial des Français demeure résolument fort. Les résultats de l’étude sont sans équivoque : un quart des actifs français se disent prêts à se lancer dans la création ou la reprise d’une entreprise, parmi lesquels 53 % envisagent même de concrétiser ce projet dans les deux prochaines années.
Cette tendance est particulièrement prononcée chez les 18-34 ans, parmi lesquels 49 % expriment le désir de se lancer dans l’entrepreneuriat. De plus, en comparaison aux hommes, les femmes sont plus nombreuses à exprimer leur souhait de se tenter l’aventure : 26% contre 23% chez leurs homologues masculins. Des résultats qui confirment les chiffres sur l’entrepreneuriat féminin présentés il y a quelques semaines par BPI France et qui révélaient que 7,7 millions de femmes étaient engagées dans une dynamique entrepreneuriale. Enfin, ce sont les cadres supérieurs et les professions intermédiaires qui se placent en haut des CSP les plus attirées par l’indépendance professionnelle !
La forte propension des Français à envisager l’entrepreneuriat découle en grande partie de leur vision résolument positive de ce mode professionnel.
En effet, pour les trois quarts d’entre eux, la création d’entreprise est totalement intégrée à la notion même d’activité professionnelle. De plus, pour 42 % des répondants, l’entrepreneuriat est considéré comme une « forme de travail comme une autre ». Ces perceptions témoignent d’une acceptation croissante de l’entrepreneuriat comme une voie légitime et viable sur le plan professionnel. En outre, 20 % des répondants vont même jusqu’à considérer l’aventure entrepreneuriale comme une chose à tenter dans leur vie !
Des aspirations précises
Lorsque l’on rentre dans les détails, on s’aperçoit que les envies et aspirations des Français en termes d’entrepreneuriat sont bien définies.
Par exemple, un tiers des Français (33 %) manifestent de l’intérêt pour la reprise d’une entreprise, et 16 % ont déjà identifié une société qu’ils pourraient acquérir. Cette préférence pour la reprise d’entreprises s’explique principalement par la perception de nombreux avantages. Pour près de la moitié des répondants, reprendre une entreprise semble plus simple que d’en créer une, tandis que 44 % estiment que cette option comporte moins de risques. De plus, pour 70 % des répondants, la reprise d’entreprise est également perçue comme une manière de préserver le « made in France », le savoir-faire et les techniques héritées du patrimoine français.
Un autre élément révélateur est que l’entrepreneuriat est considéré comme un projet de vie pour beaucoup de Français. Ainsi, plus de la moitié (55 %) souhaite se lancer avec un proche à ses côtés, que ce soit leur conjoint(e) (23 %), un membre de leur famille (16 %) ou un ami (12 %). Cette tendance est liée à l’âge, les répondants plus jeunes étant plus enclins à chercher un soutien dans leur projet entrepreneurial, tandis que 61 % des 50 ans et plus envisagent l’entrepreneuriat en solo.
En ce qui concerne les régions envisagées pour la création d’entreprise, les choix sont corrélés avec le lieu de résidence des actifs. Ainsi, l’Île-de-France (21 %) arrive en tête, suivie par l’Occitanie (13 %), puis par la Nouvelle-Aquitaine et l’Auvergne-Rhône-Alpes (11 % chacune).
Enfin, lorsque l’on parle d’entrepreneuriat, la quête de “sens” revient très régulièrement. Cette étude nous apprend que 69 % des Français estiment qu’ils trouveraient davantage de sens à leur travail quotidien s’ils étaient leur propre patron.
Un entrepreneuriat éclairé
Les Français désireux de se lancer dans l’entrepreneuriat sont francs : ils reconnaissent avoir besoin d’aide pour démarrer leur projet de manière efficace. Pour 70 % d’entre eux, cette aide prendrait la forme de professionnels administratifs et financiers tels que des experts-comptables, des directeurs administratifs et financiers, ou des experts juridiques. Ensuite, 54 % des répondants souhaiteraient être accompagnés par des mentors déjà implantés dans le monde entrepreneurial. Enfin, 50 % envisagent de participer à des salons pour s’informer et établir des contacts.
Cette tendance met en lumière l’importance de l’échange et de la transmission dans le processus entrepreneurial. Cela montre que l’expérience partagée joue un rôle crucial dans la façon dont les futurs entrepreneurs envisagent leur parcours.
Néanmoins, il est intéressant de noter qu’un quart des répondants considèrent encore l’entrepreneuriat comme un risque inutile à prendre. Cela souligne davantage le besoin d’information et d’accompagnement pour démystifier le processus entrepreneurial et en faire une voie accessible, où les risques seraient bien plus appréhendés.
