L’inclusion et la diversité sont des thématiques de plus en plus abordées, que ce soit au niveau professionnel, mais aussi sociétal, lorsque l’on constate du nombre croissant de campagnes de sensibilisation publiques. En effet, sous l’impulsion combinée des nécessités économiques actuelles et des revendications observées à travers le monde, l’intégration connaît un nouvel essor.
De très nombreuses entités placent la solidarité en priorité, ayant intégré qu’elle contribuait grandement au bien-être des employés et in fine jouait un rôle primordial quant à leur performance. SumUp, une fintech qui accompagne les commerçants, indépendants et microentreprises à démarrer, gérer et développer leur activité avec succès et qui est connue et reconnue pour ses points de vente mobiles, s’est questionnée sur les problématiques d’inclusivité à travers une étude paneuropéenne. Elle a été menée auprès de PME européennes en mai 2023, auprès d’un échantillon de 2681 personnes basées dans quatre pays : Royaume-Uni (800), France (574), Italie (922), Allemagne (385).
Le rapport examine la situation actuelle des entreprises à travers le continent, les bonnes pratiques mises en œuvre et propose des moyens de les diffuser plus largement. Les résultats soulignent l’importance de l’intégration et de la diversité pour la fidélisation de la clientèle et mettent également en évidence les lacunes persistantes observées dans les entreprises européennes.
L’Europe n’est encore qu’aux prémisses de ce qu’il est possible de faire en termes d’inclusion
En Europe, les PME ont encore un long chemin à parcourir en matière de diversité. Par exemple, en France, seulement 22,5 % des personnes interrogées déclarent que leurs équipes sont diversifiées, pourcentage légèrement plus élevé en Allemagne, avec 24,3 %. Parallèlement, l’Italie accuse un retard considérable, avec seulement 9,3 % d’employés issus de milieux diversifiés.
Des résultats en baisse lorsque l’on se concentre sur les plus hautes marches de la hiérarchie, avec une nouvelle fois des disparités entre les pays. La France et l’Allemagne se distinguent une fois de plus, avec respectivement 20,1 % et 22,6 % d’équipes de direction diversifiées, tandis que le Royaume-Uni affiche un taux de 15,9 %. L’Italie se classe en dernière position avec seulement 8,8 % des entreprises déclarant avoir un management diversifié.
Bien qu’il y ait encore un écart entre ce que les entreprises souhaiteraient appliquer en termes de solidarité et ce qu’elles ont d’ores et déjà pu mettre en place, les questions de discrimination font l’objet d’une attention toute particulière. En effet, l’étude souligne que tous les pays sondés ont mis en place des politiques et des procédures claires pour prévenir les risques de harcèlement et de discrimination envers leurs équipes. L’Allemagne se démarque en tête avec 71,7 % des entreprises concernées, suivie du Royaume-Uni (58,9 %) et de l’Italie (51,4 %). La France se positionne en dernier avec 48 % des entreprises déclarant avoir mis en place de telles pratiques de prévention. Bien que l’inclusion soit l’affaire de tous, les équipes dirigeantes et managériales jouent un rôle clé dans son succès et doivent montrer l’exemple.
Des données qui font écho à une autre étude menée par Apicil et Opinion Way, publiée en mai dernier, qui démontrait le rapport des Français envers l’inclusivité. D’après eux, tous les acteurs de la société ont un rôle à jouer pour favoriser l’inclusion, mais selon les jeunes âgés de 18 à 24 ans, les entreprises jouent un rôle plus important. En effet, elles sont souvent vues comme “motrices” dans les avancées sociétales et pour plus de trois quarts des Français, leurs positions à l’égard de l’inclusion devraient être rendues publiques, afin d’encourager les pouvoirs publics à suivre cette même dynamique et créer ainsi un cercle vertueux.
L’inclusion est porteuse d’affaires
L’étude de SumUp souligne que l’inclusion est un levier clé pour fidéliser la clientèle. Bien que la mise en place de telles politiques puisse exiger un investissement de la part des entreprises, elles offrent de nombreux avantages. En cultivant la diversité, les entreprises peuvent constater un impact positif significatif sur la fidélisation de leur clientèle principalement, mais aussi sur le recrutement et le dévouement des salariés. Ainsi, selon les résultats, un pourcentage important de participants reconnaît l’importance de l’inclusion en tant que facteur déterminant pour fidéliser les clients. Parmi les sondés britanniques, 33,7 % ont souligné ce lien, tandis que 37,5 % des répondants français et 44,7 % des répondants italiens partagent cette opinion. Ces chiffres démontrent que les clients sont sensibles aux politiques inclusives mises en place par les entreprises, et qu’ils sont plus enclins à rester fidèles à celles qui valorisent la diversité et la solidarité envers des minorités, comme a pu le résumer SumUp dans son dernier communiqué de presse « Les études marketing confirment l’importance de communiquer sa raison d’être, ses valeurs et ses engagements pour fidéliser son public. Aujourd’hui, les consommateurs sont en quête de sens et ils s’attendent à partager des valeurs communes avec les marques qu’ils choisissent . Les résultats de notre étude vont dans ce sens. Dans un contexte d’inflation, la fidélisation client figure parmi les premiers leviers de lutte contre la crise. »
Un des secteurs qui démontre ces dires est celui de la restauration, qui prend de plus en plus en compte les différences de régime alimentaire. Au Royaume-Uni, la tendance est déjà bien établie en matière d’options spécifiques. En effet, 64,1 % des restaurateurs proposent des options végétariennes et vegans, 50 % offrent des alternatives pour les régimes sans gluten, et près de 37,5 % prennent en compte ceux sans lactose. L’Italie se démarque également sur ce sujet, avec 61,2 % des commerçants proposant des options végétariennes et vegans, 60 % ont des plats sans gluten, et près de 58,8 % proposent des options sans lactose. Aussi, les restaurateurs italiens (40 %) et allemands (43,5 %) privilégient l’utilisation de produits d’origine biologique. Cela montre leur volonté de répondre à la demande croissante des consommateurs en faveur d’une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement. En revanche, malheureusement 46,7 % des restaurateurs français déclarent ne pas proposer d’alternatives pour les personnes suivant un régime spécifique.